Saturday, May 29, 2010

Le Saint-Benoît - 98 000 Monaco


La vue, rien que la vue ?

Depuis plus d’un quart de siècle la table que nous avons « testée » en ce jour de Mars 2010 ne faillit, certes, pas à sa réputation s’agissant de sa spécialisation en matière d’ostéichtyens et autres téléostéens, en d’autres termes, le saumon, le turbot, la sole, le Saint-Pierre, le loup ou la dorade Royale pour ne citer qu’eux. Si le chemin qui y mène est quelque peu, comment dirais-je, « labyrinthique » (du fait de l’accès par le parking Saint-Benoît), et la salle d’« hiver », pour le moins, « kitschissime », la terrasse (bâchée en cette période), quant à elle, révèle un petit « trésor » d’exposition face au port Hercule, au rocher, au Palais Princier et, bien évidemment, à la « grande bleue ». Le service n’est pas, il faut bien l’avouer, des plus « stylés » (malgré l’effort évident fourni par notre serveur). Le sommelier (si je puis dire) ne fait pas franchement dans le « grand art » œnologique, même si la coupe de champagne Taittinger rosé qu’il nous amène aurait eu pour mérite de « rééquilibrer » la tendance. Les couverts ne sont pas, non plus, de toute première « fraîcheur » et mériteraient véritablement d’être « évincés » par du Guy Degrenne ou du Villeroy et Boch, par exemple. Cependant, n’étant venus là que pour « la » cuisine, il nous fallait bien faire abstraction de ces quelques « incommodités ». Allez, on se lance sur un marbré de foie gras de canard aux deux poivres et champagne qui s’avère onctueux, goûteux, et bien tempéré, en un mot « efficace ». La confiture de figues n’est pas, disons-le franchement, la meilleure qui soit, mais elle sait, malgré tout, se faire « apprécier » par nos papilles. Les deux escalopes de foie gras poêlées au vinaigre de porto sont follement « charmeuses » avec cette belle « robe » dorée qui témoigne d’un savoir-faire évident. Dommage qu’on les ait « affublées » d’un monceau de mesclun, à mon avis, parfaitement inopportun et ce même si la présentation serait plutôt flatteuse. L’assiette de saumon fumé, câpres et cebettes, s’« exprime » par une belle souplesse du produit, une texture « séduisante » et une saveur en bouche révélatrice. Mais, le meilleur restait à venir, avec une sole sautée « Belle Meunière » au beurre blond, généreuse, juste saisie, rosée à l’arête, parfaite en tous points, notamment, eu égard à une notoriété qui dépasse les frontières de la Principauté. Seule la poêlée de carottes, courgettes, navet, oignons et poivron m’est apparue relativement inadéquate et pas franchement « affriolante » ! Le turbotin est imposant, voire « arrogant », même si, après avoir été « débarrassé » de ses attributs et présenté en filets, il a pu subir une (légère) cure d’amaigrissement ! Tout comme le loup grillé au parfum de fenouil, il révèle une chaire « majestueuse » et suave. En cela, le chef et propriétaire du lieu, Marcel Athimond, remplit et respecte parfaitement sa « mission » avec une intégrité et une dextérité non feintes. Et, si l’assiette du Maître fromager Céneri est sans (réel) reproche, il n’en a, fâcheusement, pas été de même des desserts. Assurément, les crêpes Suzette (spécialité de la maison ?) auraient méritées un peu de « mise en scène », avec guéridon et préparation devant les convives ! Or, il n’en est absolument rien, et c’est fort regrettable ! D’autant que l’on ne sait pas trop s’il s’agit véritablement d’une orange sanguine qui aurait été utilisée, ou bien d’un banal pack de jus d’orange « industriel » ! Le royal au chocolat, ou rose des vents, affiche rapidement ses « limites ». Pâteux à souhait, il n’emporte franchement pas l’enthousiasme et ce n’est pas la « crème anglaise » avec coulis de fruits rouges qui révèlera le moindre intérêt. La tarte au citron meringuée le laissera se « dépêtrer » dans cette délicate situation, d’autant qu’elle n’aura aucun argument à opposer pour sa « défense » ! Quasiment insipide, elle interpelle par sa relative « absence » ! Un « détail » révélateur auquel il serait judicieux de remédier prestement !
Fermé le dimanche soir et le lundi.

Restaurant Le Saint-Benoît
10 ter, Av. de la Costa – 98 000 Monaco – Tel + 377 93 25 02 34
(Parking de la Costa 5e niveau) www.monte-carlo.mc/lesaintbenoit

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