Tuesday, November 30, 2010

Se confiesa… Carlos Baute


El cantante venezolano que cantó el tema “Colgado en tus manos” con Marta Sánchez acaba de estrenar su nuevo disco, “Amartebien”. “Quiero que cuando la gente lo escuche se sienta feliz. Son canciones directas, que van directo al corazón”, anuncia el músico. Hace unos días pasó por Buenos Aires y se confesó con Entremujeres.


Carlos Baute - confesiones - disco - Amartebien -

En otra vida sería… surfista.

Mi principal defecto es… soy despistadísimo y con muy poca memoria.

Mi principal virtud es… ser músico.

Gané mi primer billete… como músico, a los 14 años. Hice un disco y nos fue muy bien con la venta del disco.

Twitter, Facebook o nada. Facebook creo que es espectacular, cuando lo empecé a usar fue muy lindo porque encontré muchos amigos, pero hoy no tengo tiempo para eso. Twitter me encanta porque sigo todas las noticias y tengo contacto con mis fans.

Nunca me cansaría de… hacer música, de surfear y de amar a la mujer.

Algo de la vida que “me saca”: la injusticia y la corrupción.

Mis amigos se ríen de mí cuando… digo que entiendo a la mujer.

Lo que aprendí del amor… que es lo más lindo de este mundo.

Una noche romántica debe tener… rosas (como en “American Beauty”) y velitas.

Lo primero que le miro a una mujer/hombre es… su cara. Me gusta que tenga estilo al vestir. Y también soy fetiche de los pies y las manos.

En mi cama no pueden faltar... unas buenas sábanas de algodón, un buen edredón, almohadas de pluma y ¡un buen colchón!

Mi mayor fantasía es… ser piloto de avión. ¡En algún momento haré el curso!

La famosa que más me ratonea… la mujer de Leonardo Di Caprio, Bar Rafaeli.

En mi placard sobran… jeans y zapatillas Converse.

Para cuidar mi cuerpo… como bien (mucho pero bien). Además, tengo la suerte de tener una buena genética, no engordo. Y me encanta el deporte.

Algo que me da pudor: ¡Ponerme el traje de baño en natación!

Mi peor papelón: ¡Hice muchos en mi vida! En programas de TV, de comedia.

Lo más importante para mí es… la salud y el amor.

No le puedo decir que no a… los besos y caricias de mis chicas.

Thursday, November 25, 2010

Restaurant YA Thierry Alix - 34 200 Sète

Les yeux dans les yeux ...

Au bout du bout du monde, en fait, plus raisonnablement, sur la Promenade du Lido, à la pointe du quartier Villeroy, il est une construction très moderne, l'Immeuble Murano, qui braverait le tourbillon des vents locaux en « fricotant » avec la plage voisine. Les « yeux dans les yeux » avec la grande bleue, la table de Thierry Alix s'ouvre franchement aux embruns avec une vision panoramique, et une ambiance « taillée » sur mesure pour un chef hors norme. Sièges de cuir beige, tables de bois blond, et service (assez) stylé et discret, nous emmènent aux « portes » d'une « cuisine plurielle » (telle que la définirait « notre » chef de l'Instant), une cuisine inventive, structurée, et généreuse. L'ardoise du jour « suggère » une formule à 30 € (entrée + plat + dessert), mais c'est vers la carte que nous confierons nos « attentes » gustatives ! Le Pata Negra, tartine de tomates et échalotes, frisera l'excellence d'un produit judicieusement appréhendé et sélectionné (un 36 mois de maturation).L'escalope de foie gras de canard raisins blancs, salsifis et marrons, nous dévoilera, un foie idéalement saisi, goûteux et révélateur d'une (très) belle
« origine » ! La tranche de brioche rôtie au sel de truffe, émulsion d'un bouillon, ravira nos papilles avec un « sens inné » de la séduction !
 La côte de veau (désossée, of course !) s'avérera généreusement escorté de son gratin de pommes de terre en tronçon, de ses champignons, et autres échalotes confites, finement tièdes et de sa mousseline de marrons. Cuisson idoine et tour de main indéniable ! Le turbot rôti, ses jeunes poireaux, ses giroles fraîches, sauce aux agrumes n'aura aucune critique à subir du fait d'une fraîcheur idyllique sur l'ensemble des produits. Le ris de veau, l'un de nos mets préférés (là, je parle en mon nom) fera montre d'une succulence notable et révélatrice de la dextérité de Thierry Alix. Mais, l'apothéose de ce « parcours » gustatif, inégalé sur Sète, se dévoilera avec un chocolat en émulsion, glace crème et feuilletage « monstrueux » de présence et de finesse, un citron traité comme une tarte, bluffante de réalisme et de saveurs, un riz au lait façon émulsion, sans riz, restituant l'arôme avec subtilité et opiniâtreté, et une meringue, crème de fruits rouges, « joviale » et croquante ! Une adresse que les Sètois seraient bien inspirés que de découvrir prestement !
Formule du jour 25 à 30 €. Formule découverte à 60 €.

Restaurant YA Thierry Alix « Cuisine Singulière »
Promenade du Lido
621, rue Jean Monnet – 34 200 Sète – Tél.: 04 67 74 10 91 / 06 16 33 24 27

Thursday, November 18, 2010

L'Entrecôte - 34 000 Montpellier

Çà plaît, où çà déplaît franchement !

Nous aurons fait un longue « queue » durant près de vingt cinq à trente minutes, à peine franchi le sas de cette enseigne dédiée aux appétits carnassiers ! Ici « on » se presse ! Le rendement, et rien que le rendement ! Allez, une table pour deux, une pour quatre, une pour trois, etc., etc.... Vous voilà un peu traité comme à la maternelle (si vous y avez été, bien sûr !), en rang un peu dispersé, il s'entend, à attendre votre tour ! Çà plaît, où çà déplaît franchement ! Mais nous étions là pour « tester » et non pour rechigner ! D'ailleurs, face à nous, assis (apparemment bien fatigué) à attendre, Sylvain Augier (de la « carte au trésor » ) qui patientera, tout comme nous, durant d'interminables minutes ! Le sourire et l'affabilité de Florence de Rosso, la directrice du lieu, fera bien passer la « pilule » ! Tout à coup, trois places au premier seront annoncées ! Allez, hop « hissons-nous » en haut des marches vers la fenêtre, et posons-nous (enfin !) sur la banquette, face à une table nappée de jaune (en papier) et à une déco alliant le tissu écossais aux tons noirs et jaunes.

