Wednesday, April 21, 2010

L'auberge de Theo - 06 100 Nice


Pèlerinage gustatif

Si quatorze établissement sur la région ont reçus la précieuse « récompense », dont quatre rien que pour la ville de Nice, Théo et son fils Christophe, ne sont certainement pas les moins représentatifs des « Maîtres Restaurateurs » cuvée 2009 ! « Monter » vers l’Auberge de Théo c’est comme accomplir un pèlerinage mais, cette fois-ci, gustatif ! Dans une ambiance d’auberge transalpine traditionnelle, avec un grand patio et sa toile rétractable pour les beaux jours, ou, beaucoup plus rustique, avec son coin grange, mangeoire et poutraisons, vous êtes conviés à déguster le produit de tout son savoir-faire, et Dieu sait s’il en regorge ! Ainsi, avant même de passer commande, histoire de se rafraîchir les mains, nous découvrons des toilettes hyper clean, dans les tons bleus et or, en pierre de lave. Un soin tout particulier qui est, pour le moins, révélateur ! La pizza Reine, l’une de leurs spécialités, se révélera goûteuse, légère et fine avec une générosité indéniable en épaule. Après quelques franches hésitations, c’est sur un Misto Pesce que nous jetterons notre dévolu. Un mélange d’espadon, de saumon, de bar, de noix de Saint-Jacques et de gambas sur un lit de polenta crémeuse, accompagné de céleri, fenouil, blette, oignon, courgettes, carottes, cornichon émincé et d’olive noires émiettées et écrémées. Il est pourtant regrettable que la lampe chauffe-plat de service ait quelque peu « transit » l’espadon et la noix de Saint-Jacques, car pour ce qui concerne le saumon, et le bar qui étaient en dessous, la cuisson se révélera idéale. Les (minis) Scaloppina alla Sorrentina, sur nid de tagliatelles, « chevauchées » d’une mozzarella fondue et de sauce tomates fraîche, ne sont, certes, pas les plus généreuses qui soient, mais elles ont le méritent d’une belle délicatesse des produits et d’une association aguichante. Le pavé de bœuf en éventail au thym frais (remplacé ce jour là par du persil), et ses raviolis au foie gras (maison), est un bel exercice culinaire tout en subtilité et légèreté. Si les ravioles sont irréprochables, tant au niveau de la texture que de l’arôme persistant, il est bien fâcheux qu’encore une fois la « lampe », déjà incriminée, ait fait à nouveau « œuvre de malveillance », et ce essentiellement sur son flanc gauche ! Le pain de chez Multari (jouxtant le restaurant) est livré toutes les heures et conçu selon une recette préalablement et exclusivement convenue avec Théo Mansi. Tout comme le Sancerre-Domaine Pellé- La Croix au Garde- 2008 choisi pour l’occasion, il a fait l’objet d’une sélection attentive et minutieuse. Côté dessert, la tarte Théo, une tarte fine aux pommes prédécoupée et « noyée » (raisonnablement, il s’entend) d’alcool, n’offre pas grand intérêt ! Elle n’est ni franchement mémorable ni vraiment captivante. C’est, malgré tout, assez fâcheux ! En outre, on aurait pu espérer du café gourmand qu’il fut un moment d’émotion procurant un sentiment de félicité gustative, mais le baba au limoncello se révélera « excessif » en arôme, le kiwi glacé pas franchement convaincant, et le mini croquant aux amandes finalement assez basique ! Seul le canollo au chocolat emportera notre enthousiasme ! Quant au tiramisu, il sera beaucoup plus « civilisé » et préparé, contrairement aux habitudes, pour deux tiers sur la base de biscuits « mouillés » au café, et, pour un tiers, de crème de mascarpone, la boule de glace vanille s’avérant parfaitement « inopportune » en la circonstance. Force est de constater, cependant, que le lieu est séduisant et attachant à plus d’un titre, que le service est affable à souhait et que les quelques « accros » relevés ne sont pas franchement rédhibitoires !

Restaurant L’Auberge de Théo
52, Av. Cap de Croix- 06 100 Nice Cimiez – Tel : 04 93 81 26 19
www.auberge-de-theo.com / E-mail : aubergedetheo@wanadoo.fr

No comments:

Post a Comment

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...