Saturday, July 30, 2011

Au Rendez-Vous des Amis - 06 100 Nice


Une fois n'est pas coutume !

Ce rendez-vous là, c'est un cas ! Certes, il n'a bougé ni d'emplacement, ni d'ambiance, et l'on s'y rendra toujours avec une même aisance ! L'accueil de Thierry Bagnis, le chef, et patron, demeurera inchangé ! Simplicité et convivialité ! Ce jour-là, une équipe tournera une vidéo sur le lieu, et entre deux prises de vue, nous nous installerons en terrasse, une fois n'est pas coutume ! La terrine d'artichaut violets, crème de ciboulettes, salade mêlée, onctueuse en diable, goûteuse au-delà de nos espérances, fera référence ! L'assiette de dégustation, tartare de saumon, terrine d'artichauts, carpaccio de courgettes et mousse d'aubergines fera montre du savoir-faire d'un chef tout en humilité. Le ravioli à la Niçoise, et fromage râpé, un classique du genre, l'une de ses spécialités, nous assurera de sa convivialité ! Le filet de bœuf poêlé, soubise d'oignons, sauce aux tomates séchées, olives et pignons, révèlera un produit exceptionnel, généreux (environ 300 gr), dont nous ne pourrons qu'apprécier la compagnie ! La sauce Perrugina à la concassée de tomates, et polenta crémeuse, ne fera, certes, pas œuvre de légèreté, mais on lui reconnaîtra le bénéfice d'une alliance efficace. Le filet de loup poêlé à la sauce vierge de légumes, tomate, ail, olives, et cébettes, suivra les judicieux préceptes de son initiateur. Le clafoutis aux fruits de saison, et amandes, s'affirmera comme l'un des mieux aboutis sur la région, du fait d'une finesse d'exécution exemplaire. La mousse mascarpone aux éclats de noisette, et sauce caramel, ou la compote d'abricots, glace vanille et sa concassée de pistache, nous confirmerons que ce chef là, il est terrible !
Menu 15 € (plat + verre de vin+ café). Menu 19 € (entrée + plat). Menu 21 € (entrée + plat + un verre de vin + café) . Menus 24 € et 38 €.
Fermé les mardis et mercredis, en Juillet et Août le mercredi seulement.

Au Rendez-vous des Amis
176, avenue de Rimiez
06 100 Nice
Tél.: +33 (0)4 93 84 49 66
Nouveau site de vente de coffrets cadeaux et bons d'achats www.rdvdesamis.secretbox.fr



Monday, July 25, 2011

Le Bistrot du Paradou - 13 250 Le Paradou


Du temps où l'on prenait son temps ...

C'est certainement l'adresse la plus « poursuivie » de Maussane, celle qui fait référence à chaque fois que l'on évoque une (véritable) « bonne » table ! Située au Paradou, hameau voisin, sous des platanes centenaires, et en bord de nationale (cela ravivera des souvenirs d'enfance du temps où l'on prenait son temps, celui de vivre !), le lieu séduira d'entrée de jeu avec son ambiance bistrot des Alpilles, poutraisons massives, tables de zinc, chaises bistrot, et puis des photos d'artistes en noir et blanc (presque) de partout ! Ainsi, Romy Schneider, Brigitte Bardot, Jean-Paul Belmondo, Pierre Mocky, Bernard Giraudeau, Yoko Hono, le mime Marceau, nous tiendront-ils compagnie tout au long de cette « dégustation » !
 A l'ardoise, la formule unique à 49 € (entrée + plat + dessert), vin et café compris, et eau en sus (une originalité du lieu), avec six escargots à l'ail, ou raviolis au foie gras, l'un comme l'autre hyper bien appréhendés ! Et puis, le plat du jour (hormis les dimanches et lundis midi, jours de fermeture ou de repos) avec une variation quotidienne, en ce mois de juillet, de tête de veau, gigot d'agneau du pays, lapin à la Provençale, volaille à la broche et aïoli ! L'agneau des Alpilles, rosé à cœur, pommes de terre en écrasé, et ratatouille maison, fera référence avec un produit du cru, cuisson impeccable, mais mesuré (on prendra soin de votre ligne !) question portion ! 
Ceci dit, cela suffira largement à notre appétit des plus « raisonnable » ces derniers temps ! Le plateau de fromage affichera un florilège du savoir-faire local avec un chèvre des Alpilles à l'huile d'olive et aromates, un brie de Meaux, une Tome de Savoie, un Reblochon, et un Saint-Félicien, crémeux et onctueux à souhait, confiture de figues, violettes, cerises griottes et raisins au cognac ! La « révélation » des gourmandises, toujours à l'ardoise, s'imposera à nous avec une tarte au citron (va pour la tarte), crémeuse et parfumée, une tarte aux noix, une crème caramel, tuile de caramel saisi, et un clafoutis à l'abricot maison, bien doré, onctueux en diable ! Le tout se verra assimilé en un temps record, en tout cas suffisamment pour prouver notre « approbation » de l'instant !
Ouvert du Lundi soir au Samedi.
Note 13/20