 Carte « jaune » en main, la formule est simple et unique avec « le » faux-filet tranché pommes allumettes (très généreuses), sauce maison. Si la viande n'a pas à subir vraiment de critiques, bien que (trop) finement tranchée, elle fond assez bien en bouche et l'on en prendrait bien une troisième (le calcul est assez bien « préparé » puisqu'en fin de compte, on vous sert deux faux-filet pour trois convives !) ! Fort malheureusement, la proposition de complément par la serveuse ne concernera que... les pommes allumettes ! Quant à la fameuse sauce « secrète », semble-t-il, elle m'apparaîtra bien « pesante », et ressemblera à une Béarnaise ayant été beaucoup trop réchauffée ! Mais, la carte des desserts finira bien par nous remonter le moral avec un choix suffisamment cornélien pour nous engager à requérir une tarte aux poires, une aux figues, une crème caramel maison que nous avions vu passer sous notre nez lors de l' « attente », ainsi que des profiteroles qui nous avaient assemblées « aguichantes ». La tarte aux figues affichera bien quelques rondelles de figues fraîches, mais, juste en dessous, nous « dévoilerons » une simple purée, ou compotée de pommes ! A cela rien d'exceptionnel en somme ! La tarte aux poires tant attendue, nous révèlera une pâte tout à fait banale, des poires au sirop émincées, et une gelée pas affriolante pour un sou ! La crème caramel se « dégonflera » carrément (c'est le cas de le dire !), mais nous « flattera » (un soupçon) les papilles dans le bon sens du poil ! 

Les profiteroles n'auront pas le mérite de « ré-hausser » le niveau avec des spécimen  lambdas ni trop bons, ni franchement détestables ! Nous ne saurons que trop conseiller au chef (ou supposé tel) que d'aller faire un tour chez Fred l'Écailler à Cannes sur la Côte d'Azur ! Il comprendrait, certainement, le fond de ma pensée !!!
Ouvert tout les jours.

L'Entrecôte
3, rue de Verdun- 34 000 Montpellier – Tél.: 04 67 58 42 56

La Maison Blanche - 34 000 Montpellier

Un tour de force culinaire

Très agréable surprise que la « découverte » de cette table nichée à l'entrée du Parc de l'Hôtel « La Maison Blanche » que nous n'avions pas eu l'occasion, faute de temps, de pouvoir « tester » en toute sérénité. En ce début de mois de Novembre, après un week-end plus qu'orageux, si ce n'est pluvieux, un ciel dégagé et ensoleillé nous engagera à réserver une table. Le « chemin » qui mène de la réception de l'hôtel au restaurant traverse le parc et, là, c'est un coup de cœur ! Pour quelles raisons, me diriez-vous ? Tout simplement parce que l'on en s'attend pas, fonction du style « Louisianesque » de l'hôtel, à découvrir un lieu aussi attachant ! Pensez donc, un hôtel qui agrémente son parc d'un espace « animalier» avec des perruches, des perroquets et même des signes noirs dans leurs bassin dont un, parait-il, très attaché à son soigneur ! C'est de l'inédit ! Face à lui, une ancienne demeure vigneronne de la fin du XIX ème siècle, parfaitement entretenue et restaurée, à la façade peinte dans les tons ocres affichant des « scénographies » sculptées de type vinicole. Pousser la porte grinçante à double battants nous engagera en un lieu incontestablement hors du temps ! Apparaîtra, dès lors, la salle dite de la cheminée (toute en briques) dont l'âtre immense a été quelque peu réduit, mais qui, néanmoins, dégagera une exhalaison inimitable et persistante de bûches se consumant ! Les murs cirés rose, le plafond à poutraisons peintes d'époque, et une relative exiguïté de la salle confèrent à cette table une intimité indéniable ! Le foie gras marbré aux cèpes étant « absent » ce jour là, nous nous orienterons vers une terrine maison et sa confiture d'oignons ainsi que des raviolis de truffe noire, sauce aux cèpes !
 L'assiette de jambons crus de Corse, « tranchettes » de beurre, compotée de châtaigne, amenée inopinément interpellera nos papilles, d'un « suivez moi jeune homme » fort explicite ! Hummm !!! A la perfection, elle s'exprimera ! La terrine maison dévoilera un sanglier et une gorge de porc judicieusement concoctés, certes un poil (trop) salée, mais, ceci demeure affaire de goût, les uns trouvant que ce sera trop et d'autres trop peu ! Les raviolis de truffe, généreux en diable, « ronronneront » de finesse ! Le coq au vin, et ses tagliatelles fraîches, ravivera le souvenir de certaines auberges de la région Parisienne du temps où « elles » respectaient encore la vraie tradition culinaire. La côte de bœuf (1,2 kg), poêlée de cèpes, servie sur planche, n'aura pas son pareil, et affichera une viande « excellentissime », tendre et suave, et, nous aurons, mon fils et moi, quelques difficultés à « terrasser » la bête ! Le flan de cèpes et le gratin Dauphinois l'escorteront harmonieusement, et onctueusement. Un Bourgogne cuvée de Pressonnier-Joseph Roty-2006, aura pour mission de divertir notre palais, mission qu'il remplira sans faillir. La déclinaison de desserts n'aura d'autre objectif que de séduire et divertir nos sens gustatifs en éveil. La flambée de mangues et ananas en gratin réussira, non sans surprise, à nous « scotcher » ! Nous qui nous attentions à du banal, devrons revoir notre copie, et reconnaître l'incontestable réussite d'un chef pâtissier hautement qualifié et recommandable, Anthony Delpierre. Le moelleux au chocolat minute (à commander en début de repas) dévoilera un talent indéniable, et très prometteur. Le café gourmand n'aura pas tout à fait le même bonheur ! Il méritait, à mon humble avis, un bien meilleur « traitement » ! Ma tarte aux pommes viendra, fort aimablement, nous la « jouer » raisonnable mais pas, franchement, remarquable. On l'aurait aimée plus généreuse, plus « sensuelle » et, surtout plus inventive ! Notre « enthousiasme » gustatif n'aura pourtant pas faibli, et c'est pleinement séduits que nous prendrons congé des talents de Patrick Pasqualine, le chef et maître de cuisine.
Menus à 22 et 36 € - formule le midi durant la semaine à 16 €. Fermé samedi midi et dimanche.

