Tuesday, November 2, 2010

Auberge de Cassagne **** & Spa - 84 130 Le Pontet-Avignon

Il est promis à un beau passé...

C'est par un dédale de chemins et autres routes que  nous aurons, (très) laborieusement, atteint notre destination, d'autant plus que l'environnement immédiat n'est pas franchement des plus attrayants ni très flatteurs ! La signalétique faisant (très) sérieusement défaut, nous n'aurons du qu'à notre « feeling » (le GPS s'étant copieusement emmêlé les pinceaux !) d'avoir finalement mis le doigt dessus ! La bâtisse n'a rien d'exceptionnelle, « coincée » là entre une école maternelle et un stade de foot, et l'on en arriverait presque à se demander si l'on ne se serait pas trompé d'adresse, c'est tout dire ! L'accès laisserait à penser que l'on aurait emprunté l'entrée destinée aux livraisons ! Que nenni ! On accède finalement par le parking à la réception, après avoir garé son véhicule. Un  voiturier nous suivra au bout d'un couloir qui débouche à la dite réception. L'accueil est, certes, correct et souriant, mais ne vous attendez surtout pas à ce que l'on vous fasse la bise en prime ! Ce n'est pas le genre de la maison ! On nous aidera, malgré tout, à monter nos bagages après un rapide coup d'œil jeté à une chambre toute en longueur donnant accès à une terrasse plongeant elle-même sur un jardin, comme l'ensemble des lieux, manquant (excusez du peu) pour le moins de charme ! Pourtant, ce ne sont pas les lauriers en fleurs qui nous auront donnés le bourdon, mais plutôt ce petit « je ne sais quoi » de séduction qui fait, ici, grandement défaut ! Mais ne soyons pas trop sévères avec un établissement certainement (très) apprécié, depuis des lustres, par la clientèle étrangère, voire par des industriels en mal de séminaire ou de futurs mariés prêts à convoler en juste noce ! Pour ce qui me concerne, je serais beaucoup plus circonspect ! La chambre fait dans la relative générosité et « joue » la carte du provençal BCBG. 



Tomettes au sol (fort malheureusement vernies), murs couleurs paille, jolis rideaux à grosses fleurs et feuilles dans les tons ocres et bleus, tableaux « Provençaux » (sans grande originalité), écran plasma Samsung (sauf TNT), appliques dorées, sièges (assez) confortables (sans atteindre cependant des sommets) et minibar , le tout restant passablement fonctionnel ! La salle de bains, a contrario, « innove », avec des faïences d'un bleu profond, et des fresques à fleurs sur fond de faïence immaculées. Le jacuzzi  en occupe pratiquement un tiers, et nous aurons tôt fait d'en tester le fonctionnement dès que le niveau aura eu dépassé de 20 centimètres la seconde marche de la « fontaine » (sic). Pas si évident ! La douche séparée n'aurait pas à subir de critiques si, et seulement si, les anneaux chromés muraux de protection n'avaient une fâcheuse tendance à tenter l’exclusion ! La partie lavabos à deux vasques avec grand miroir en forme de cadre est, elle aussi, fonctionnelle et arbore les inévitables petits carrés d’éponge, les gels de bains et douches, les shampoings, la lotion corporelle, les mini savonnettes et la lime à ongles, le tout « griffé » à l’enseigne de l’hôtel. Le séchoir à cheveux m’apparaît assez récent tout comme les serviettes qui essuient malaisément. Les peignoirs de bains, et autres draps rayés jaune pour  la piscine, sont de la partie. L'ensemble fleure bon le soin apporté mais sans réelle « conviction » ! Personnellement, je serais, dès mon arrivée, et après une rapide douche, demeuré à écrire ces quelques lignes, tandis que ma femme (et notre fils en ce mois de juillet) auront optés pour un délassement assuré au SPA entre la piscine intérieure chauffée avec hydro-massage (et nage à contre-courant), le jacuzzi à débordement, le hammam, le sauna, la douche chromathérapique, et sa salle de fitness.
 Mais je doute fort qu'ils aient été jusqu'à la salle de fitness, mais bon, passons ! Le service d'étage nous aura bien proposé vers 21h30 d'ouvrir le lit d'appoint, mais un peu tard ! 8H15 (ou presque), on frappe à la porte, un jeune homme me presse, car le plateau serait (très) lourd. Je pense, quant à moi, en tout cas trop pour lui ! Il le déposera sur la terrasse. Le soleil ne s'est pas encore « posé ». Le petit déj se fera donc en chambre. Là, je confirme, le plateau est (assez) lourd ! Fourni, il l’est incontestablement, mais l'on y retrouve, ce que je regrette assez régulièrement, je le reconnais volontiers, profusion (et ce non sans une certaine exagération) de sachets de thé Earl Grey, Ceylan et breakfast (ce n'est pas là le pire !) « Réglette »  de fromage blanc, cerises, abricots et pruneaux au sirop (un pot) et beurre (là on ne le regretterait pas trop !), yaourts (vous savez celui de la pub télé, le dessert de Yoplait !), onze (oui onze !) mini pots de confitures (parfaitement inutiles mais qu'affectionnent beaucoup, paraît-il les étrangers ! Tiens, il faudra que je leur demande !) dés lors que l'on aurait apprécié une « simple » confiture artisanale (ou maison) à la fraise ou aux figues ! Une assiette de charcuterie, jambon, saumon et jambon cru (pas franchement adaptée à notre cas), panière avec tranches de pain de campagne légèrement grillé (c'est bien), baguette fraîche (pas mal), trois mini croissants, trois mini pains au chocolat et trois aux raisins, sans omettre un jus d'orange acide et vert à souhait, « industriel » comme on les déteste, mais que l'on rencontre beaucoup trop sur la région (un fournisseur en commun ?). Ce « petit déj’ » là est « pantagruéliquement » désolant, non pas que la quantité n'y soit pas, non, mais plutôt que la qualité en soit (quasiment) totalement absente ! C'est bien regrettable ! Par contre, dès 8h35, magistral, le soleil est « apparu » sur la terrasse et je puis bien prendre ma tasse de thé, et rédiger mes « impressions », face au soleil !