Le Bistrot du Paradou
chez Jean-Louis
13 520 Le Paradou
Réservation conseillée au +33 (0)4 90 54 32 70





La Bastide Rose - 84 250 Le Thor


Chemin faisant …

J'avoue sincèrement que ce n'est pas du fait de l'exposition de sculptures monumentales de Bernar Venet dans cette bastide toute rose (ou presque) que, chemin faisant, nous aurions aboutis en ce lieu détaché de tout, du monde et (surtout) de ses excès ! Que nenni ! Je n'avais pas même fait le rapprochement entre le prénom de la propriétaire Nicole, dite Poppy, le patronyme Salinger (que j'envisageais à la française), et son mari disparu en 2004, le journaliste, et surtout le porte-parole du gouvernement des Présidents Américains, John Fitzgerald Kennedy, et Lyndon Johnson ! J'étais simplement venu découvrir une maison d'hôtes de charme intégrée à la chaîne des Châteaux et hôtels Collection, à l'écart de tout, en pleine nature, « blottie » tout au bout d'un chemin, au beau milieu de nul part, des prés verdoyants, et en bord de Sorgues ! Quand je dis en bord, ce sera un doux euphémisme, sachant qu'ici elle contournera, traversera, s'immiscera en tout, et partout, sauf peut-être bien dans la maison ! L'accueil d'Emmanuel, le propre fils de Poppy, ne fera pas dans le détail, ni la négligence, c'est le moins que l'on pourra relever ! Petit tour du propriétaire tout en affabilité, présentation des sculptures monumentales, in-situ, sur la pelouse du parc, traversée de l'un des petits ponts de bois, du prés aux poiriers, figuiers, et autres pruniers, et nous voici rendus en bord de Sorgues (quasiment) au « pas de charge » !
 Emmanuel sera assez « speed », mais pas stressant pour un sou, et très, comment dirais-je, communicatif ! Retour vers le cottage (sur l'arrière de la bastide) où une immense bannière étoilée s'affichera fièrement en façade, et finalement découverte du musée Pierre Salinger avec expo photos, et même salle de projection permanente sur la vie et l'œuvre de l'homme au service de l'état bien trop tôt disparu ! Ce n'est, en fin de compte, qu'à cet instant précis que je mesurerais mon « omission » (disons-le comme cela !) et que je rétablirais la bonne prononciation du patronyme allégrement « francisé » par mes soins (bien que je fut pardonnable sachant que le propre grand-père de Pierre Salinger aurait été un parlementaire Français !) ! Une page était tournée, une autre allait se parcourir, celle de la rencontre non seulement avec « la » vieille demeure du XIX ème siècle, mais, également, avec Poppy, la maîtresse d'un lieu décidément beaucoup plus « atypique » que prévu ! 
Emmanuel nous aura préalablement fait découvrir notre suite de deux nuitées, La Lavande, une suite toute de bleu et blanc « vêtue », murs « au rouleau », coco de mer au sol (dégageant curieusement un léger parfum chocolaté), mobilier chiné de ci delà peut-être bien du côté de l'Isle-sur-La-Sorgue toute proche, ou d'Avignon, fauteuil, pouf, canapé de fer forgé et de lin blanc, et puis toute une collection d'objets plus ou moins hétéroclites, et ludiques, dispatchés qui sur le secrétaire, qui sur la coiffeuse, ou même sur la commode dans la chambre. Ce qui retiendra mon attention, pas uniquement dans la chambre, d'ailleurs, pardonnez du peu, c'est la « présence » photographique de Poppy du temps où le temps n'avait pas de prise sur elle, où il l'avait sagement et délicatement « ignoré », tantôt avec sa petite fille, tantôt au bras de son mari disparu, Pierre. Côté « bras de Morphée », la literie nous réservera le plus chaleureux des accueils avec un deux par deux, King size, oreillers généreux, draps et couverture à l'ancienne.
 Côté ablutions, la salle de bains blanche et bleue, larges vasques, radiateur séchant, séchoir à cheveux et pare-douche dépliant (le premier que nous ayons rencontré), toilettes séparés, dévoilera un espace, tout en fraîcheur, hyper soigné. Seul (petit) reproche, les serviettes et draps de bain sacrément rêches ! Mais les « fonctions » contemporaines ne seront pas pour autant écartées, puisqu'un (petit) écran L.C.D, un système wifi et un téléphone vous relierons toutefois au monde « réel », ou « virtuel » selon votre degré de lucidité ! Côté « petit déj' », deux « versions » s'offriront à nous, en terrasse à l'ombre des muriers (face aux sculptures) et au son de la Sorgues dés 8h30 (jusqu'à 11h) avec buffet, jus d'orange pressé, viennoiseries maison, croissants, pains au chocolat, et pain de campagnes frais du boulanger, confitures de prunes, et de fraises maison, beurre, céréales, thés Twinings, le tout (quasiment) à volonté, sauf celle de votre appétit qui risquerait bien d'être prestement comblé !
 La seconde « version », en chambre, sur plateau, plus « raisonnable », certes, mais avec la fenêtre ouverte, un léger rayon de soleil, et toujours la Sorgues « ruisselante », celle du bonheur (presque) absolu. Plus intimiste et (surtout) n'obligeant pas à attendre d'être fin prêt pour descendre rejoindre les autres convives souvent issus de contrées lointaines ! Vous voyez, lorsque je vous transmets mes vibrations, et autres sensations d'un moment « vécu », lorsque mon stylo s'active sur la feuille du bloc notes, c'est que quelque chose de magique se sera révélé au chant des oiseaux, et de la Sorgues à mes pieds, à la vue de ces plantes grimpantes sur le cottage où nous aurons, finalement, passé notre troisième et dernière nuit, assis là, tout simplement, à saisir l'instant, et à le savourer pleinement !
Maison d'hôtes de prestige : cinq chambres, deux suites, un cottage, de 150 à 375 €.
Poppy and Pierre Salinger Fondation
Expo Bernar Venet Sculptures « sur les chemins de Provence » jusqu'au 30 Octobre 2011
Musée Pierre Salinger et exposition de sculptures, tous les jours sauf le mardi de 14h30 à 18h30.
Note 14/20