La Maison Blanche
1796, avenue de la Pompignane – 34 000 Montpellier- Tél.: 04 99 58 20 70

L'Arthur - 34 000 Montpellier

Souvenir d'enfance ?

L'idée d'une enseigne atypique germait dans l'esprit de Michel et William, les deux patrons de cette table du quartier Saint-Roch. De souvenir d'enfance en souvenir d'enfance, c'est un personnage issu de la B.D Babar, Arthur, qui les marquera au point de l'utiliser en « patronyme » pour leur restaurant. William, le chef, et Michel, son associé et ami, nous réserveront un accueil des plus affable, même si, lors de notre arrivée, la salle était loin d'afficher complet ! L'espace de pierres apparentes, poutraisons et cheminée, ferait dans la (relative) rusticité, si, et seulement si, l'on n'y rencontrait table et chaises tressées, tableaux représentant une villa très XIX ème, armoire de bois naturel pour la verrerie, et vitrine réfrigérée pour les desserts (tous maisons) ! Le menu Margot (entrée + plat + dessert) affichera un tarif (quasi) imbattable de 19,50 € ! Tout étant conçu à base de produits frais de saison, nous opterons pour commencer par une terrine de volaille onctueuse, goûteuse et « souple » en bouche, des rillettes de saumon à l'aneth versant indéniablement dans le réalisme gustatif, et un feuilleté de parmesan et magret de canard fumé, fort aguichant. 
S'en suivront un magret de canard émincé (bien rosé) à l'orange parfaitement honorable, une cuisse de canard confite maison avec sa purée et son gratin de pomme de terre non moins maison qui, par contre, fera montre d'une certaine siccité. Le plat du jour, un navarin d'agneau, petits légumes frais, nous convaincra d'entrée de jeu avec une sincérité de conception indiscutable. Côté desserts, en (gros) gourmand que nous sommes, la sélection sera radicale ! L'idée d'un gratin aux framboise (fraiches), et sa boule de glace vanille (malheureusement pas artisanale, mais on ne peut pas tout avoir, n'est-ce pas ! ) d'un crumble aux griottes et amandes fort « opiniâtre », d'un tiramisu au pamplemousse hyper onctueux, mais dont l'association avec le fruit concerné aura quelques difficultés à me convaincre, et d'un moelleux au chocolat (55 % de cacao) crème Anglaise suffisamment « facétieux » pour se laisser déguster dans son intégrité, nous aura indéniablement mis en accord pour reconnaître à ce chef une « aisance » et une disponibilité culinaire indiscutable !
Ouvert jeudi et vendredi midi et du lundi au samedi soir (réserver d'avance).

L' Arthur
10, rue du Petit Saint-Jean – 34 000 Montpellier - Tél.: 04 67 60 95 04



Wednesday, November 17, 2010

L'appar'Thé - 34 000 Montpellier

Intime et décalé
C'était là l'occasion d'un déjeuner « intime », presque en tête à tête, un déjeuner « décalé », l'un de ceux que l'on aime à « vivre » de temps à autres, juste le temps d'une pose gustative. En fait, c'est dans une ancienne imprimerie qui jouât un beau « rôle » dans un film de José Giovanni, « Deux hommes dans la ville », qu'Alain Villard, anciennement banquier de son état, depuis 2009, a choisi de poser ses « pénates ». Les murs ont beau être immaculés, il ne s'en dégage pas moins , curieusement, une « chaleur » indescriptible ! La bibliothèque de bois naturel, en entrant à gauche, « arbore » fièrement thés Mariages, confitures le fruitier d'Escartefigue et sachets de biscuits de chez Cookie d'Oc. La (grosse) horloge plantée juste au-dessus de l'espace cuisine (américaine) donne le « la » avec une exactitude sans faille. Ce qui fait qu'au moment où j'écrivais ces lignes, elle affichera 13 h 45 plus une, plus une, plus une, etc., etc... 
Notre table donnant sur l'antre culinaire du chef, ce n'est pas sans un certain plaisir que nous le verrons « œuvrer » en direct ! Sachez qu'ici, d'entrée de jeu, sur la carte, on vous prévient que « chaque plat suffirait à votre repas », c'est dire la générosité de votre hôte ! La superbe terrine de foie gras de canard, traitée maison, (vrai) pain grillé pour trois, nous sera proposée avec bonheur. Onctuosité, suavité et générosité d'un produit hors de toutes critiques ! La salade gourmande qui s'en suivra, variation de salades fraîches, Cantal entre-deux, jambon de Serrano, tomates cœur de bœuf, pommes rissolées, s'avérera « facétieuse » en diable ! La tarde tiède de l'Appart'Thé, et sa salade, « valsera » élégamment en bouche avec rigueur, mais également douceur !
 La pièce de bœuf Limousin en tartare, salade de pommes croustillantes « jouera » la carte de la sincérité, et de la simplicité. La « face » cachée du lieu concernera les douceurs avec une Tatin exquise à souhait, crème chantilly maison, et un millefeuilles tout chocolat au lait à damner un Saint ! Côté café, Nespresso dévoilera tous ses talents avec un « serré » nickel. Un repas entièrement décliné sur fond de musique classique (Radio Classique) hyper reposant, et confondant de bien-être. Bravo, Monsieur Villard, de la banque à la Bistronomie, il y avait un grand pas que vous avez su franchir non sans un certain bonheur !