14H (ou presque) nous traversons la partie « historique » des lieux beaucoup plus « séduisante » soit dit en passant ! Les tomettes sont superbes, bien que vernies, et puis la succession de petits coins et recoins, de salons pour se délasser, avec ou sans cheminée, des poutraisons (très XVIIème), un bar « rustique » avec vitrine à alcool, et puis le dédale de petits couloirs menant soit en terrasse soit en salle, une salle superbe mais avec cette connotation « salle des fêtes » que l'on retrouve dommageablement dans nombre d'auberges de France et de Navarre . Des cuisses de grenouilles panées aux épices, et leur gâteau d'amandes aux herbes, des langoustines grillées en coque et leurs Barigoules d'artichauts violets, des gambas poêlés et leur méli-mélo de pâtes et légumes au citron confit font, certes, dans la recherche, l'inventif, notamment avec ce côté pané des cuisses de grenouilles ou ces gambas  « dépiautées » et fort habillement préparées, mais on demeure, malgré tout, en deçà de notre attente. Vingt-cinq ans d' « expérience », et de savoir-faire, nous laissaient « envisager » tout autre chose ! Les petits pains (pourtant maison) se révèlent (assez) secs peut-être bien à cause de la chaleur ambiante. Cependant, le vin conseillé par le directeur et sommelier, un Iles de Vergelles – 1er cru – Domaine Dubreuil Fontaine, ne nous fera pas « frémir » d'émotion ! Pis encore, il aura en palais cet « arrière » bouche de petit vin de table pas franchement idoine !  Par contre, le Nuits Saint-Georges-1er cru-Clos de la Maréchale-Jacques Frédéric Mugnier-2005, aura une toute autre tenue mais sans réussir, lui non plus, à convaincre ! La grosse sole grillée, cuisinée « Meunière », à la façon du chef, n'a rien de transcendantale ni de très différente d'une sole Meunière « classique » !
 Elle est certes, goûteuse mais « tarifée » à 46 €, on le serait à moins ! La canette en trilogie, certainement l'une des spécialités maison, s'avèrera beaucoup trop saisie, sans « surprise », et des plus « inconvenante » ! Ce qui incite à retourner dans une maison telle que celle-ci, c'est le fait d'être étonné ! Or, là, indéniablement, nous n'avons jamais été surpris ! Le filet de bœuf cuit au sautoir, demeure un bon filet mais pas d'exception ! Seules les girolles seront astucieusement, et sérieusement, accommodées. Les desserts, commandés au début du repas, ne « récompenseront » en rien l'attente que nous leur auront accordée. La pêche pochée au rosé, sorbet verveine, fromage blanc, et sablé à la fleur de sel ( beaucoup trop cuit), le (mini) millefeuille à la crème légère vanille-chocolat en mousse (banale), et fruits l'accompagnant (sans intérêt), ou le damier glacé de pistache et chocolat noir, cerises confites (bof !) dans leur petit jus ne feront pas du tout dans le « renversant » ! Nos papilles ne se sont nullement émoustillées à leur approche, et on ne pourra leur en vouloir ! C'est, certes, assez copieux ! C'est honorable, sans toutefois faire chavirer les cœurs et il est vrai que nous demeurerons très perplexes eu égard à une cuisine sans véritable « conviction » ! Ici, on « vibre » au rythme des acquis du passé quitte à vous prendre « par-dessus la jambe » ! Les 25 années passées ne leur ont servies absolument à rien ! Il serait temps, Messieurs, Dames, de se remettre, quelque peu, en question !
Menu à 59 €, 78 €  et  93, 50 €

Auberge de Cassagne **** & SPA
450, allée de Cassagne – 84 130 Le Pontet-Avignon- Tél.: 33 (0)4 90 31 04 18

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