La Bastide Rose
99, chemin des Croupières
84 250 Le Thor – Provence
Té.: +33 (0)4 90 02 14 33 / +33 (0)6 78 43 57 33

Alcyone - 84 800 L'isle sur la Sorgue


En toute humilité !

A l'Isle-sur-La-Sorgue, ce lieu est devenu, en quelques quatre années, le « temple » de la viande grillée au feu de bois, et de la frite maison ! Le seul à des kilomètres à la ronde (je puis vous le garantir) à posséder un chef véritablement biker ! Ceci dit, à le voir sortir de sa cuisine, en outre nickelle (on ne sait jamais, que les services d'hygiène débarqueraient, « ils » en seraient pour leurs frais !), cela ne surprendra pas vraiment ! La corpulence parlera d'elle-même ! Ici, on ne fait que du frais, à la minute, non sans une certaine aisance ! La brochette de rognon de veau, pendue, rosée à cœur, et pommes de terre au four, crème de ciboulette, respirera l'authenticité d'un produit bien sélectionné et préparé naturellement, simplement ! La super entrecôte issue du carré de bœuf (il n'était pas boucher pour rien !), environ 450 à 500 gr, aurait pu décourager certains appétits chagrins, mais pas nous ! Viande impeccable, cuisson parfaite, et sauce au roquefort maison ! La côte de bœuf, environ 650 gr, bleue comme on les apprécie, frisera la perfection d'une préparation sans fioritures, en toute humilité, et ça se sentira ! Côté desserts, certains seront maison, et d'autres artisanaux ! L'honnêteté aura été de nous l'annoncer ! La tarte citron meringuée artisanale se laissera déguster non sans déplaisir, la crème brûlée maison se révèlera crémeuse, onctueuse, mais pas trop, avec cette « fermeté » qui lui sied bien ! Le soufflé glacé au Grand Marnier artisanal fera, quant à lui, l'unanimité avec une jolie « présence » en bouche, et une suavité fort respectable ! Si Monsieur le maire d'ici vient se sustenter, en terrasse, avec ses collaborateurs, ce ne sera certainement pas pour faire de la figuration !
Menu à 21 € (entrée + plat + dessert). Plat du jour de 13,80 à 15,80 €.
Spécialités : foie gras de canard, carré de porcelet, andouillette AAAAA, tête de veau sauce gribiche, terrine de pâtés maison, poule au pot, et tripes maison.
Fermé le mercredi et le jeudi.
Note 12/20

Restaurant Alcyone
15, place Rose Goudard
84 800 L'Isle-sur-La-Sorgue
Tél.: 04 90 20 89 68


