Sunday, March 21, 2010

Oscar's - 06 600 Antibes




Papilles en émoi …

La table que nous vous suggérons aujourd’hui nous ayant été vantée récemment, c’est le « cœur léger », et les « papilles en émoi », que nous avons pénétrés l’antre culinaire d’un chef issu de l’école de Lausanne, le sieur Iannaccone. L’atmosphère, quoique classique, fait dans le lumineux, même si l’on retrouve les éternelles pierres apparentes, les poutraisons XVIIIème et les tables nappées jusqu’au sol. Il n’est, d’ailleurs, que d’observer les sculptures Gréco-Romaines, notamment celles « nichées » de-ci de-là, pour comprendre que le classicisme n’est pas incompatible avec une créativité de bon aloi. Sa femme sait imposer en salle un service affable et efficace sans être, cependant, pesant. Le conseil est judicieux, et le verbe « choisi ». Un paillasson de courgettes, pyramide de crabe et truffe (au menu à 56 €) vous est proposé à titre de mise en bouche, et l’on ne se plaindra pas de son côté savoureux et raffiné. La parmiggiana d’aubergines, tomate confite, ricotta et basilic, fait dans le même registre avec un soin du détail qui « émeut» les sens gustatifs. Le foie gras de canard poêlé aux poires confites et miel de Provence à la lavande, quant à lui, n’a pas omis d’être généreux, et l’on ne le lui en voudra aucunement. Il est moelleux à cœur, bien que justement saisi. La dentelle de ravioles (un ravioli affiné) au crémeux d’asperges, joue la carte de l’enchantement des yeux, et l’on ne se lasse pas de lui découvrir toutes les vertus, notamment celle de ressembler à un … nénuphar ! Seul un léger manque de sel nous engagera à en rajouter. Le granité de champagne et pamplemousse (sorte de trou Normand) est velouté à souhait et se déguste non sans un réel plaisir. Il ferait un incontestable et ineffable apéritif ! La roulade de filet de lapin farci au foie gras et morilles fait, certes, dans une belle finesse d’exécution, mais, comment oserais-je dire, n’emporte pas, en fin de compte, l’enthousiasme, d’autant qu’il est, à mon humble avis, quelque peu « absent » de l’assiette ! La noix de filet de bœuf poêlée aux truffes, et velouté au fromage Italien, « met en scène » un produit de belle facture, et un savoir-faire indéniable. La sauce fromage légèrement gratinée surprend mais finit, malgré tout, par séduire un palais, pourtant, réfractaire aux combinaisons incongrues. Le carré d’agneau « concocté » à la fleur de sel, fait, quant à lui, dans une relative excellence (d’autant que le chef ne travaille qu’à l’huile d’olive Italienne) avec une (très) appréciable bienveillance quant à l’opulence de la portion. L’assiette du fromager fait partie intégrante du menu et propose, sans réelle « conviction », un éventail de gorgonzola, livarot et autre chèvre cendré. « Chaperonné » par un Château Voselle-Lalande de Pomerol- Isabelle Golin- Simon – 2001, l’« instant » demeurera, cependant, plus que plaisant et très engageant. Avec un tiramisu au ragout d’Amarena, un enrubanné de chocolat noir à la mousseline de noisette et une farandole de dessert, le chef ne joue, certes, pas dans la cour des plus grands (pâtissiers), mais il se hisse toutefois à un niveau plus qu’estimable.
Fermé le dimanche et le lundi

Oscar’s
Rue Rostan – 06 600 Vieil Antibes- Tel /Fax : 04 93 34 90 14
www.oscars-antibes.com

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