Une émotion incontestable !
Ce n'était peut-être pas l'hôtel vers lequel nous aurions d'emblée orienté nos recherches, et pourtant Dieu sait si nous aurions eu tort ! Cet ancien « porte drapeau » de la chaîne Mercure, situé à mi-chemin de la gare et du quartier Mazarin, fait, depuis trois années, « cavalier seul » après une totale transmutation. Car c'est bien d'une réelle métamorphose, dont il faut parler puisque nous sommes là en présence, dorénavant, d'un « boutique-hôtel » (un concept New-yorkais) de cinquante cinq chambres, junior-suites et suites. Déjà, vu de l'extérieur, il fait penser à un hôtel particulier tout de blanc vêtu ! Une ancienne demeure bourgeoise, quasiment une maison d'hôtes, au luxe discret, pudique oserais-je même dire, qui, à peine le seuil franchi, impose une émotion incontestable ! Ainsi nous trouverons-nous véritablement projetés en un espace radieux dédié à l'Art contemporain, un espace séduisant si ce n'est captivant où l'œuvre de Zidan, un artiste peintre Berlinois, d'origine Syrienne, membre du très créatif Berlin Mitte, régnerait en maîtresse (presque) absolue, une maîtresse prête à mettre tous nos sens en émoi ! Sachez, d'ailleurs, que ce ne sont là que des œuvres originales créées tout spécialement pour Catherine Spieth, l'heureuse, et rayonnante, initiatrice et propriétaire d'un lieu à nul autre pareil !Si le designer Charles Montemarco en est devenu le talentueux décorateur, force est de relever que toutes les « prestations », quant à elles, sont l'œuvre de Catherine Spieth !
Le salon-hall d'entrée réservera bien d'agréables surprises, notamment celle d'un coin cheminée aux fauteuils baroques gris perle ou « zébrés », tous « frères Siamois», où il fera bon siroter face à des œuvres picturales l'un des breuvages sélectionnés ou crus de vins régionaux mis à disposition tels ce Cassis blanc ou rosé, ce Vacqueyras, ce Châteauneuf du Pape Domaine Nalys, ou, pourquoi pas, l'un de ces champagnes R de Ruinart, « puisés » dans le bar mitoyen à la réception qui fait indéniablement « œuvre utile », et l'admiration de tous ! De l'urbain, du pratique, du créatif, du haut en couleurs ou en design, vous dis-je, uniquement pour nous « faciliter » la vie et assouvir nos plaisirs ! Il fallait y penser ! Catherine Spieth, mieux que cela, l'a fait ! Le directeur-adjoint, Stéphane Serres, n'aura de cesse que de nous être agréable, et ce malgré l'heure tardive de notre arrivé (environ 20 heures), en nous proposant, lors d'une visite informelle, au choix, une chambre triple fort attirante la 212, deux chambres voisines fort aguichantes la 402 et la 403 mais un poil exiguës compte tenu de nos multiples bagages et autre effets, et, finalement, la 201 et la 206, en face à face, dont les portes anciennes donneront accès à deux espaces gorgés de lumière, tout à la fois antagonistes et complémentaires, alliant le style design à l'ancien non sans un certain bonheur !
D'un côté une chambre monochrome aux murs orangés, « signée » d'une frise monogramme en relief, tel un fil conducteur, du nom même de ce précurseur de l'art moderne qu'était P. Cézanne ! C'est dire l'esprit d'authenticité du lieu ! Un écran L.G mural, du mobilier de bois « naturel » conçu à sa mesure, une literie king size « moelleuse et onctueuse », l'une de celle que notre dos ne regrettera pas d'avoir « éprouvé » tant, le matin, au lever, nous nous sentirons dispos et frais ! Une salle de douche hyper fonctionnelle aux cloisons revêtues de carrelage gris acier ou beige, lavabo design à la robinetterie, certes généreuse, mais un poil « difficultueuse », et toilettes « assortis » mais indépendants. De l'autre, une junior-suite toute en aisance et délicatesse, aux tons « chocolat au lait » savoureux, bureau, fauteuil et commode « argentés », mini bar à volonté sans alcool (offert par la direction), canapé, tapis, jeté de lit, et rideaux en tweed de chez Nobilis, literie cosy à souhait, écran Sony mural, salle de bains et douche dite « tropicale » en conformité. Même le choix des peignoirs aura été murement pensé, et d'Italie ils seront importés. En outre, une connexion wifi gracieuse est assurée. Le room service offre la possibilité d'un déjeuner ou d'un dîner en chambre concocté par des restos sélectionnés.
La touche Pizza de votre téléphone ne résoudra-t-elle pas, de facto, une soudaine tentation ? Pour 18 € / personne, nous pourrons accéder au bar à pâtes, un service assuré 24 h/ 24 ! Choisissez vos penne, fusilli, farfalle, tagliatelle, ravioli, et autre spaghetti, votre sauce tomate basilic, bolognese, pistou ou carbonara, votre vin au verre et, même à minuit, commandez ! C'est là l'un des atouts de ce boutique-hôtel. Attentions et services sont ici un véritable état d'esprit dont l'équipe de Catherine Spieth s'est fait une spécialité, que dis-je une identité !
Côté « petit déj' », avec ou sans grasse matinée, jusqu'à midi, soit il vous sera en chambre amené, soit vous pourrez en salons descendre vous délecter ! Nous l'aurons, quant à nous, à sa juste valeur considéré ! Car, de mémoire, un **** luxe, voire même un *****, ne saurait le plus souvent l'égaler ! En plateau argenté, il nous sera, dès 8 h, monté avec son café noir, ses thés de Ceylan et Darjeeling, sa corbeille du boulanger, ses (vrais) croissants, petits pains et mini baguettes cuits maison, ses œufs, à convenance, brouillés, en omelette salée ou sucrée, ses céréales, son orange fraîchement pressée, et son quotidien ! Selon le jour, il sera même accompagné de gaufre, de pain perdu, de pancake ou d'un cake maison conçu le matin même à notre seul intention ! Que demander de mieux ? Pas grand chose, d'autant que c'est là la preuve incontestable que Catherine Spieth a réussi sa « mission » à savoir de concevoir un lieu d'exception où il fera bon passer un instant mémorable !
Hôtel Cézanne**** - Boutique Hôtel
Chambre luxe de 165 € à 185 €. Junior-suite de 230 € à 250 €. « Petit déj' » 19,50 €.
40, avenue Victor Hugo
13 100 Aix-en-Provence
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