La Fleur de Thym - 13 520 Maussane-les-Alpilles


Et si l'envie vous en prenait …

Lorsque l'on évoque une bonne table aux Maussanais, force est de relever que c'est celle-ci qui, avec deux ou trois autres, feraient l'unanimité ! A l'entrée du village, face à un opticien très atypique, ce lieu dédié à l'art culinaire dans toute sa simplicité, vous invitera, sous des voûtes de pierres taillées, à déguster ses trois formules du jour à 15, 20 et 30 €, concoctées uniquement à base de produits frais de saison, issus de petits producteurs locaux.
 Nous « naviguerons » donc entre celui à 20 et celui à 30, histoire d'expérimenter le tartare de saumon et daurade aux aromates, mousse mascarpone au basilic, très « frais » et bien équilibré, et un « simple » carpaccio de bœuf parfumé à l'huile d'olive de la Vallée des Baux, bouquet de mesclun, copeaux de Parmesan, et champignons de Paris, indéniablement conçue et tranché à la minute ! Avec cette huile d'olive artisanale, ce sera (presque) le bonheur ! Le filet de bœuf parfumé au thym, pommes de terre Anna (sans crème) s'offrira le luxe d'être inattaquable ! Le cochon de lait en deux cuissons (grillé et confit), légumes frais, et croustille de pied et tête, aurait rassuré les plus pointilleux d'entre vous ! Finesse de chair, justesse de la cuisson ! Nickel, vous dis-je ! Le baba aux fruits frais, conception maison, le salpicon de fruits au sirop infusé au thé vert, croustillant aux amandes et sorbet menthe, et le sablé cacahuète, mousseline vanille comme un millefeuille, fraises et framboises, feront montre d'un talent incontestable, et d'une indéniable humilité !
 Et, si l'envie vous en prenait, rien de plus facile que d'aller vérifier sur pièce mais assertions s'agissant d'un chef issu de chez Marc de Passorio, Alexandre Malfatti !
Formule midi 15 €. Plat du jour 10 € (uniquement le midi, sauf samedi, dimanche et jours fériés). Menus à 20 et 30 €.
Ouvert de 12h à 14h et de 19h à 22h sauf le samedi midi, dimanche soir et lundi (ouverture en saison le dimanche soir)
Note 14/20

Restaurant La Fleur de thym
15, avenue de la Vallée des Baux
13 520 Maussane-les-Alpilles (Les Baux de Provence)
Tél.: +33 (0)4 90 54 54 00

Tuesday, July 19, 2011

Le Vistaero - 06 190 Roquebrune-Cap-Martin


Une « entité » totalement distincte !

Les quelques marches qui nous mèneront au restaurant, nous engagerons vers un espace totalement « réactualisé » en parfaite opposition avec le précédent, hyper froid, plus proche, question esthétique, d'un réfrigérateur des années 60 ! Cette fois-ci, on aura « joué » sur les tons foncés et clairs, moquette chamoisée, et sièges de nubuck blanc, seul le store rayé jaune et blanc conservera une trace du passé. Le service, tant au niveau du maître d'hôtel que du chef sommelier, s'avérera parfait en tous points ! La carte dévoilera des petits « trésors » de bienfaits, concoctés par un chef en grande inspiration, Charles Séméria, un chef empli d'humilité et de sensibilité. Les escargots de Sospel en velouté de cresson, lardon de jambon et croutons aux céréales, feront montre d'une belle ingéniosité culinaire sauf que les escargots auraient mérités de venir de Lyon (vous savez les gros ) ! Le foie gras de canard au naturel révèlera un produit extrêmement qualitatif, servi sur l'ardoise, avec sa mosaïque de légumes d'hiver, gelée au champagne, assez affriolante ! La vinaigrette tiède de tête de veau et potiron, escalope de foie gras de canard poêlée à l'anis vert fera montre d'un joli savoir-faire, et d'une belle mise en scène. Le tournedos de filet de bœuf en marinade de chasse, sauce poivrade, divulguera une générosité non feinte, ainsi qu'une sauce extrêmement bien liée et d'une légèreté sans faille ! Le coquelet contisé de truffe, jus de la lèche frite, « avancé » sur guéridon pour la découpe, aurait mérité, si l'on est sourcilleux, l'accompagnement d'une mousseline de panais ! Mais la cuisson idoine et un côté rôtisseur très séduisant, le maître du feu comme se plaisait à dire Brillant-Savarin, ajouteront à la séduction de papilles déjà chamboulées ! 
Le carré d'agneau des Alpes massé d'huile d'olive et de thym, citron cuit en cage, aurait pu friser une relative excellence mais le minimalisme de ses trois petites côtes laissera assez perplexe même si l'on ne rechignera pas à les grignoter jusqu'à l'os ! Une dégustation de fromages plus tard , Coulommier, Livarot et Roquefort, nous voici rendus aux « créations sucrées » élaborées par Pascal Hairabédian, le chef pâtissier. Son savarin (géant) flambé au rhum, tartare de banane à la vanille, de (vraies) crêpes Suzette avec la poêle, le beurre, l'orange pressée et le flambage au Grand Marnier, sa douceur de Provence, mousse au parfum de calisson, clémentine de Corse, et pistaches décortiquées, et son soufflé chaud, cœur de caramel coulant, poire et gingembre en purée, feront œuvre de grande bienfaisance. Et même si l'on aurait tendance à préférer celui au Grand Marnier, force est de constater que celui-ci n'aura pas grand chose à lui envier ! Quelques mignardises, macarons à la banane, ou au chocolat, et guimauves plus tard, une Chartreuse et deux cafés bien serrés nous conforterons dans l'idée, pas vraiment saugrenue, que le Vistaero- restaurant et le Vista Palace Hotel sont bien, à ce jour, à mon humble avis, deux « entités » totalement distinctes l'une parfaitement attachante, si ce n'est envoûtante côté cuisine, et l'autre assez désarmante, voire navrante, côté hôtellerie ! Ceci étant, je n'aurais pas besoin de vous préciser laquelle des deux nous aura le plus convaincu !
Menu 3 plats à 49 €. Formule rapide au déjeuner seulement (sauf le dimanche et jours fériés) à 36 €.

