Thursday, May 27, 2010
Le Perroquet - 06 160 Juan-les-Pins
Un chef vertueux
Si le lieu abritait, en sous-sol, dans les années 20, le « célébrissime » Whisky à Gogo (vous savez le « coffret » de nuit !), au jour d’aujourd’hui, c’est un doux et multicolore cacatoès qui « veille », du fond de la salle (où il est peint dans une alcôve sur fond noir), à votre « bien-être » gustatif. L’ambiance est, certes, « sobrissime » avec des teintes dominantes beiges, marrons et rouge Cartier, des nappes immaculées et puis des tableaux « vinicoles » de Fanny Meyssard de-ci de-là. Le choix de notre table se fera, sans la moindre hésitation, entre la salle et la terrasse un peu trop ensoleillée à notre goût en ce jour d’Avril. La carte remise par un serveur consciencieux et vigilant (chose assez rare) ne fait pas dans la mélancolie et, bien au contraire, aurait tendance à dévoiler une quête d’excellence, celle du chef Olivier Rocher. Avec deux menus à 29 et 36 € aussi pléthoriques que généreux, on est certain de trouver là son bonheur ! Cependant, c’est sur la carte que nous aurons jetés notre dévolu. Le tartare de crabe, crème au pamplemousse rose et avocat est « inattaquable » tant par la préparation que par la fraîcheur des produits. C’est un beau classique du genre comme on les aime tant ! Le foie gras au naturel (pas cuit au bain marie) fond littéralement en bouche et nous « bouleverse » d’autant plus qu’il s’allie divinement à une compotée de pruneaux et oignons mémorable. Les nems de saumons fumé à la crème de ciboulette citronnée en « rouleau de printemps » fait quasiment dans le magique ! Le Château de Montlus-Côte Rôtie-2005 s’avérera le nectar idoine en la circonstance. Et, si la sole meunière fait honneur à nos sens en émoi, c’est que malgré un beurre blanc un poil décevant, elle sait être des plus convaincante. Les grosses gambas grillées (décortiquées) font certes dans la finesse mais également dans l’hallucinant. Il est vrai que cela change de ces chefs qui tenteraient de nous « leurrer » avec de « simples » crevettes grillées ! L’assortiment de poissons saisis au grill dénote à lui seul un savoir-faire indéniable, d’autant que le loup, le Saint-Pierre, le rouget et la (grosse) gambas, sont bien de « nobles » origines. Quoi de plus logique, dés lors, que de miser, en gourmands (et gourmets) qui se respectent, sur un café gourmand à l’armagnac avec son petit (pas si petit d’ailleurs !) moelleux au chocolat, son mini (pas si mini) tiramisu et sa crème glacée à la vanille issue d’un petit artisan glacier local. La véritable tarte tatin, caramélisée et renversée, fera son « petit » effet de séduction. Mais le « clou » du spectacle gustatif, celui qui mène à l’« état de grâce » vos papilles, c’est l’omelette Norvégienne (individuelle), flambée et « crépitant » avec en son cœur une superbe et aguichante glace à la vanille Bourbon, si aguichante que nous en reprendrons deux fois ! Et, si certains guides, ou pseudo chroniqueurs gastronomiques, ne lui attribuent que des satisfécits mitigés, ou inadéquats, il n’en ira pas (du tout) de même avec votre serviteur qui vous recommandera chaudement ce chef vertueux !
Restaurant Le Perroquet
Avenue G. Gallice – La Pinède – 06 160 Juan-les-Pins – Tel : 04 93 61 02 20
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