Retour vers le futur …
La suite 519, une suite Prestige vue mer n'aura pas seulement vu passer toutes sortes de sommités ou « stars » du showbizz, notamment Robert de Niro durant le dernier Festival du Film. Que nenni ! Depuis son entière réfection dans le cadre d'une restauration totale de l'étage dans un style très années 30, ou Années Folles si vous préférez, notre venue manquait indéniablement à l'appel (non là, je plaisante, quoique !). Un « passage » (quasi) incognito, ou tout du moins voulu comme tel, où ceux qui étaient accueillis ne l'étaient pas forcément dans un cadre « officiel », et ceux qui recevaient pas vraiment au fait s'agissant de notre véritable « fonction » !
Et, même si mon destin ne sera pas toujours « lié » à celui du Martinez, et que je n'en sois pas l'invité d'honneur ad vitam eternam, comme certains, force est de constater que nous en aurons été durant trois jours, ma femme, mon fils et moi-même, les hôtes (relativement) privilégiés ! Car séjourner ici relèverait, ni plus ni moins, que du privilège qui, incontestablement, n'est pas accessible au commun des mortels ! Pourtant, le jour de notre arrivée, c'est en toute discrétion, et modestie que nous aurons traversé le superbe hall précédé par un bagagiste stoïque et affable (malgré les quelques 10 à 12 bagages), le temps pour nous de récupérer nos clés magnétiques, le sésame pour accéder à la « félicité », ou au nirvana, selon les cultures !
Un doigt pointé sur le 5ème étage plus tard, et nous voici en train de fouler une épaisse moquette menant à une double porte de chêne blanchi dans un style parquet Versaillais. Ô surprise, c'est un salon d'une trentaine de mètres carrés qui nous réservera un « accueil » attentionné, et élégant ! Car, ici, on a fait dans le duveté d'une déco aux tons sobres conçue par Marc Hertrich, l'architecte d'intérieur du groupe. Une dominante d'ivoire, de champagne, de caramel, et quelques touches de noir, de camaïeux ou de blanc, voilà tout ce que l'on s'est permis, ou presque ! Cependant, même si je ne l'envisageais pas tout à fait comme cela, il aura tout de même fière allure avec son canapé glamour, ses fauteuils de velours gris, en outre très soucieux de votre assise, son meuble clos à volets spécialement conçu pour un écran géant L.C.D (avec toute les chaînes de la T.N.T, et les chaînes étrangères), et puis, ses consoles, table, chaises et luminaires dans le plus pur style Art Déco. Tout a été pudiquement personnalisé jusqu'à la moquette « monogrammée » au losange de l'hôtel !
C'est sobre, c'est « classieux », mais, avouons-le franchement, ce ne sera pas trop à mon goût, moi qui n'apprécie rien mieux que la sobriété, et la simplicité ! Ceci dit, si je ne devais « tester » que ce qui va à ma préférence, il est évident que je ne saurais tous vous satisfaire, chers lecteurs ! Lorsque j'écris ces quelques lignes face à un bouquet de superbes orchidées blanches, les pieds croisés sur une table ronde sans mystère, la nuit a « fondu » sur la Croisette, et la baie de Cannes.
Côté chambre, on « nous » la jouera, malgré tout, (assez) spectaculaire ! Lit king size extra, extra large, couvre-lit de soie brodé, tête de lit matelassée et nacrée, lustres à pampilles de cristal, luminaires sur pied « boules », guéridons, table hexagonale de bois, bureau-coiffeuse de cuir blanc surpiqué cellier, certes original, mais pas dithyrambique question finitions, siège argenté (déjà écaillé), et chauffeuses bleu turquoise et beige, lui concéderont une ambiance par trop « Palace » manquant singulièrement d'intimité ! Une double-porte « glissante » mènera à la salle de bains de marbre immaculé avec baignoire centrale (mais pas thalasso, une erreur pour la clientèle qui devra débourser, tout de même près de 4.000 € la nuit !), vasques de part et d'autre, dressing (avec porte d'accès dérobée vers le couloir), et toilettes avec porte de verre opaque, pas trop discrète pour votre aisance !
C'est beau, mais c'est un peu, comment oserais-je dire, « too much » ! L'aspect « petit déj' » amené sur guéridon nappé de blanc, petite note florale, se classera parmi les très bons du genre, mais pas parmi les meilleurs (si, si, j'ai les noms !). Les petits beurres d'Echiré, parfaits ! Les petit pains blancs, nickels ! Les confitures « Martinez », par contre, banales ! Les viennoiseries surgelées, et les gros croissants quasi brûlés, pas franchement pardonnable ! Il y a là, en n'en point douter, pour atteindre les « sommets » du genre, ou le « septième ciel » (dixit le dépliant !), encore quelques efforts à fournir, plus précisément du côté de la maintenance, de l'entretien et même du nettoyage !
Deux (grosses) tâches collantes sur la moquette du salon (pourtant signalées par mes soins), de la poussière à profusion sur le haut de la tête de lit ou sur les « corniches » boisées du salon, des néons « clignotants » par intermittence dans la salle de bains, une poubelle non encore vidée de ses kleenex, et autres bouteilles de Coca, une chaise argentée « écaillée » en son piètement, sont symptomatiques d'un manque indéniable de coordination entre les femmes de chambres (ce jour là, selon la petite carte déposée sur le lit, Soraya-Gisèle), le personnel d'entretien, la gouvernante qui les supervise, et la direction générale de cet hôtel justement « récompensé » pour la qualité de ... son service !
Suite 519-520 à 4.000 €. « Petit déj' » continental en chambre 37 €.
Note 15/20
Note 15/20
Hôtel Martinez *****
73, La Croisette
06 400 Cannes
Tel.: 33 (0)4 92 98 73 00 / Fax.: 33 (0)4 93 39 67 82
The Leading Hotels of the World / 5 green Star Diamond Award
Concorde Hotels & Resorts
No comments:
Post a Comment