Saturday, February 20, 2010

Polpetta - 98 000 Monaco



Un relatif crève-cœur

C’est sur une véritable institution Monégasque que nous avons jeté notre dévolu ce jour là, sachant que celle-ci, une vieille enseigne Italienne, a changé de main. Désormais, ce ne sont pas moins de trois associés qui veillent à la destinée de cette table réputée vouée à la gastronomie transalpine. Le décor n’a pas changé et l’on est heureux de retrouver là ce côté un peu kitch. La carte est classique, sans réelle fausse note, mais également sans la moindre surprise ni véritable singularité ! D’entrée de jeu nous « réservions » un brésaola, roquette, huile d’olive et parmesan ainsi qu’une assiette de charcuterie mortadella, San Daniele et saucisson. Si la charcuterie est de (relative) bonne facture, elle n’a cependant rien d’exceptionnel, et de plus, la roquette m’apparaît quelque peu fanée. La côte de bœuf qui suivra est (assez) bonne et tendre, mais n’emporte aucun enthousiasme d’autant que les frites sont surgelées comme on les déteste ! Que n’a-t-on prévu de bonne vieilles pommes pont neuf bien plus goûteuses et authentiques ? Le coquelet au four est, quant à lui un peu mieux « perçu » du fait, certainement, de ses « origines » un peu plus « nobles » ! Une fois de plus les frites surgelées viennent fâcher quelque peu le « paysage » gustatif. La côte de veau Milanaise, quant à elle, même si elle a été curieusement coupées en deux dans l’épaisseur (dommage !), une fois panée se trouve, malgré tout « souple » et délectable. Avec une demi Villa Antinori Toscanna – 2006 la dégustation sera, comment pourrais-je dire, ardue ! Dans le registre des desserts, malheureusement, là non plus rien de transcendant. La tarte tatin, réchauffée, semble vouloir cacher son « antériorité ». Un gros « Bof » ! La crêpe Suzette aurait pu être un beau moment, surtout lorsque l’on apporte sur la desserte la poêle en cuivre et le chauffe plat. Mais, là encore, grand crève-cœur ! Je ne saurais vous dire si c’est le fait d’avoir passé le demi-citron en fond de poêle, de n’avoir pas mis de beurre, d’avoir utilisé du jus d’orange en bouteille (sic), et non une orange fraîche coupée en son milieu, et de l’avoir arrosé de Brandi en lieu et place du Cointreau quant à lui beaucoup mieux adapté. La crêpe ne « caramélise » donc pas, elle est (presque) insipide, trop acide, et manque d’un indéniable tour de main ! Fort heureusement, le tiramisu sauvera l’honneur du chef, au demeurant fort sympathique, avec une onctuosité et une suavité plus qu’honorable.

Restaurant Polpetta
2, rue Paradis – 98 000 Monaco – Tel / fax : + 377 93 50 67 84

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