Serait-il au « pinacle » de son Art ?
Face aux Arènes, il est un chef, Olivier Douet, qui s'avérerait être « le » chef de référence (le seul étoilé ) sur Nîmes, celui qui ferait « déplacer » les épicuriens de toute la région, et d'ailleurs. Dans une ambiance feutrée, avouons-le sans ambages, assez design, l'accueil de Stéphane Debaille (son associé) fera dans la déférence, sans « ostentation » aucune, ni trop, ni trop peu ! La salle « principale » est un poil Japonisante ! Bien ordonnancée, avec ses chaises de cuir tabac clair, ses tentures pourpre, et sa cloison de bois « courant » le long mur menant à l'office, les grandes « ouvertures » à petits carreaux laissant pénétrer la lumière du jour, il nous faudrait être bien insensible pour ne pas succomber à ses charmes ! Mais, ce qui retiendra, en premier lieu, notre attention, c'est la qualité d'un service bien « réglé » et très professionnel ! D'aucuns seraient bien inspirés d'en « prendre de la graine » !
Chemin faisant, nous opterons pour une dégustation à la carte avec une morue en effilochée de brandade, purée de butternut, jeunes pousses et vinaigrette à la truffe Estivum, certes un poil salée, mais « rééquilibrée » par les jeunes pousses ! Un canard en foie gras poêlé (double tranche), figues, tombée de feuilles d'épinard, réduction à la griotte et jus acidulé, idéalement saisi et généreux en diable ! Des langoustines cuites à la plancha, oignons doux confits, impeccablement concoctées, bisque réduite aux cinq épices, « vivantes » et « séductrices » ! L'aspect poissons et viandes de la carte se révélera à nous en un Saint-Pierre rôti au beurre salé, trompettes de la mort, jus au chorizo « sincère » et « objectif » en bouche (de quoi faire danser la « salsa » à nos papilles), un agneau Aveyronnais, selle cuite à basse température en croûte d'herbes, réduction tranchée aux cinq épices bien sous tous rapports, élégant et bien mis !
Le perdreau de chasse rôti au four, choux rouge et girolles, crème de topinambour, jus de dé-glaçage plus vrai que nature, quant à lui, dévoilera un tempérament bien « trempé » et une cuisson idoine ! Une coupe de champagne Henriot- Brut souverain « bullé à cœur », un « ballon » de Saint-Antonin-les Jardins-2008, et un Macon-Burgy les Murgères-2008, plus tard nous voici d'ores et déjà « appréhendés » par un pré-dessert, une déclinaison au chocolat et crème glacée au caramel, le temps pour nous de pénétrer l'instant douceurs décliné sur trois « thèmes » ! Le chocolat,beignet panés au pain d'épices (succulent), bille de mangue à la vanille Bourbon, sorbet mangue-gingembre, tout comme l'ananas Victoria rôti au four (façon pignon de boîte de vitesse), un sablé Breton à la fleur de sel, nougatine chocolat blanc, crémeux citron-vert, et glace vanille Bourbon (exquise !), ou la pomme caramélisée (en ¼), macaron citron et sa mousse (parfait !), sorbet pomme Grany Smith (en tranches séchées) ne représenteront pas à mon palais défendant, la quintessence de « son » Art culinaire ! Cela s'expliquera d'autant mieux que c'est son chef pâtissier, Thierry Moréno, qui assumera une créativité assez contestable, non pas tant que cela soit inepte, loin s'en faut, mais plutôt que l'on arrivera pas à y adhérer à 100 %, seuls certains éléments se révélant réellement mémorables à nos sens en émoi !
Menu « gré du marché » à 29 €, et « visita » à 54 €, entrées de 32 à 34 €, poissons de 34 à 38 €, viandes à 36 €, fromages à 15 € et desserts à 18 €.
Fermé le dimanche et le lundi.
Restaurant Le Lisita*
2, boulevard des Arènes – 30 000 Nîmes – Tél.: 04 66 67 29 15 / Fax.: 04 66 67 25 32
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