Restaurant « Le Vistaero »
Vista Palace Hotel – 1551, route de la Grande Corniche – 06 190 Roquebrune Cap-Martin
Réservation : 33 (0)4 92 10 40 00

Histoires de Bastide - 06 140 Tourrettes-sur-Loup


Et si la sieste était un Art !

Si cette demeure d'hôtes se trouve être (si) éloignée du littoral, et de la grande bleue, et même à plus d'un kilomètre et demi du village de Tourrettes, c'est un « choix » délibéré de Sandrine Otto qui recherchait là le coup de cœur, celui dont on ne se remet pas même des années après ! L'ancien relais de poste, il est vrai, « nagera » dans la verdure, et ce n'est pas sa totale restauration selon un goût très affirmé, pas l'un de ces espaces dédiés à un design pesant et sans charme, qui me démentira ! Sachez apprécier l'ambiance feutrée, campagnarde, propice à la « zénitude », si ce n'est à la méditation ! 
Chambres (très) confortables, draps de coton, lin et voilages, mobiliers chinés, immenses salle de bains aux faïences vieillies, douche vitrées, et toilettes séparés, climatisation, mini bar, et accès direct à la terrasse sous la tonnelle ombragée pour le « petit déj' », un « petit déj' » prêt, si vous le souhaitiez dès 7h30 – 8h le matin ! Les croissants, les mini baguettes, et le jus d'orange pressé seront frais, les confitures maison, et le miel du coin ! Avec le sourire et l'affabilité de Sandrine, ce ne sera que pur bonheur que de passer ne serait-ce qu'une ou deux nuitées, dans ce petit coin de paradis, à l'abri de tout les regards !
4 chambres de 140 à 200 €, selon saison. Lit supplémentaire 30 €. Petit déj' « gourmand » 15 € (différent chaque matin). Piscine. Ouvert à l'année.

Histoires de Bastide
Demeure d'Hôtes de Prestige
Chemin du Moulin à Farine
06 140 Tourrettes-sur-Loup
Tél.: +33 (0)4 93 58 96 49 / Mobile : +33 (0)6 67 79 08 73

