Grazie mille !
Il est de ces lieux mythiques, ou tout du moins considérés comme tels, en l'occurrence une cité dite « radieuse », où l'on prend soin de vos papilles, et de votre « ventre » ! L'approche que nous aurons de cet «édifice», classé au monument historique depuis 1986, s'avèrera un peu particulière puisque nous l'apparenterons à une H.L.M, certes un peu colorée (au niveau des stores des balcons), mais une H.L.M tout de même ! Or, incontestablement, il n'en est rien puisque si l'unité d'habitation conçue en 1947 et inaugurée en 1952 avec ses 135 mètres de long, 56 mètres de haut, 34 pilotis, et 50.000 tonnes ne peut laisser indifférent, force est de relever qu'il est un cas unique, une exception dans le paysage Marseillais !
Il n'est, d'ailleurs, que de grimper par l'ascenseur au 3ème niveau, de laisser glisser son regard d' Est en Ouest, ou inversement, pour s'apercevoir qu'il possède un supplément d'âme ! Curieusement, il se révélera, d'un côté, comme un hôtel de 21 chambres, et, de l'autre, tel un bar-restaurant ! Et quel restaurant ! Mais surtout, quel chef ! Alexandre Mazzia, un véritable artiste, un « peintre » de la gastronomie, élève et disciple de Pierre Gagnaire et d'Alain Passard, sachant créer des alliances inédites, et « nobles », œuvrant au sein d'un espace qui unirait tout à la fois, les « sensations » d'un transatlantique en haute mer, tout du moins s'agissant de la déco du côté terrasse (pont en bois, chaises style années 30, et tables d'esprit Compass), et celles d'un appartement intimiste côté salle, avec sa combinaison de marbre gris, et de bois naturel.
En chef inventif qui se respecte, il fonde sa créativité sur le ressenti, la « supputation », et le génie … Nous aurons eu la primeur d'un déjeuner d'exception en formule à 32 € (entrée + plat + dessert), une formule, certes « simplissime », mais magique ! Le rouget Satey, petit pois fumé, lait de Haddock, façon barbecue, en fait « doré » au chalumeau, restituera des saveurs émouvantes et envoûtantes. Les asperges vertes du coin, lait de poule, jus terreux, sorbet chocolat blanc-mélisse, ne nous empliront certes pas l'appétit, mais nous ravirons l'esprit, et les papilles. La daurade, aubergine, cerfeuil tubéreux, condiment betterave - réglisse, et le sot-l'y-laisse, gambas, couteau, lait d'herbes, peau de poulet rôti plongeront littéralement dans une excellence bluffante de subtilité !
L'aspect gourmandise ne faillira pas, malgré des appellations « dépouillées », à sa règle d'intégrité et de fidélité ! Son mangue, noisette, mandarine ou son ananas, praliné, coriandre, si nous avions du avoir encore quelques doutes (mais comment le pourrait-on, après cela ?) sublimerons un instant gustatif hors normes plein de charmes et de féerie dont Ludovic Laffay, le maître d' hôtel, et conseil en sommellerie, (bravo pour le Domaine de l'Arlot-Nuit Saint-Georges- 1er Cru 2002), se fera le chantre.
Le midi en semaine (hors samedi) : Menu à 29 € (entrée, plat, ou plat, dessert ), menu à 32 € (entrée, plat, dessert). Le dîner se décline en deux menus dégustations.
Restaurant Le Ventre de l'Architecte
Hôtel Le Corbusier
Cité radieuse Le Corbusier
280, boulevard Michelet
13 008 Marseille
Tél.: 33 (0)4 91 16 78 00
Pour tout savoir : www.leventredelarchitecte.com
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