Charme romantique du passé...
Déjà le fait de contourner, par le boulevard « périphérique » , le cœur de Saint-Rémy, nous faisait déjà « piaffer » d’impatience, d’autant qu’à peine la grille franchie, et l’allée de platanes descendue, on se trouve face à une gentilhommière du début du XIXème siècle à l’indéniable charme romantique du passé. Ce qui étonne sur l’instant, c’est l’ampleur que prend le « chant » des cigales, on a franchement la sensation qu’il y en a de partout, et ce n’est pas (si) désagréable même si cela augure, dit-on, de fortes chaleurs. La porte d’entrée, massive mais, quelque part, « rassurante » nous engage à pénétrer l'endroit, chers à la maîtresse des lieux, Madame Bon, qui révèle une nette prédominance, de tapisseries et de stucs. Une salle nous apparaîtra, d’ailleurs, curieusement dotée d’un mobilier contemporain (tables et chaises) pour le moins inattendu ! Jusque là, personne ne se manifestera à nous ! Il nous faudra patienter quelques (longues) minutes, que la secrétaire finisse sa conversation téléphonique, pour qu’une jeune femme s’enquière de notre présence, malgré tout, fort aimablement. La bienvenue nous sera souhaitée ! On nous accompagnera, via le parc, vers d’anciens bâtiments de ferme entièrement restaurés (les Hauts du Cyprès) assez avenants au demeurant. L’escalier recouvert d’un joli tapis « tigré » se déroulant à l’infini, mène par différents niveaux à la porte de notre junior suite, « côté cour » ! Pas d’entrée, on se verra propulsé dans le « vif du sujet » avec un premier espace, au sol de parquet blond, murs jaune paille, et poutraisons massives et authentiques. L’atmosphère fait, certes, dans le design mais de bon goût. Deux (petits) fauteuils de cuir jaune vous tendent « les bras » comme s’ils « protégeaient » encore cette armoire qui ressent le vécu. Lampadaire sur pied, ventilateur (pour brasser l’air), table basse moderne au plateau d’ardoise noire, (un Bonsaï n’est là que pour vous engager à lui faire la conversation), téléviseur écran plat (de trop petite dimension à mon goût, pour être « observé » du lit !), et rideaux écossais dans les tons or et rouge, confèrent à cet espace une atmosphère assez paisible avec de surcroît deux belles ouvertures sur les bâtiments fermiers d’origine.
Deux (grosses) marches, plus haut, nous voilà « hissés» vers le second espace, la chambre (des parents dirons certains) agrémentée d’une literie efficace et confortable « garni » de quatre beaux oreillers, deux grands coussins rouilles à petits carreaux, et un jeté de lit dans les mêmes tons. Les draps sont impeccablement mis et l’ensemble invitera à la détente, si ce n’est, comme dans notre cas, après ces heures de route, à un profond sommeil. La tapisserie couleur bouton d’or envahit les murs magnifiés par deux à trois touches de mobilier ancien (en haut de l'armoire, la poussière n’a pas été faite depuis fort longtemps), droit issu de la brocante. Là, par contre, le climatiseur « orne » (façon de parler) le bas du mur, côté fenêtre, avec ce net avantage de diffuser l’air frais vers le haut, et non l’inverse, ce qui est beaucoup plus appréciable surtout si l’on est « allergique » ! La télévision n’est pas des plus « maniables » et ce n’est pas sa télécommande qui réglera le problème ! Point de TNT (dommage), et beaucoup trop de chaînes étrangères pour nous autres « pauvres Français de souche »! Le lampadaire (moderne) sur pied fait piètre figure aux côtés du superbe miroir baroque qui vous « fixe » droit dans les yeux, à moins que ce ne soit l’inverse ! Et puis, toujours ces poutraisons qui « rassurent » ! La salle de bains fait dans la (relative) sobriété, fonctionnelle et pratique, elle l’est, mais tout en « tristesse » (peut-être du au marbre beige vieillissant). Pourtant, ce ne sont pas les serviettes, draps de bain (dont l’un deux est tâché de rouille !) et autres peignoirs (en outre, excusez du peu fort mal taillés, bonjour l’allure !) qui manqueront. Les habituels mini shampoings, après shampoings, baumes pour le corps sont de la partie, et l’on ne s’en plaindra, certes, pas ! Une tasse de thé vert en main (qui ne me quitte jamais) et me voilà en train de rédiger ces quelques lignes, témoignage sincère et fidèle de mon « ressenti » !
Le matin lever à 7 h 30, une douche, et puis vers 9 h « séance » petit déjeuner sur le parvis de la gentilhommière, nous voici sous les platanes au « son » des cigales, face au parc orné de sculptures « mikado » de Michel Batlle, d'une tonnelle de fer forgé, et de lampadaires en fonte, assis là (pas très confortablement, d'ailleurs) sur des chaises terrasse. Excellente et séduisante idée que ce petit déjeuner. Aux menus en deux formules « Provence » ou « vitaminée », ou, à la carte, la « version » choisie. Le thé est de chez Mariage Frères (en sachet), les confitures (fraises et abricot) et le miel artisanal, le jus d’orange, certes frais, mais pas trop « dilué », les petits pains, croissants et autres pains au chocolat frais, sans omettre cet exquis petit pain aux pistaches-raisins et noix, le tout servi avec beurre et confitures (arrivées encore tiède sur la table). Un doux instant de « gourmandise » bercé par les cigales ! 13h20, nous voici attablés, après une petite « déambulation » au centre de Saint-Rémy, face à la piscine, Madame Bon, toujours aussi déférente et souriante, nous accompagnera discrètement et nous réservera une table pour trois à l’ombre d’un figuier ancestral. Ici, durant la saison d'été, le menu change chaque jour, et le midi proposé au bord de la piscine. Le soir, pour le dîner, ce sera comme pour le petit déjeuner, sur le parvis (et en hiver ou par mauvais temps en salle, vous savez celle avec les meubles contemporains). Nous aurons partagé, en entrée, une assiette de melon et jambon cru, le melon étant assez correct sans atteindre, cependant, la transcendance ! Le spaghetti (frais) au pistou se révèlera sympa avec ses olives et sa fine branche de basilic. La Niçoise s’avèrera fraîche et assez généreuse avec de « jolis » œufs durs, et un poil de poivrons en trop (dès lors, que nous avions bien requis qu’il y en ait pas !). Le blanc de poulet aux trois épices, c’est un plat « minceur » servi sur plat en fonte, avec ses légumes grillés, courgettes, aubergines, carottes, haricot verts frais et pommes sautées. Côté dessert, nous aurons optés pour un dessert du jour en fait une charlotte chocolat-framboise, pas franchement idoine, anachronique et peu séduisante. Par contre, le sorbet framboise qui l’accompagnera est excellent et « fidèle » en tous points au fruit d’origine. Les deux glaces qui suivront s’avéreront artisanales (mais pas maison) et de (très) belle facture tant en sorbets qu’en crèmes glacées ! Nous prendrons congé de notre hôte, non sans un certain regret d’autant qu’elle aura eu l’extrême amabilité de nous faire visiter quelques unes de ses plus jolies chambres, dont mes deux préférées, si je puis me permettre, portaient les numéros 6 et 12 (si je ne fais pas d’erreur !). En numérologie nous aurions là une signification, beaucoup plus exacte ! Mais, c’est une toute autre histoire !
Le Château des Alpilles****
Départemental 31-13 210 Saint-Rémy de Provence
Tél. : 33 (0)4 90 92 03 33 / Fax : 33 (0)4 90 92 45 17
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