L'Appart'Thé
Restaurant- Salon de thé- Glacier
6, rue Glaise (derrière le Musée Fabre) – 34 000 Montpellier – Tél.: 09 51 13 37 84         

Chez Bruno - 34 000 Montpellier


Une table décalée

C'est sur la place de la chapelle Neuve, en « opposition » à la rue des écoles Laïques qui passe juste devant, que nous aurons remarqués cette table « décalée », notamment, eu égard au voisinage qui « joue » dans un tout autre registre. La salle aux pierres apparentes, tables et chaises hautes à carreaux rouges et blancs, et ardoise au mur pour les suggestions du jour, aguiche immanquablement l'œil. L'accueil de Bruno, le maître du lieu, est très Parisien dans l'esprit, mais pas forcément adapté aux Montpelliérains. Ce jour là, les clients auront su profiter de quelques rayons de soleil sur la place, en terrasse, mais nous aurons, quant à nous, profité d'une salle paisible rien que pour le plaisir des mets. La carte du jour se résumera, certes, à un double feuillet mais essentiellement composé de suggestions de l'instant. Pour commencer, et cela nous ravivera des souvenirs Parisiens, l'œuf mayonnaise, les poireaux vinaigrette et l'assiette de jambon qui feront cause commune avec une même sincérité et, surtout, une simplicité fort appréciée. La mayonnaise irréprochable, la vinaigrette murement « réfléchie » et la sélection du Serrano n'auront à subir aucuns reproches ! Sinon, ce serait de l'extrême mauvaise foi !
 Côté plat, les raviolis à la truffe, outre leur suavité indéniable, feront montre d'une belle générosité. La sauce onctueuse à souhait révèlera tout le savoir-faire d'un chef, pourtant pas franchement «étoilé » ! L'andouillette AAAAA de Troyes, sauce crème à la moutarde ancienne dévoilera un superbe produit saisi à cœur, ni trop, ni trop peu, parfaitement concocté. L'entrecôte, une pièce de l'ordre de 300 gr, n'aura pas cette démesure... pourtant attendue, tout en demeurant, cependant, dans le « raisonnable ». De séduisantes pommes sautées, tranchées comme on les aime, avec opiniâtreté et sincérité, (très) légèrement aillées et persillées, viendront finalement à bout d'un appétit qui s'envisageait illimité ! L'aspect douceurs du lieu ne sera pas le plus déplaisant, loin s'en faut, avec un moelleux au chocolat qui fera l'objet d'un « débat » avec le patron, s'agissant de la juste appellation. Moelleux, fondant, mi-cuit ou coulant, telle sera la subtile question ! Toujours est-il que celui-ci fera l'unanimité ! La tarte aux pommes artisanale, mais pas maison, ne pourra rivaliser avec son prédécesseur, ni même avec son successeur la tarte au citron meringuée, quant à elle, honorable à plus d'un titre (l'adresse, on veut l'adresse !) ! Côté café, on demeurera ici dans le registre Segafredo, un classique du genre, fort honorable, pour les aficionados du « jus de graines torréfiées »!
Ouvert tout les jours, sauf le jour du seigneur !

Chez Bruno
6, rue des Écoles Laïques (Place de la Chapelle Neuve) – 34 000 Montpellier – Tél.: 04 67 60 29 71


Le Pastis - 34 000 Montpellier

Scotchant à plus d'un titre !

L'église Sainte-Anne, « désacralisée » (c'est malheureux !) depuis une quinzaine d'années, sera le point de repère pour aboutir à notre « sélection » du jour. A peine franchi le pas de la porte, Lionel Seux, le maître du lieu, se « positionnera » fort aimablement, sans ostentation aucune, ni dans la gestuelle, ni dans le phraser, pour nous laisser choisir notre table. Une délicatesse fort appréciable ! Les murs de pierres apparentes, la bibliothèque en « trompe l'œil », l'ardoise (pour la formule du jour), le triptyque «couteau-cuillère-fourchette », le réfrigérateur « très sixties », et la radio à lampes, nous engageront à un peu plus de « proximité » avec un chef, Guillaume Leclerc, « scotchant » à plus d'un titre ! Issu de chez Marc Veyrat où il s' « enrichira » durant quelques douze saisons, et chez Anne Majourel (près d'Anduze ) où il fera l'apprentissage d'une cuisine « féminisée » respectant le terroir et les produits, celui-ci se prêtera, incontestablement, de bonne grâce à une « aventure » culinaire qui aura débutée, ici, il y a maintenant cinq ans. La tomate garnie de Pata Negra, trait de courge et tempura, fera montre d'un bel exercice de style et de savoir-faire. Simplicité et originalité ! L'œuf (mollet) frit, courgettes (en dés) au soja, mouillette, glace oignon doux, développera des « trésors » d'humilité gustative. Une préparation totalement inhabituelle, inusitée     et plus que tolérable ! 
Le lingot de foie gras de canard, cœur de betterave, gelée figues coriandre rivalisera avec les meilleurs foies de la région tant dans sa conception que sa texture. Le pavé de morue fraîche, écrasé de pomme de terre à l'ail doux, jus de laitue frisera une excellence bien méritée. Cuisson idyllique et produit idoine. Les Saint-Jacques juste saisies, émulsion levèche aromates parfum citronnelle n'auront rien à envier aux préparations « mitigées » des deux frères Montpelliérains cuisiniers de leur état (si vous voyez ce que je veux dire !). La poitrine de cochon de montagne doucement confite, jus grenade, séchuan, nous là « jouera » séduction en diable en dévoilant des atouts insoupçonnés ! Nous nous serons finalement « investis » dans une dégustation de crus au verre, en blanc avec un AOC Cheverny – Domaine de Veilloux – 2009, un IGP Pays d'Oc mas des Agumelles – Fleur blanche – 2009, et un AOC Jurançon – Domaine de Souch – 2009, puis en rouge, un AOC Bourgogne -Janny Sabre – 2008 et un vin de pays d'Oc – le Champ des Barbiers – Essai libre – 2008.
 L'assiette de fromages affinés ce sera uniquement pour casser le « rythme » gustatif, mais, une fois l'ardoise pour trois parvenue à destination, pélardon à cœur, brie de Meaux « onctumoelleux » et morbier fermier à maturité se « liguerons » pour « terrasser » intimement nos papilles fortement sollicitées. Non, je ne dirais « côté dessert », mais plus simplement « étonnez-nous », Guillaume Leclerc, pour « conclure » ce merveilleux instant gustatif. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Un croustillant figues et coings, coulis cassis, glace verveine viendra nous « chatouiller » le regard avant que de se laisser peu à peu engloutir et nous faire rougir de plaisir ! La panna cotta caramel beurre salé, cookie cacahouètes et fraîcheur granny-smith quoique « banale », en somme, n'en aura pas moins de mérite à nous transporter de bonheur à l'image d'un chausson prune, balsamique, glace fève de tonka , inventif si ce n'est « impulsif » ! Un conseil appuyé, retenez, dès aujourd'hui, votre « tour de danse » gustative !
Menus à 27, 28 et 33 €. Ouvert du mardi au vendredi à déjeuner, et du lundi au samedi à dîner. Réservation conseillée le soir.