Le Figuier Saint-Esprit - 06 600 Antibes


Par delà le recherche de l'excellence …

Depuis une bonne année que nous n'étions venus nous « ravir » les papilles chez Christian Morisset, ce chantre de la cuisine Provençale « revisitée », à la moustache « guerrière » reconnaissable entre toutes, épaulé de Christophe Guss et de son fils Jordan, il nous tardait de savoir si ce dernier avait conservé toutes sa « verve » culinaire ! Eh bien, nous ne serons pas déçus, sachez-le ! Si la déco et l'ambiance, notamment de son patio, n'auront pas véritablement changés, si l'on aura noté l'apport de certains détails, ronds de serviettes, travers de tables et fleurs fraîches, en l'occurrence, ce jour-là, des roses, côté service, une nette amélioration dans l'attention se fera sentir, un petit je ne sais quoi (peut-être Christian Morisset a-t-il repris en main sérieusement son équipe ?) que l'on percevra d'entrée de jeu ! L'aspect amuses-bouche, demeurera ici assez symptomatique d'un état d'esprit que notre chef maniera non sans une certaine dextérité ! Le nouveau maître d'hôtel, Pascal, n'aura certainement pas la « science infuse », mais il aura l'humilité de ceux qui savent ce que « bien-être » du client veut dire ! La noix de coquilles Saint-Jacques poêlées, parfait de topinambour et potiron aux truffes, carotte au cumin, salsifis, et barbajuan à l'artichaut, vinaigrette au vinaigre de pomme joueront leur rôle au-delà de toute espérance avec une simplicité et une finesse incontestables. 
La trilogie d'huitres spéciales d' Oléron « Ancelin » en habit d'épinards au fenouil anisé, gelée d'eau de mer, en coulis de laitue juste raidies, cromesquis de pieds de porc, espuma d'huitre, s'avérera « excellentissime », en tous points, avec cette séduction en bouche qui éblouira les plus austères des gastronomes ! Sur le conseil de Tristan Picot, le sommelier, un Bourgogne 2007 – Vosne Romanée – David Dubond, nous aura accompagné de sa bienveillance. Le duo de foie gras de canard des Landes en raviole avec figues séchées et truffes, escalope poêlée sur ruban de légume d'hiver, ailerons de volaille en consommé, n'aurait certainement pas eu le bonheur de nous convaincre s'il n'avait été réalisé avec cette humilité qui désarme, cette sincérité qui « transporte ». Le filet de biche rôti, pomme « Ariane » caramélisée, mousseline et billes de légumes d'hiver, langue d'oiseaux à l'orange, et sauce grand Veneur remarquable, dévoilera un produit sélectionné avec l'amour du connaisseur, et concocté non sans un certain bonheur ! La selle d'agneau des Alpilles cuite en terre d'argile de Vallauris, gnocchis aux truffes, carottes et artichauts, jus à la fleur de thym, s'affichera facétieuse et moelleuse, délectable et impertinente. Le pigeonneau Royal d'Anjou rôti, risotto au céleri rave, sauce crémeuse aux grains de café, s'exprimera noblement, si dignement même que ce pigeonneau là laissera des sensations inoubliables !
 Les fromages frais et affinés se présenteront en ordre dispersé mais avec de quoi nous consoler. Roquefort, Livarot, Brie, Saint-Nectaire, Beaufort, et chèvre cendré défileront-ils, idéalement choisis. Quelques pré-desserts, macarons, mini crème brûlée à la lavande, financier noix-pistache, chocolat blanc et citron, plus tard, la variation autour de la poire « William» en croustillant de pralin à la crème mascarpone « Louise Bonne » pochée et fourrée de fruits secs, pain de Gènes aux poires et sorbet Williamine, représentera le dessert dans toute sa splendeur doté d'une ardeur sans faille, notamment, avec un sorbet sublime, et un pain de Gènes volubile. Le chocolat moelleux chaud au « guanaja », et son brownie cannelloni mangue-banane, sorbet aux fruits de la passion, s'engagera sur la même voie avec une « opiniâtreté » chocolatée difficile à prendre en défaut ! Pour le choix de douceurs, la grande assiette du Figuier Saint-Esprit, celle qui résume le savoir-faire d'un chef pâtissier décidément hors-pair,+ il ne sera pas dit que l'on s'y perd !
Formule « Esprit du vin » 31,50 €, accords mets et vins à l'aveugle.
Menu à 59 € Le Figuier. Menu dégustation, L'humeur de Saint-Esprit 75 €.
Fermé le mardi toute la journée, lundi et mercredi, au déjeuner. Déjeuner 12h15, dîner 19h15.

Le Figuier Saint-Esprit
Restaurant Gastronomique
14, rue saint-Esprit – 06 600 Antibes
Réservation conseillée : 33 (0)4 93 34 50 12

Loga - 98 000 Monaco


Sans la moindre hésitation !

Cette ambassade culinaire de « l'autre pays de la pizza » (le second consommateur après nous, en la matière !), tout chauvinisme mis à part (dont je suis, et pour cause, totalement dénué, vous le savez bien !), cette ambassade, disais-je, s'est refaite une beauté, un léger « lifting » serait plus conforme à la réalité des faits ! La structure de base, tout en bois, est demeurée quasiment intacte, mais on lui aura adjoint de ci delà quelques « touches » esthétiques, un écran L.C.D, un grand mur miroir monogrammé Loga, des tables rondes et carrées au plateau de verre fumé, des verres stylisés et puis des toilettes « restructurés » selon l'esprit du moment ! Maximiliano, le serveur Italien pure souche, à la fleur de Lys tatouée sur le bras, nous aura judicieusement conseillé la petite assiette de Bresaola, exquis soit-dit en passant, qui précédera de très peu les fameux Barbajuans de Monaco, une sorte de feuille de vigne en croute légère, et s'accommodera fort aisément d'une coupe de champagne Louis Constant, un producteur peu répandu et d'un Roero Arneis « Cayega » du Piémont, légèrement pétillant, et émoustillant.
 Le risotto by Loga au parmesan frais, s'avèrera pertinent, crémeux en diable, en un mot « transalpin » ! L'assiette déjeuner du jour, catégorie mer, en fait des tagliatelles à l'espadon, aux aubergines et tomates réunis en une alliance assez convaincante, se verront « assimilés » en moins de temps qu'il ne faut pour le dire ! L'ossobuco de veau, et son risotto safrané aurait supporté un peu plus de générosité, mais je dois avouer que son « opiniâtreté » côté sauce et risotto « rachètera » cette méprise ! Avec un chef passionné et volontaire comme Pino Straface, Ketty Gastaldi, la patronne, s'est assurée de la fidélité d'une clientèle qui sait indéniablement apprécier une cuisine inventrice et avisée. La panna cotta by Loga, duo de sirop en verrine, caramel, fraise, vrai chocolat Italien, ne fera l'objet d'aucune contestation. Le tirami-sù traditionnel, et son nuage de cacao, nous apostrophera de toute sa « grandeur » celle d'une crème de mascarpone singulière et palpitante. La tarte Tatin, boule de glace vanille, n'aura pas grand mérite à nous persuader d'un évident pouvoir de séduction. Le baba au rhum, servi tiède, vieux rhum, sa crème fouettée joliment concoctée, ira droit au but sans la moindre hésitation, au point de provoquer presque une passion ! Ouvert midi et soir, carte du midi et du soir.
Ouvert de 8h à 23h du lundi au samedi, fermé le mercredi soir.
Comptez 14-15 € pour une entrée, 20-25 € pour un plat, et 7-8 € pour un dessert.

