La divine inspiration…
La collégiale Saint-Martin, toute proche (il n’est que de traverser le cours pour s’y rendre), œuvre certainement en protectrice de notre « découverte » hôtelière depuis bien longtemps, et ce même bien avant qu’il ne soit devenu un relais de poste puis, au début du XXème siècle, l’hôtel de Ville Verte, en faisant ainsi le plus vieil établissement hôtelier de Saint-Rémy de Provence, « berceau » familial de la famille de Nostredame. Pourtant, ce n’est pas le fait du hasard (ce qui bien souvent arrange le commun des mortels !) si le compositeur, Charles Gounod, en ce lieu si particulier, trouvât en 1863 l’inspiration au point de composer le célèbre opéra Mireille. C’est de sa chambre avec vue que l’illustre homme de musique se félicitera, auprès de sa femme, d’avoir « choisi » le lieu et de recevoir, au sein d’une sérénité emplie de religiosité, la divine inspiration. L’accès vers la réception se fait directement et l’on tombe sur un comptoir « truffé » de petits cadres, de signes distinctifs religieux voire même d’une bannière de la « pucelle d’Orléans », Jehanne d’Arc. Sur la gauche, l’espace salon de thé où l’on vous servira outre, le matin, les petits déjeuner, à l’heure du thé (le Tea Time si vous préférez !) tout un florilège du savoir-faire pâtissier de votre hôtesse, Madame Maurin. L’aspect baroque du lieu ne fait aucun doute et l’on pourrait croire sur certaines photos du site de l’hôtel, qu’il est envahi d’ex-voto, et autres « Bondieuseries » ! Que nenni ! Si nous avons pu finalement en connaître véritablement l’origine, le patron ayant été (assez) loquasse à ce sujet, ou le « rôle » réel, force est de constater que l’aspect, dirons-nous, gnostique des lieux ne nous a nullement choqués, et mieux encore, oserais-je préciser, il nous aurait plutôt séduit, question d’affinités ! Point de bagagiste à l’horizon ! Nous monterons donc nos bagages.
Un dédale de mini corridors nous mènera vers l’arrière de la bâtisse où se dressent deux autres bâtiments beaucoup plus « contemporains ». Près de la piscine d’été, en haut d’un escalier métallique, une petite terrasse aux chaises et table hétéroclites, pour le petit déjeuner. La porte vitrée portant logo, et numéro de la chambre 51, celle que l’on nous aura attribuée, donne directement accès à un premier niveau avec un lit d’une place sous l’escalier qui, lui-même, mène au second niveau, celui de la chambre de maître. Au fond à gauche, une salle de douche en béton ciré. Ainsi, lavabo, et douche ouverte, ne forment-ils plus qu’un (ou presque). D’un aspect somme toute assez flatteur, l’espace douche ne se révèlera pas franchement pratique, un poil exigu, et surtout enclin au « débordement » et à l’inondation ! Les murs peints de vert tendre ne seront pas vraiment à notre convenance (question de superstition), mais, pour une nuit, cela passera ! Gravir l’escalier immaculé relèverait bientôt du « parcours du combattant », mais une fois parvenu là haut, le décor se métamorphose ! Un grand lit « sculpté », cependant pénalisé d’un bémol s’agissant de sa qualité et des oreillers « gonflés à l’ « hélium », c'est-à-dire insupportables pour les cervicales et le cou !
Un écran plasma (quasi) géant vous accorde, certes, de nombreuses chaînes, mais pas la TNT. La climatisation s’avèrera quelque peu capricieuse ! Une nuitée plus tard, à peine 8 heures du mat’ passées, nous voyons le patron et maître de céans, amener le grand plateau de petit déjeuner, et se retirer prestement et silencieusement ! Service (relativement) stylé dirons certains ; moi je le qualifierais d’attentionné ! L’objet de son attention, un séduisant plateau offrant un jus d’orange fraîchement pressé, de la confiture (en petits pots) Alain Millet, une panière de pain frais, (gros) croissants, petits beurres et sachets de thés, pruneaux et abricots secs (malheureusement lambdas). L’ensemble se laissera déguster sans réticence aucune, mais le soleil se fera « désirer », caché par le mur de la bâtisse voisine. Manque de chance ! Par contre, nous n’aurons pas eu le loisir de pouvoir profiter des trois nuitées prévues ! La cause en étant l’interdiction de la présence de chiens dans l’hôtel, même ceux de toute petite taille tel que le nôtre (1,5 kg) ! « Il » n’aurait, la vieille au soir, pas été « remarqué » par le patron avec lequel, pourtant, nous avions échangé certains propos.
La dite interdiction aurait été annoncée par un mini (mais alors très mini) cadre arborant un dessin de chien barré ! (sic) Je mets qui que ce soit au défi, sur le comptoir de la réception, parmi moultes cadres et panonceaux, plans et guides divers, de l’apercevoir ! Monsieur Maurin s’étant montré suffisamment intraitable avec son règlement, nous nous sommes vus contraints, la « mort dans l’âme », de quitter les lieux le matin même.
Tarifs pour la Junior Suite de 180 à 210 € selon la saison – petit-déjeuner à 13 €.
Hôtel Gounod***
18, place de la République- 13 210 Saint-Rémy de Provence-Tél. : 04 90 92 06 14
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