Le Pastis
Carré Sainte-Anne – 3, rue Terral – 34 000 Montpellier – Tél.: 04 67 66 37 26

Tuesday, November 2, 2010

Auberge de Cassagne **** & Spa - 84 130 Le Pontet-Avignon

Il est promis à un beau passé...

C'est par un dédale de chemins et autres routes que  nous aurons, (très) laborieusement, atteint notre destination, d'autant plus que l'environnement immédiat n'est pas franchement des plus attrayants ni très flatteurs ! La signalétique faisant (très) sérieusement défaut, nous n'aurons du qu'à notre « feeling » (le GPS s'étant copieusement emmêlé les pinceaux !) d'avoir finalement mis le doigt dessus ! La bâtisse n'a rien d'exceptionnelle, « coincée » là entre une école maternelle et un stade de foot, et l'on en arriverait presque à se demander si l'on ne se serait pas trompé d'adresse, c'est tout dire ! L'accès laisserait à penser que l'on aurait emprunté l'entrée destinée aux livraisons ! Que nenni ! On accède finalement par le parking à la réception, après avoir garé son véhicule. Un  voiturier nous suivra au bout d'un couloir qui débouche à la dite réception. L'accueil est, certes, correct et souriant, mais ne vous attendez surtout pas à ce que l'on vous fasse la bise en prime ! Ce n'est pas le genre de la maison ! On nous aidera, malgré tout, à monter nos bagages après un rapide coup d'œil jeté à une chambre toute en longueur donnant accès à une terrasse plongeant elle-même sur un jardin, comme l'ensemble des lieux, manquant (excusez du peu) pour le moins de charme ! Pourtant, ce ne sont pas les lauriers en fleurs qui nous auront donnés le bourdon, mais plutôt ce petit « je ne sais quoi » de séduction qui fait, ici, grandement défaut ! Mais ne soyons pas trop sévères avec un établissement certainement (très) apprécié, depuis des lustres, par la clientèle étrangère, voire par des industriels en mal de séminaire ou de futurs mariés prêts à convoler en juste noce ! Pour ce qui me concerne, je serais beaucoup plus circonspect ! La chambre fait dans la relative générosité et « joue » la carte du provençal BCBG. 



Tomettes au sol (fort malheureusement vernies), murs couleurs paille, jolis rideaux à grosses fleurs et feuilles dans les tons ocres et bleus, tableaux « Provençaux » (sans grande originalité), écran plasma Samsung (sauf TNT), appliques dorées, sièges (assez) confortables (sans atteindre cependant des sommets) et minibar , le tout restant passablement fonctionnel ! La salle de bains, a contrario, « innove », avec des faïences d'un bleu profond, et des fresques à fleurs sur fond de faïence immaculées. Le jacuzzi  en occupe pratiquement un tiers, et nous aurons tôt fait d'en tester le fonctionnement dès que le niveau aura eu dépassé de 20 centimètres la seconde marche de la « fontaine » (sic). Pas si évident ! La douche séparée n'aurait pas à subir de critiques si, et seulement si, les anneaux chromés muraux de protection n'avaient une fâcheuse tendance à tenter l’exclusion ! La partie lavabos à deux vasques avec grand miroir en forme de cadre est, elle aussi, fonctionnelle et arbore les inévitables petits carrés d’éponge, les gels de bains et douches, les shampoings, la lotion corporelle, les mini savonnettes et la lime à ongles, le tout « griffé » à l’enseigne de l’hôtel. Le séchoir à cheveux m’apparaît assez récent tout comme les serviettes qui essuient malaisément. Les peignoirs de bains, et autres draps rayés jaune pour  la piscine, sont de la partie. L'ensemble fleure bon le soin apporté mais sans réelle « conviction » ! Personnellement, je serais, dès mon arrivée, et après une rapide douche, demeuré à écrire ces quelques lignes, tandis que ma femme (et notre fils en ce mois de juillet) auront optés pour un délassement assuré au SPA entre la piscine intérieure chauffée avec hydro-massage (et nage à contre-courant), le jacuzzi à débordement, le hammam, le sauna, la douche chromathérapique, et sa salle de fitness.
 Mais je doute fort qu'ils aient été jusqu'à la salle de fitness, mais bon, passons ! Le service d'étage nous aura bien proposé vers 21h30 d'ouvrir le lit d'appoint, mais un peu tard ! 8H15 (ou presque), on frappe à la porte, un jeune homme me presse, car le plateau serait (très) lourd. Je pense, quant à moi, en tout cas trop pour lui ! Il le déposera sur la terrasse. Le soleil ne s'est pas encore « posé ». Le petit déj se fera donc en chambre. Là, je confirme, le plateau est (assez) lourd ! Fourni, il l’est incontestablement, mais l'on y retrouve, ce que je regrette assez régulièrement, je le reconnais volontiers, profusion (et ce non sans une certaine exagération) de sachets de thé Earl Grey, Ceylan et breakfast (ce n'est pas là le pire !) « Réglette »  de fromage blanc, cerises, abricots et pruneaux au sirop (un pot) et beurre (là on ne le regretterait pas trop !), yaourts (vous savez celui de la pub télé, le dessert de Yoplait !), onze (oui onze !) mini pots de confitures (parfaitement inutiles mais qu'affectionnent beaucoup, paraît-il les étrangers ! Tiens, il faudra que je leur demande !) dés lors que l'on aurait apprécié une « simple » confiture artisanale (ou maison) à la fraise ou aux figues ! Une assiette de charcuterie, jambon, saumon et jambon cru (pas franchement adaptée à notre cas), panière avec tranches de pain de campagne légèrement grillé (c'est bien), baguette fraîche (pas mal), trois mini croissants, trois mini pains au chocolat et trois aux raisins, sans omettre un jus d'orange acide et vert à souhait, « industriel » comme on les déteste, mais que l'on rencontre beaucoup trop sur la région (un fournisseur en commun ?). Ce « petit déj’ » là est « pantagruéliquement » désolant, non pas que la quantité n'y soit pas, non, mais plutôt que la qualité en soit (quasiment) totalement absente ! C'est bien regrettable ! Par contre, dès 8h35, magistral, le soleil est « apparu » sur la terrasse et je puis bien prendre ma tasse de thé, et rédiger mes « impressions », face au soleil !

