Thursday, February 18, 2010
La Villa - 98 000 Monaco
Bourré de talents
L’ancien Texan a depuis peu laissé la place, après un (très) long « silence » et d’incommensurables travaux, à un établissement de tout premier ordre qui, à notre humble avis, après les deux grands « toqués » de la Principauté, devient l’une des tables avec laquelle, il va falloir désormais compter. Le lieu a vraiment de quoi séduire les épicuriens les plus exigeants. L’ambiance est cosy à souhait, tons gris foncés ou noirs, murs aux pierres apparentes, banquettes de cuir noir, sièges en peau d’autruche couleur caramel, coin alcôve de velours rouge « encadré » d’or (tel un encadrement de tableau) et sculptures contemporaines Matéo Mornar. La carte des mets est plus que « généreuse » ! Celle des vins atteint des sommets que seule celle de l’hôtel de Paris pourrait lui contester !
Des Bordeaux de 40 à 2.900 € (eh, oui !), des Bourgognes jusqu’à 9.900 € et des champagnes de 150 à 500 €, une sélection qui, je puis vous l’assurer, révèle de petits et grands « trésors » tel ce Château Lafitte Rothschild 1988 1er Cru classé de Pauillac, un Pétrus-Pomerol 1988, un Château d’Yquem 1er cru Supérieur de Sauternes 1990, ou un La Tâche Grand Cru Monopole du Domaine de la Romanée Conti 1983 …Le choix est , je vous l’avouerais, « cornélien » ! C’est donc à un foie gras de canard des Landes maison (Label rouge) poché au vin rouge et aux épices, pain toasté et compotée d’oignons, que nous accorderons notre confiance. Servi à température idéale, il fond en bouche et exprime toute sa saveur. La terrine de canard confit servi sur ardoise s’accommode idéalement des pommes de terre façon barigoule et du jambon de Parme au point de rappeler quelque peu un confit du même nom. Mais, c’est à l’arrivée du bœuf « La Villa » que notre cœur « chavirera » de bonheur ! Un filet de bœuf (Charolais) extrêmement opulent préparé en feuilletage (comme un poisson en croute), jambon de Parme, et foie gras de canard, farce aux champignons, sauce vin rouge, coupé en deux parts égales se « chevauchant » astucieusement, et bourré de talents … Mais, comme un bonheur ne va jamais seul, une fascinante purée de pomme de terre à l’huile de truffes agrémente le tout. La « grosse » côte de veau rôtie (+ de 350 gr), origine Française, sauce poivre vert, purée aux cebettes et minis légumes, certes un poil trop cuite (mais c’est là affaire de goût !) nous a convaincu de la dextérité et du savoir-faire du chef David Castoldi. Quant à l’andouillette AAAAA (le nec plus-ultra en la matière), façonnée main et grillée, pomme pont-neuf et mesclun, elle ne mérite aucune critique ; c’était le moins que l’on pouvait en attendre ! Il ne nous manquait plus qu’une « sortie » en panache que nous avons eu le plaisir d’effectuer avec une crème brûlée au sucre d’érable à l’arôme révélé et idéalement crémeuse, une tarte tatin aux poires, glace caramel et fleur de sel renversante d’authenticité ainsi qu’un tiramisu « La Villa », pain d’épices et spéculos suave et velouté, harmonieux et véritablement « enchanteur ».
La Villa – Restaurant lounge
4, rue Suffren Reymond – 98 000 Monaco – Tel. / Fax : + 377 97 98 68 28
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