Une maison en devenir
Si la déco n’a indéniablement pas changée et si l’accueil de Pierrick, le « gestionnaire » du lieu, demeure toujours égal à lui-même, la toute récente carte se devait d’être « éprouvée ». On y redécouvre des mets d’antan, ceux qui ravivent les mémoires, des mets simples et honnêtes à commencer par ces poireaux à la vinaigrette de vin vieux, légèrement croquants, naturels en diable, ou une « humble » assiette de charcuterie agrémentée de fromage de tête, de saucisson de Lyon, de jambon de Parme et d’andouille de Vire. Même les plats « mijotés » sont de la partie et fièrement représentés avec un lapin mijoté au thym et sa purée maison, tout comme les abats avec un foie de veau persillé, pomme purée, généreux et « embeurré » comme il se doit. L’entrecôte de Salers flambée aura été tranchée plutôt du côté faux-filet qu’entrecôte et cela se voit (et se ressent), mais elle reste, cependant, parfaitement irréprochable ! Rien de changé du côté des desserts puisque le pain perdu de nos grands-mères se révèle toujours aussi flatteur et succulent, le tiramisu tout autant cajoleur, le riz au lait (le petit dernier) et son coulis d’abricot (pas franchement idoine en la circonstance) crémeux et attachant, et, en fin de dégustation, le gâteau de semoule (second petit dernier) comment dirais-je, un peu « rigide », si ce n’est austère mais pas « malveillant » ! Allez, avec un café bien serré ce ne sera pas rédhibitoire ! Gageons que Pierrick aura tôt fait de faire rectifier le « tir » d’autant que la maison est en devenir …
Chez Thérèse
88, rue Meynadier- 06 400 Cannes – Tel : 04 92 99 19 09
www.cheztherese-cannes.com / reservations@cheztherese-cannes.com
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