14H (ou presque) nous traversons la partie « historique » des lieux beaucoup plus « séduisante » soit dit en passant ! Les tomettes sont superbes, bien que vernies, et puis la succession de petits coins et recoins, de salons pour se délasser, avec ou sans cheminée, des poutraisons (très XVIIème), un bar « rustique » avec vitrine à alcool, et puis le dédale de petits couloirs menant soit en terrasse soit en salle, une salle superbe mais avec cette connotation « salle des fêtes » que l'on retrouve dommageablement dans nombre d'auberges de France et de Navarre . Des cuisses de grenouilles panées aux épices, et leur gâteau d'amandes aux herbes, des langoustines grillées en coque et leurs Barigoules d'artichauts violets, des gambas poêlés et leur méli-mélo de pâtes et légumes au citron confit font, certes, dans la recherche, l'inventif, notamment avec ce côté pané des cuisses de grenouilles ou ces gambas  « dépiautées » et fort habillement préparées, mais on demeure, malgré tout, en deçà de notre attente. Vingt-cinq ans d' « expérience », et de savoir-faire, nous laissaient « envisager » tout autre chose ! Les petits pains (pourtant maison) se révèlent (assez) secs peut-être bien à cause de la chaleur ambiante. Cependant, le vin conseillé par le directeur et sommelier, un Iles de Vergelles – 1er cru – Domaine Dubreuil Fontaine, ne nous fera pas « frémir » d'émotion ! Pis encore, il aura en palais cet « arrière » bouche de petit vin de table pas franchement idoine !  Par contre, le Nuits Saint-Georges-1er cru-Clos de la Maréchale-Jacques Frédéric Mugnier-2005, aura une toute autre tenue mais sans réussir, lui non plus, à convaincre ! La grosse sole grillée, cuisinée « Meunière », à la façon du chef, n'a rien de transcendantale ni de très différente d'une sole Meunière « classique » !
 Elle est certes, goûteuse mais « tarifée » à 46 €, on le serait à moins ! La canette en trilogie, certainement l'une des spécialités maison, s'avèrera beaucoup trop saisie, sans « surprise », et des plus « inconvenante » ! Ce qui incite à retourner dans une maison telle que celle-ci, c'est le fait d'être étonné ! Or, là, indéniablement, nous n'avons jamais été surpris ! Le filet de bœuf cuit au sautoir, demeure un bon filet mais pas d'exception ! Seules les girolles seront astucieusement, et sérieusement, accommodées. Les desserts, commandés au début du repas, ne « récompenseront » en rien l'attente que nous leur auront accordée. La pêche pochée au rosé, sorbet verveine, fromage blanc, et sablé à la fleur de sel ( beaucoup trop cuit), le (mini) millefeuille à la crème légère vanille-chocolat en mousse (banale), et fruits l'accompagnant (sans intérêt), ou le damier glacé de pistache et chocolat noir, cerises confites (bof !) dans leur petit jus ne feront pas du tout dans le « renversant » ! Nos papilles ne se sont nullement émoustillées à leur approche, et on ne pourra leur en vouloir ! C'est, certes, assez copieux ! C'est honorable, sans toutefois faire chavirer les cœurs et il est vrai que nous demeurerons très perplexes eu égard à une cuisine sans véritable « conviction » ! Ici, on « vibre » au rythme des acquis du passé quitte à vous prendre « par-dessus la jambe » ! Les 25 années passées ne leur ont servies absolument à rien ! Il serait temps, Messieurs, Dames, de se remettre, quelque peu, en question !
Menu à 59 €, 78 €  et  93, 50 €

Auberge de Cassagne **** & SPA
450, allée de Cassagne – 84 130 Le Pontet-Avignon- Tél.: 33 (0)4 90 31 04 18

Maison Bru - 13 810 Eygalières

Subtilité quand tu « tiens » nos papilles !