Loga
25, boulevard des Moulins
98 000 Monaco
Réservation au + 377 93 30 87 72

Le Mystic Café - 98 000 Monaco


Qualitatif plutôt qu'expéditif !

Sur toute la rue piétonne, ils ne sont pas légion les établissements qui servent de 11h30 à 23h sans interruption, et à partir de 7h, pour le « petit déj' » ! Mais nous ne saurions nous contenter d'un « argument » qui pourrait s'avérer commercial, si ce n'est trompeur ! Or, force est de relever qu'outre un charmant accueil du personnel, le lieu semblerait s'orienter sur le qualitatif, plutôt que sur l'expéditif ! Notre choix d'un carpaccio tiède de loup frais, petite poêlée de girolles, et dés de pomme de terre vitelottes, ne se révèlera pas calamiteux ! Mais, sachant que ce n'était pas la saison des girolles, la découverte de girolles « en bocaux » ne nous surprendra pas véritablement ! La petite friture de calamars, artichauts, et riquette fera honneur au chef avec un produit simplement et subtilement concocté. La côte de bœuf mettra le cap sur la générosité avec cinq cent bons grammes lourdement représentés, là sur l'ardoise, une (très) belle onctuosité de texture, et un aspect goûteux des plus honorables ! Le thon Albacore simplement grillé, gros sel de céleri parfumé à l'huile de vanille, nous la jouera cuisson idoine, et opulence raisonnable ! Les raviolis frais, farcis aux asperges et amandes, saumon, et Saint-Jacques fraîches, dévoileront une jolie finesse d'exécution et moult saveurs. Il ne faudra pas écarter l'aspect gourmandises du lieu, loin s'en faut, fort d'une présentation en verrine sur plateau (histoire de nous faire succomber ?), plutôt atypique et ludique, notamment la tarte au citron « revisitée », notre préférée, un trio au chocolat-nougatine, ganache et caramel, crumble à l'ananas, coulis fruit de la passion, émulsion vanille, plus qu'estimable, et une tarte Tropézienne traditionnelle (là pas vraiment maison). Si après cela vous me dites que cette maison ne soigne pas (bien) ses clients, je n'y comprendrais plus rien !
Formule en 1 heure à 15 € (suggestion du jour, uniquement le midi) et à 20 € (suggestion du jour avec un dessert et un café). Entrées et salades de 16 à 19 €. Pâtes et rissoti de 16 à 25 €. Viandes de 23 à 30 €. poissons de 23 à 25 €.
Fermé le dimanche.

Le Mystic Café
16 / 18, rue Princesse Caroline
98 000 Monaco
Tél.: +377 97 77 15 80
mystic-cafe.com / facebook : mysticmonaco  

Le Temps des Mets - 06 560 Valbonne


Le « vivre » intensément ...

