Si vous voyez où se situe le Parc du Peyrou, et sa promenade, le Jardin des Plantes et la place de la Canourgue, vous n'ignorez donc pas où se niche l'hôtel objet de notre convoitise. Seule une flèche (marron) avec les*** requises vous indiquera le chemin à suivre (pas très aisé en voiture, d'ailleurs), une ruelle, en fait, qui passe à quelques enjambées de la rue Jean-Jacques Rousseau, l'une des nombreuses de la vieille cité. Malheureusement, l'emplacement réservé au « débarquement » de nos bagages se trouvant « squatté » par deux véhicules bien au-delà du temps imparti, nous nous verrons donc dans l'obligation, à notre tour, d' «emprunter » un pseudo parking face aux grilles, juste sur l'arrière du Palais de Justice ! En « dégringolant » quelques marches, nous franchirons la porte vitrée bleue qui donne sur une réception un poil « alambiquée », mais si attachante avec ses fauteuils en plastique orangé style Philippe Starck, son canapé en vinyle mauve, et ses murs de tapisserie fleurie violets. La carte est magnétique et ce sera le « passeport » pour la chambre 32, une grande chambre avec vue sur les jardins et la Cathédrale Saint-Pierre. Un espace sommeil situé tout en haut de cette bâtisse du XVI ème siècle, au troisième niveau, dominant de quelques trois marches la sortie d'ascenseur, totalement et judicieusement restaurée, et arborant, outre du papier peint à grosses rayures beiges et blanches, un toit pentu à poutraison peinte, des frises rouges et beiges, des tentures, coussins et couvre lit en toile de Jouy du plus bel effet. Il y a là un petit « je ne sais quoi » qui nous séduira immanquablement !
La literie se voudra généreuse, très généreuse même (en 180 de large) avec une tête de lit en trompe œil façon Louis « quelque chose » dans les mêmes tonalités, surmonté de deux jolies appliques à abat-jour toutes aussi élégantes. Fauteuil, chaises et guéridon hispano- provençaux suivront là même « règle », et la table « juponnée » dans un tissu identique à celui de la literie me permettra d'y positionner aisément ordinateur, blocs papier et stylos pour la rédaction de mes articles, pour les mails, etc., etc. Ici le moindre petit recoin aura été utilisé à bon escient comme cette tablette avec bouilloire, sachets de thé ou café, sucres et coupelles de lait Régilait. La direction n'aura pas omis l'inévitable grand écran, ici un L.C.D Philips, ainsi qu'une climatisation réversible murale à télécommande. La porte vitrée à carreaux, donnera accès à un hall d'entrée qui « respire » ! On n'a pas fait là dans le coincé, entre des toilettes et une porte de placard ! Mais, le summum de l'aisance ce sera pour une salle de bains (très, très) fonctionnelle, et généreuse. Baignoire d'angle, espace lavabo de marbre « chiné » noir (il lui manquera, cependant, une tablette de rangement), douche Américaine (avec sa propre aération) à la porte vitrée pivotante astucieusement, et hermétiquement, conçue et large fenêtre ouverte sur les toits et la ruelle en face. A l'heure du « petit déj' », 8h30 comme à notre habitude, la fiche prévue à cet effet ayant été placée sur la porte la vieille au soir, nous aurons la surprise d'un plateau « intelligemment » concocté. Confitures à la framboise ou à l'orange amère, artisanales (ou presque), mini beurres Président dits gastronomiques, double panières de viennoiseries fraîches (et pas vraiment industrielles) juste saisies comme on les aime, sachets de thé Twinings (certes pas le meilleur, ni le plus original qui soit), jus d'orange juste pressés en prime, et quelques brins de fleur dans un verre !
C'est un excellent point qu'il nous faudra signaler, d'autant que fort rare en un *** (leurs « confrères » demeurant à ce titre à la traine). Sachez, par ailleurs, que l'établissement mettra à votre disposition, hormis le dimanche, un service en chambre avec une carte (assez) complète de mets (affichée, notamment, dans l'ascenseur) conçus, et livrés, par le restaurant voisin, le Symphonie. On sentira bien que la direction de cet hôtel, en la personne de Monsieur Charpentier, aura su apporter la réponse idoine à (presque) toutes les attentes de sa clientèle. Seule légère « ombre » au tableau (si je puis dire), l'absence d'un parking réel attenant à l'hôtel, la grosse difficulté (et le risque ?) à se garer tout autour du lieu et la (quasi) obligation (pour laquelle nous n'opterons pas) d'utiliser un parking à un tarif préférentiel (pas si avantageux que cela). Ceci dit, tous les aspects favorables du lieu ne seront nullement remis en cause pour une « simple » question de voiture ! Au moment où je conclus cet article, les cloches de Saint-Pierre sonnent à pleine volée...
Chambre 158 à 210 €, petit déjeuner à 12 €.
Hôtel Le Guilhem***
18, rue Jean-Jacques Rousseau – 34 000 Montpellier
Tél.: 33 (0)4 67 52 90 90 / Fax.: 33 (0)4 67 60 67 67
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