Qu'à cela ne tienne !
Après l'aspect bistro, ce sera l'aspect gastro, celui que l'on attend fièrement, non sans une certaine anxiété, il s'entend, d'autant plus que l'on est toujours là dans un lieu historique marqué par des siècles de vécu. D'ailleurs, il faut savoir que si l'Abbaye fonderait ses origines au IX ème siècle, force est de relever qu'après le tremblement de terre de 1909, où elle avait été largement dévastée, c'est le propre père de l'actuelle directrice, Catherine Bossard, qui en 1969, après avoir acquis cette « perle » du Lubéron, et l'avoir fait renaître de ses ruines, l'aura engagée sur la voie du « culinairement » correct. Préalablement, point de salle de restaurant, si ce n'est un espace livré aux éléments, et puis, rapidement, durant les années 80, l'objectif se focalisera sur l'aspect gastronomique, avec (prenons un raccourci !) dés 1990 une première étoile au Michelin conservée durant douze longues années !
Au jour d'aujourd'hui, l'ancien second, Jerémy Picanol, devenu, depuis 2005 chef à part entière, a su trouver ses marques et de nous « susurrer » sa formule unique du week-end (en période hivernale). Qu'à cela ne tienne, nous l'aurons « entendu » et « suivi » (presque) aveuglément ! Sa petite bisque de homard, cœur de langoustine, piment d'espelette, au titre de l'amuse bouche, nous préparera à recevoir l' « onction » du bâtonnet de terrine de porcelet truffée, petite brouillade légère au siphon, mouillette de tapenade ! Le filet de sole en mousseline de basilic, taglierini à l'encre de seiche, et palourdes en persillade, affichera une mise en scène « efficace » et séduisante tant au niveau suavité que sincérité.
L'assortiment de fromages dévoilera de réels talents d'association et de subtilité dans la sélection d'une tête de moine, d'une chevrotine des Alpilles et d'une brousse de vache ciboulette. Mais, il est également un domaine où il se distinguera efficacement, celui des gourmandises ! Sa poire pochée en Amandine, caramel beurre salé, et sa quenelle de glace vanille, nous émoustillera les papilles au point d'en requérir deux spécimen supplémentaires ! Denis Niderlander, le directeur de salle, et sommelier, nous aura appuyé de sa bienveillance durant tout ce week-end et nous lui en serons reconnaissant.
Durant l'hiver, ouverture du vendredi soir au dimanche midi avec un menu unique par week-end à 68 €, hors boissons.
Notez que le Vendredi 13 Mai, le théâtre rencontrera la gastronomie avec la compagnie « La Sentinelle », et son spectacle « à petit feu », avec un dîner servi à la table de Sainte-Croix à 150 € tout compris (apéritif, théâtre, dîner, champagne*et café), et en offre week-end une nuit en chambre et petit déj' à 595 € pour deux personnes.
*Moët & Chandon, Veuve Clicquot et grandes cuvées de chez Dom Pérignon et Krug.
Abbaye de Sainte-Croix
Val de Cuech
13 300 Salon-de-Provence
réservation au 33 (0)4 90 56 24 55
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