Lorsque nous sommes parvenus à Eygalières, face, ou plutôt dos, au café du Progrès, et à celui de la Place, un coup de fil chez Bru allait nous amener à l’opposé de la bonne direction ! « Roulez, roulez tout droit pendant trois à quatre kilomètres, puis vous nous trouverez ! ». Or, indéniablement, il y avait une légère omission, celle de prendre la direction d’Orgon par la D 24 B ! Quelques sept à huit kilomètres plus tard, enfin, nous voici rendus en un petit domaine de 2,5 hectares, dont les murs d’enceintes sont curieusement conçus soit en grillage et pierre taillées, soit en rondins de bois « liés »! Esthétiquement, c’est « discutable », et du point de vue de la sécurité, quasiment nul ! La nuit tombant, un éclairage très diffus « embrasera » (très) timidement le parc, pour le moins, épuré ! L’entrée de l’hôtel ne fait, reconnaissons-le pas franchement dans le traditionnel (sauf peut-être à la montagne ou dans les pays nordiques) ! L’accueil se révèle affable et, je dirais même, peu « conforme » à un lieu dégageant, pour ce qui nous concernait, une « froideur » incontestable ! Et même si la grande porte d’accès à la réception, tout comme des chambres d’ailleurs, est en bois massif façon bergerie des Alpilles, le « message » ne passe pas vraiment ! « On » insistera, il est vrai, pour porter nos bagages, mais nous déclinerons l’offre d’autant mieux que l’on pourra amener le véhicule (presque) devant la porte de la chambre située en rez-de-chaussée. Lorsque la réceptionniste nous aura présenté la chambre, et remis la clé, un rapide coup d’œil nous « scotchera » sur place ! Glups !!! 
L’ambiance fait dans le « clinico-industriel » ! Eh, oui ! Et, ce ne sont pas les « cloisons » (car, là, on ne parle pas de murs), le plafond, les poutraisons, l’échelle (hyper raide, « glissante » et dangereuse soit dit en passant) menant à une mezzanine impersonnelle et « étouffante » au possible, dans les tons gris béton, l’écran Sony mural, le  pseudo-bureau (une épaisse « planche » de bois murale reposant sur un mini placard refermant un non moins mini frigidaire), deux chevets sur pied façon cuir (noir), un lit (assez) confortable et généreux (certes pas le meilleur qui soit, mais fort honorable !), une tête de lit « assortie » (si je puis dire !) aux chevets, des loupiotes façon « rétro d’autocar » ou « œil d’insecte », totalement inefficaces de surcroît, qui viendront contredire notre (psych) « analysé » ! J’oserais presque, effectivement, (allez lâchons-nous !) évoquer une (longue) séance de psychanalyse ! Il y manquerait, toutefois, le fameux divan ! Non, sans rire, le designer aurait pu penser au moins à deux fauteuils ! Ce ne sont pas les  deux poufs carrés en velours « chocolat au lait » qui nous soulageront les reins ou relaxeront notre colonne vertébrale durant de belles soirées au coin du feu ! N’y comptez surtout pas ! Ici, on « tourne en rond » comme de pauvres diables ! En un mot, comme en un seul, on s’enquiquine grave ! Si ce n’est de foncer au « gastro » juste à côté (ne serait-ce pas là l’objectif ?) ou vers la piscine, au demeurant fort bien exposée, il n’y a rien à faire sauf, peut-être bien, d’écouter le silence ! Un silence qui, il est vrai, est fort salvateur en d’autres lieux, mais pas là ! Pour nous ce sera carrément l’« angoisse » !
 D’ailleurs, même éreinté d’une longue journée dans les domaines viticoles du côté de Châteauneuf-du-Pape, je me réveillerai, personnellement « agressé » par cette atmosphère peu propice aux « doux songes », mais plutôt aux cauchemars ! Il n’y a là aucune âme ! Seules des âmes errantes seraient-elles admises ? Le pire, c’est que l’on a véritablement, et totalement, occulté l’aspect « intime » du lieu ! L’espace se révélera « luxueusement carcéral » (c’est un peu fort, me diriez-vous, mais néanmoins réel), et surtout pas monacal ! Ne pas confondre ! Ce n’est pas la « partie » salle de bain « incluse » dans l’espace, et séparée par une cloison à lucarne (avec vue sur le coin sommeil), sans porte isolante ni rideau, ni voilages qui engagera à l’intimité, et à la discrétion (si vous voyez ce que je veux dire !) ! La porte de verre pour les toilettes, bonjour l’originalité ! Quant à la douche « tube » (que l’on trouve, fort malheureusement, de temps à autres), je vous garantis une jolie « tranche » de rigolade pour la manier ! Je vous conseillerais plutôt la « grosse » douche tri-fonctions, bien plus pratique ! Si vos chers et tendres bambins vous accompagnent, notez bien qu’ils devront être (très) prudents pour accéder à la mezzanine, ne pas faire de « folies » au risque de passer par-dessus le muret, ou de dégringoler l’échelle avec tous les risques traumatiques que vous pouvez imaginer ! Mieux vaut n’avoir aucune envie de faire un (gros) pipi en pleine nuit, sauf à se casser la figure en descendant, ou à réveiller toute la « chambrée » en allumant ne serait-ce que le « hall » d’entrée ! Sinon, gare aux cloisons dans la figure ! Côté ménage, et propreté, ce n’est pas la panacée ! Poussière en haut des cloisons de la salle de bain, ou toiles d'araignées seront de la partie, sans omettre les multiples « millepattes » croisés de-ci de-là! Ceci dit, nous avons (bien ?) vécus (tel qu’à notre habitude) tout ce que je narre ici ! Allez, optimisons, et laissons à ce lieu une réelle « chance » de se « défendre » ! L’instant du « petit déj' » comme je dis toujours, sera-t-il révélateur d’un charme, peut-être bien, caché ? Que nenni ! Même la table carrée et ses trois malheureuse chaises tressées sur l’espace terrasse, donnant lui-même accès au jardin, puis indirectement, du fait des murets de pierres taillées, vers la piscine toute en longueur, ne m’évoquera aucuns sentiments particuliers ! Les oliviers, et autres mini palmiers, sembleront bien perdus, même si l’ordonnancement de l’architecte se révèle assez bien « réglé » ! Ce ne seront pas les cloisons (encore une fois, c’est une manie !) en résine tressée qui « réchaufferont » l’ambiance ! Par contre, foi d’Aristo, le silence est bien présent, mais, incompréhensiblement pesant ! Et le « petit déj' » me direz-vous ? Rien d’extra en somme, je puis vous l’assurer ! Même s’il nous sera amené par une serveuse souriante (ou un serveur qui s’en moquait royalement !) il demeurera, tout comme le reste ! Confitures quelconques (sauf la rhubarbe assez « sucrée »), viennoiseries hyper banales et (beaucoup) trop cuites, baguette et thé, cependant, honorables, mais sans plus ! Il n’y a pas là le moindre soupçon de soin ni d’attention dans le produit, vous savez celui que l’on aime à découvrir parfois, il est vrai dans les maisons d'hôtes de charme, même le jus d’orange est indéniablement « industriel » ! Et vous autres clients de passage serez bien déçus si vous vous référez, comme nous, à certains « petit déj' » d’anthologie ! Il ne vous restera plus, tout comme nous, qu’à vous octroyer un  moment de soleil, calé sur une chaise un peu raide ! Là, incontestablement, le soleil est plus que généreux, et je dirais même que le choix du « territoire » est très judicieux ! Dommage que l’on est « traité » le lieu de la sorte ! Ceci dit, il devrait bien convenir aux convives des Pays Nordiques, et autres contrées de l’Est, si j’en crois les (différentes) langues que j’ai pu être amené à capter !


