Le chef serait-il amoureux ?
Du nom d'un célèbre volatile, le chef, Christophe Ciantar, et patron du lieu, s'est servi comme emblème. Ainsi, nous le retrouverons tant en façade que sur les sets de tables. La déco fait dans les tons de gris, chocolat au lait et taupe avec cette alternance de (grands) carreaux muraux jouxtant des piliers de pierres apparentes (d'origine). Un bar d'acier tressé s'imposera d'entrée de jeu, juste derrière trois lustres « enrubannés » de même nature (dans le style paquet cadeau). Avec sa clientèle d'habitués et autres touristes, Monsieur Ciantar en cuisine, et madame en salle, n'ont pas franchement le temps de s'ennuyer ! D'ailleurs, le jour de notre visite, un groupe de touristes japonnais emplira la seconde salle, non sans une certaine hâte ! Un menu à 28 € aurait pu ouvrir le « bal » culinaire, mais désireux de tester la carte, et la formule du jour, nous nous serons orientés vers des « grignotages », beignets de courgettes, charcuterie Espagnole, confiture d'oignons, et papeton d'aubergines en terrine. Les beignets de courgettes se révèleront un poil « grassouillets », la charcuterie fort honorable, et le papeton, indiscutablement, le plus goûteux, et séduisant des trois. La côte de taureau (annoncée à 350 gr), dévoilera péniblement 250 à 300 gr, mais surtout une cuisson saignante peu en phase avec le produit qui oblige à être juste saisi, mais chaud ! Il sera remplacé par le chef, non sans une certaine attente ! Résultat, la viande sera, certes, bleue mais froide ! La noix de Saint-Jacques, ravioles de foie gras, émulsion à la réglisse et anis, fera dans l'esthétisme avec une assiette « enflammée », mais, également, un manque de générosité évident. L'andouillette AAAAA, sauce moutarde à l'ancienne, pommes de terres sautées, et champignons poêlés, ne fera montre que d 'un talent « modéré ». Pas de quoi casser trois pattes à une oie ! Le moelleux à la châtaigne n'aura pas le bonheur d'emballer nos papilles même si la glace aux marrons glacés (non artisanale) fera une curieuse alliance avec une crème Anglaise pas franchement maison et des amandes grillées inopportunes. Le fondant au chocolat noir amer (déjà « rencontré » par ailleurs), crème vanillée (à l'identique du précédent), et glace à la réglisse, aura bien du mal à « jouer » d'une personnalité qui lui fera incontestablement défaut ! Quant au croustillant de banane au caramel beurre salé et cacao, façon « brick », il dévoilera un caramel beurre salé excessivement salé, et un sorbet copie conforme ! Même si l'on apprécie le côté salé, il y a une limite à ne pas dépasser ! Le chef serait-il amoureux de sa femme ou de sa cuisine ? Je pencherais pour la première solution !
Fermé le dimanche.
Le Bistrot « Au Chapon Fin »
3, rue du Château Fadaise – 30 900 Nîmes – Tél.: 04 66 67 34 73 / 06 24 54 19 29
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