Un chef en devenir ?
Le cheminement pour nous rendre à cette Bergerie là s'avèrera, certes, un peu « alambiqué » considérant qu'il nous faudra prendre la pénétrante direction Grasse, sortir à Mouans-Sartoux, revenir vers Botanic, passer le carrefour, et prendre à droite (au niveau de Costamagna) en direction du Royal Mougins Golf Club, pour apercevoir vers 9h45, finalement, les multiples éclairages signalant le complexe. Parce qu'il s'agit bien là d'un complexe hôtelier et golf, d'un Resort comme « ils » se plaisent à le décrire, où se « love » une table « en devenir » dont le chef, Jérôme Vanroy, serait une (récente) découverte. Une porte électrique nous « propulsera » via le hall, et sa cheminée crépitante, en un espace déserté, feutré , aux murs jouant sur les gris perle et gris foncé, les rideaux de lin marron, appliques chromées, sièges façon nubuck gris clairs et travers de tables beiges. La carte ne fera incontestablement pas dans la grande recherche esthétique, mais on le lui pardonnera bien vite, d'autant que les mets proposés nous semblerons, d'un prime abord, parfaitement honorables. La terrine de lapin au romarin, pain de campagne grillé et chutney de figues, fera montre d'une belle santé gustative ! Finesse incontestable d'un produit bien trop souvent galvaudé ! La tartelette Niçoise aux oignons confits et filet de rouget, nous « jouera » la carte « mise en scène » et séduction des papilles. Quant à l'escalope de foie gras poêlée, sirop glacé au Muscat de Rivesaltes, outre d'avoir été très généreusement dévoilée, n'aura pas la moindre honte à afficher une cuisson idéale en tous points. Le détail qui « exaltera », des grelots poêlés de pomme fruit ! La cocotte de veau mijoté à l'ancienne, et ses petits légumes en plat de fonte, aura cette approche, certes, rustique d'un plat mitonné, sans l'excès d'une cuisson rédhibitoire. Le magret de canard et ses mendiants, lingot de polenta, sur ardoise, hormis une relative absence de générosité (un magret entier valant mieux qu'un demi) captera, fort raisonnablement, notre attention, d'autant, que la sauce miel-abricot et la polenta crémeuse révèleront une âme indéniable. Le filet de bœuf poêlé sauce mignonnette, pomme Pont-Neuf, aura subi un traitement de faveur (très) « empoivré », assez envahissant à mon goût. Le chef marquera un peu le pas du côté des desserts avec un moelleux au chocolat noir maison, nous précisera-t-on, estimable sans être excitant, la crème brûlée traditionnelle à la vanille n'aura pas du tout la même faculté ! Onctuosité et consistance assez peu homogènes au demeurant, vraiment rien d'extra ! Le tiramisu à la noix de coco ne méritait pas franchement un tel « traitement » ! Pour quelles raisons l'avoir, de la sorte, affublé d'une poudre de noix de coco et d'en avoir totalement omis l'essentiel ! Il serait, à ce stade de mon constat, « urgentissime » d'envisager un chef pâtissier digne de ce nom !
Entrées de 8 à 18 €, plats de 13 à 24 €, desserts 8 €.
Fermé le dimanche.
Restaurant La Bergerie
Mas du Grand Vallon **** - Hôtel & Golf Resort
1550, chemin du Grand Vallon – 06 250 Mougins – Tél.: 33 (0)4 93 75 98 98
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