Monday, July 25, 2011

La Bastide Rose - 84 250 Le Thor


Chemin faisant …

J'avoue sincèrement que ce n'est pas du fait de l'exposition de sculptures monumentales de Bernar Venet dans cette bastide toute rose (ou presque) que, chemin faisant, nous aurions aboutis en ce lieu détaché de tout, du monde et (surtout) de ses excès ! Que nenni ! Je n'avais pas même fait le rapprochement entre le prénom de la propriétaire Nicole, dite Poppy, le patronyme Salinger (que j'envisageais à la française), et son mari disparu en 2004, le journaliste, et surtout le porte-parole du gouvernement des Présidents Américains, John Fitzgerald Kennedy, et Lyndon Johnson ! J'étais simplement venu découvrir une maison d'hôtes de charme intégrée à la chaîne des Châteaux et hôtels Collection, à l'écart de tout, en pleine nature, « blottie » tout au bout d'un chemin, au beau milieu de nul part, des prés verdoyants, et en bord de Sorgues ! Quand je dis en bord, ce sera un doux euphémisme, sachant qu'ici elle contournera, traversera, s'immiscera en tout, et partout, sauf peut-être bien dans la maison ! L'accueil d'Emmanuel, le propre fils de Poppy, ne fera pas dans le détail, ni la négligence, c'est le moins que l'on pourra relever ! Petit tour du propriétaire tout en affabilité, présentation des sculptures monumentales, in-situ, sur la pelouse du parc, traversée de l'un des petits ponts de bois, du prés aux poiriers, figuiers, et autres pruniers, et nous voici rendus en bord de Sorgues (quasiment) au « pas de charge » !
 Emmanuel sera assez « speed », mais pas stressant pour un sou, et très, comment dirais-je, communicatif ! Retour vers le cottage (sur l'arrière de la bastide) où une immense bannière étoilée s'affichera fièrement en façade, et finalement découverte du musée Pierre Salinger avec expo photos, et même salle de projection permanente sur la vie et l'œuvre de l'homme au service de l'état bien trop tôt disparu ! Ce n'est, en fin de compte, qu'à cet instant précis que je mesurerais mon « omission » (disons-le comme cela !) et que je rétablirais la bonne prononciation du patronyme allégrement « francisé » par mes soins (bien que je fut pardonnable sachant que le propre grand-père de Pierre Salinger aurait été un parlementaire Français !) ! Une page était tournée, une autre allait se parcourir, celle de la rencontre non seulement avec « la » vieille demeure du XIX ème siècle, mais, également, avec Poppy, la maîtresse d'un lieu décidément beaucoup plus « atypique » que prévu ! 
Emmanuel nous aura préalablement fait découvrir notre suite de deux nuitées, La Lavande, une suite toute de bleu et blanc « vêtue », murs « au rouleau », coco de mer au sol (dégageant curieusement un léger parfum chocolaté), mobilier chiné de ci delà peut-être bien du côté de l'Isle-sur-La-Sorgue toute proche, ou d'Avignon, fauteuil, pouf, canapé de fer forgé et de lin blanc, et puis toute une collection d'objets plus ou moins hétéroclites, et ludiques, dispatchés qui sur le secrétaire, qui sur la coiffeuse, ou même sur la commode dans la chambre. Ce qui retiendra mon attention, pas uniquement dans la chambre, d'ailleurs, pardonnez du peu, c'est la « présence » photographique de Poppy du temps où le temps n'avait pas de prise sur elle, où il l'avait sagement et délicatement « ignoré », tantôt avec sa petite fille, tantôt au bras de son mari disparu, Pierre. Côté « bras de Morphée », la literie nous réservera le plus chaleureux des accueils avec un deux par deux, King size, oreillers généreux, draps et couverture à l'ancienne.
 Côté ablutions, la salle de bains blanche et bleue, larges vasques, radiateur séchant, séchoir à cheveux et pare-douche dépliant (le premier que nous ayons rencontré), toilettes séparés, dévoilera un espace, tout en fraîcheur, hyper soigné. Seul (petit) reproche, les serviettes et draps de bain sacrément rêches ! Mais les « fonctions » contemporaines ne seront pas pour autant écartées, puisqu'un (petit) écran L.C.D, un système wifi et un téléphone vous relierons toutefois au monde « réel », ou « virtuel » selon votre degré de lucidité ! Côté « petit déj' », deux « versions » s'offriront à nous, en terrasse à l'ombre des muriers (face aux sculptures) et au son de la Sorgues dés 8h30 (jusqu'à 11h) avec buffet, jus d'orange pressé, viennoiseries maison, croissants, pains au chocolat, et pain de campagnes frais du boulanger, confitures de prunes, et de fraises maison, beurre, céréales, thés Twinings, le tout (quasiment) à volonté, sauf celle de votre appétit qui risquerait bien d'être prestement comblé !
 La seconde « version », en chambre, sur plateau, plus « raisonnable », certes, mais avec la fenêtre ouverte, un léger rayon de soleil, et toujours la Sorgues « ruisselante », celle du bonheur (presque) absolu. Plus intimiste et (surtout) n'obligeant pas à attendre d'être fin prêt pour descendre rejoindre les autres convives souvent issus de contrées lointaines ! Vous voyez, lorsque je vous transmets mes vibrations, et autres sensations d'un moment « vécu », lorsque mon stylo s'active sur la feuille du bloc notes, c'est que quelque chose de magique se sera révélé au chant des oiseaux, et de la Sorgues à mes pieds, à la vue de ces plantes grimpantes sur le cottage où nous aurons, finalement, passé notre troisième et dernière nuit, assis là, tout simplement, à saisir l'instant, et à le savourer pleinement !
Maison d'hôtes de prestige : cinq chambres, deux suites, un cottage, de 150 à 375 €.
Poppy and Pierre Salinger Fondation
Expo Bernar Venet Sculptures « sur les chemins de Provence » jusqu'au 30 Octobre 2011
Musée Pierre Salinger et exposition de sculptures, tous les jours sauf le mardi de 14h30 à 18h30.
Note 14/20

La Bastide Rose
99, chemin des Croupières
84 250 Le Thor – Provence
Té.: +33 (0)4 90 02 14 33 / +33 (0)6 78 43 57 33

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