 Vers 13 heures, presque tapantes à 10 minutes près, nous voici attablés en bord de salle, à la limite de l’espace terrasse. La température ambiante,  ce jour de (presque) mi-septembre, demeurera suffisamment élevée pour que nous ayons optés pour cette salle aux poutraisons naturelles, murs de pierres brutes taillées, et gris béton. Assis sur des chaises de tissus chinés beige et marron, nous voici menu dégustation en mains. On nous proposera un apéritif maison ! Deux coupes de champagne, l’une en rosé, l’autre en blanc ainsi que la « spécialité » maison, une « alliance » pour le moins atypique de Campari, jus d’orange et champagne. On nous refusera le champagne (sic) sous prétexte que cela n’était pas « inclus » dans la « formule » ! Après coup, certainement en me voyant écrire, comme à mon habitude, mon « appréciation » sur le champ, ce qui ne doit, si je comprends bien, pas être si répandu que cela, brutalement « on » changera d’avis ! Exit, donc, le « refus » et bienvenue à la coupe ! Ceci représentera le premier « faux pas » du chef ! Côté sommellerie,  David, le préposé, nous annoncera que le chef aurait « prévu » une dégustation avec, fonction du menu, un blanc Château Gigognan, Clos de Roi-2006 et un rouge Saint-Joseph-Don Boyer-2006.  Pas trop contrariant, nous accepterons le « deal », histoire d’ « apprécier » !
 Les mises en appétit, ou amuses bouches, feront dans l’inventivité et l’esthétisme. Sardines marinées, et échalotes confites, sauce tartare, (super) croustillant de cervelle d’agneau, spuma mayonnaise et chips de pomme de terre, puis un thon mi-cuit, mariné crèmé de soja et feuille de chizo. Le « rideau » s’ouvrira sur un cannelloni de pommes et homard, avocat au citron vert, vinaigrette de crustacés, gélatine de gaspacho, certes minimaliste, mais fort goûteux et aux saveurs très prononcées ! Le dos  de cabillaud confit, petit croquant de coques et moules, croquettes de brandade parfumée à la tomate, chorizaret et parmesan, fera dans la (relative) excellence tant pour la « mise en scène » que pour la « mise en bouche ». Cabillaud saisi comme il se doit, émulsion « persistante » mais suave ! Le King Crabe (une spécialité du chef) allie parfaitement l’émulsion de la truffe, la pousse d’épinard, le King Crabe et l’huitre de Marennes Oléron. Subtilité quand tu « tiens » nos papilles ! Pour le plateau du fromager (plutôt un chariot d'ailleurs qui ressemblerait à s’y méprendre à une table de jeux) avec son interminable variété de chèvres, de tommes, de fromages de vaches et de  fromages « forts » ou  « consistant » tels les maroilles et autres époisses. La « sélection » de Pauline s’avérera (très) judicieuse ! Le pré dessert pour mon fils, une émulsion caramélisée aux fruits rouges, pastèque et fraises Mara des bois,  exquise en bouche ! Côté douceurs, la gaufre citronnée, son cannelloni de pommes et menthe, glace au rhum et raisin, sera aguichant et « tendre », la crème caramel, sa glace aux amandes grillées, mousse au thé Earl Grey fera dans la (grande) finesse et onctuosité. Quant à la praline fruit de la passion, espuma de chocolat blanc, crème citron et macaron aux pommes et basilic, elle fera dans excellence. Côté mignardises (si je puis dire !) ce sera un feu d’artifice des goûts et des  saveurs pour une séduction des sens ! Crumble, pâtes de fruit rouge, macarons et guimauves. Granité d’ananas en verrine et émulsion, amandes grillées et (merveilleuses) madeleines tièdes ! Un parcours gustatif quasi parfait ! On aurait apprécié que cela soit un peu plus « simplement » proposé (je ne citerais personne en particulier pour ménager les susceptibilités) ! Par contre, l’instant gastro n’aura rien de comparable avec celui des songes, et, pour ma part, le choix ne sera pas cornélien !Tarifs des chambres selon la saison : la double 200 à 300 €, celle avec mezzanine 200 à 300 €, la supérieure 300 à 380 €. Petit déjeuner à 20 €.

Maison Bru –Hôtel –Restaurant
Route d’Orgon – 13 810 Eygalières – Tél. : 33 (0)4 90 90 60 34

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