L'instant rêvé dans la carrière d'un chroniqueur, c'est justement de ne pas l'envisager, de ne surtout pas le prévoir, mais de le vivre intensément ! C'est ce qui devait se produire en ce dimanche. Pensez, à quelques cinq ou six kilomètres de la sortie de l'autoroute, direction Valbonne, l'une de nos tables « affectionnées » sur la Côte, et qu'à entendre la « rumeur » vous visitez (très, très souvent sur mon blog), s'est refaite une « fraîcheur », et vient de changer sa carte. Qu'à cela ne tienne, nous serons monté nous installer en terrasse face au Dieu Râ, le temps de profiter du printemps ! Le foie gras roulé dans le spéculos, et la pistache pilée, maintiendra notre relative impatience dans les « starting blocs » ! Le foie gras maison au pipi d'Ange (un Côteaux du Ventoux), et son macaron cinq épices, jouera les virtuoses sur une partition déjà bien « ressassée » chez certains ! Le millefeuille de piperade, et son œuf poché, même si je ne suis pas un fervent partisan des poivrons, comme vous le savez, m'aura touché au plus profond des papilles ! Le pan bagna façon Fabrice Cuvellier, revisité (c'est le moins que l'on puisse dire !), et son émulsion de pesto, dévoilera une inventivité, et une « loyauté » bluffante ! La brochette de Saint-Jacques au bacon, sauce romesco, « révolutionnera » les acquis en matière de brochettes et autres accommodements de noix de Saint-Jacques ! Le wok de canard caramélisé au miel frisera l'excellence d'une préparation, certes rudimentaire, mais, par ailleurs, tellement efficace ! Le talent en plus ! Le magret de canard, pommes rôties au cidre à la badiane (excellente pour la peau soit dit en passant), affichera ses 300 grs bien pesés, et une sauce miel affriolante en diable ! Surprise du jour, et du chef, un brie pané au tabac de cuisine, en fait des champignons des bois concassés, surprenant, probant, et, oserais-je même dire, « hallucinant » ! L'instant douceurs révélera un tout jeune chef pâtissier dont Frédérique Cuvelier aura eu le bonheur de s'attacher, tout récemment, les talents. Son moelleux au chocolat noir, cœur Tobleron blanc, et boule de glace, son baba au rhum aux épices d'antan, et minestrone de fruits frais, son mousseux de Manzana d'un joli vert émeraude, et granité de Pommes Granny Smith, ou son (fameux) tiramisù aux spéculoos et Nutella, une recette qui a fait ses preuves depuis 3 ans, nous « renverserons » de plaisir même si notre préférence ira …. Allez, je ne vous le confirmerais pas ! A vous de le découvrir !
Menu 36 € (entrée, plat, dessert au choix à la carte). Menu 25 € (au choix 3 entrées, 3 plats, et 3 desserts)
Fermé le lundi.

Restaurant Le Temps des Mets
900, route de Cannes
06 560 Valbonne
Réservation impératif au 33 (0)4 93 12 11 90

Saturday, July 16, 2011

Le Bis'tro d'Aphrodite - 06 000 Nice


Saint David, priez pour nous !

En cette occasion de quarantième anniversaire, cher David, nous ne pouvions manquer de vous le souhaiter chaleureusement, et surtout sincèrement ! Maintenant, n'oublions pas que vous êtes un (très bon) chef, et qu'en tant que tel nous nous devions de faire (un peu plus) connaître votre formule du midi, la formule bis'tro, une formule défiant toute concurrence, tant au niveau du prix que de la qualité ! Pensez, 25 € pour un amuse-bouche (tiède), un nem de légumes, tapenade (divine), feuille de cœur de laitue, et de menthe, ainsi que des œufs brouillés aux truffes d'été, cébette et riquette au basilique, pain grillé et truffes craquantes, cela s'apparentera plus à une œuvre de bienfaisance ! Quelle onctuosité, quelle sapidité ! Du simple, mais du bon ! Le dos de cabillaud à la Teppan-Yaki, fondu de courgette, ail et parmesan, écume de homard, nous convertira aux « dogmes » de David, et à sa Sainte « religion » culinaire ! La simplicité de mets d'exception concoctés en toute humilité ! Le sablé de fraises, chantilly vanillée, crème de chocolat blanc, fera l'unanimité sur son cas, excellence, et rien qu'excellence d'un sablé parfait, d'une crème de chocolat blanc idyllique et d'un jus au bois de réglisse ludique ! Ce n'est donc pas pour rien que David Faure se plait à préciser : « il n'existe que deux sortes de cuisines, la bonne et la mauvaise, tout le reste n'est que balivernes, le plaisir seul doit gouverner ».
Note 16/20

Le bis'tro d'Aphrodite 
Restaurant Aphrodite *
10, boulevard Dubouchage
06 000 Nice
Tél.: +33 (0)4 93 85 63 53 

La Maison d'Isidore - 13 210 Saint-Rémy-de-Provence


Dans les règles de l'art !

C'est certainement la plus charmante hôtesse que vous pourrez rencontrer sur Saint-Rémy, et même dans les environs, quelqu'un qui ne dirige pas seulement sa maison d'hôtes, mais qui la « vit » au quotidien pour, et avec, ses hôtes de passage qu'ils soient, comme nous, Français, Belges, ou issus du pays du Soleil Levant, une « configuration » effective en ce 14 Juillet, lors de notre séjour en ce lieu hors du temps, pourtant « blotti » au cœur même du village, juste derrière la mairie. Une petite ruelle laissant à peine passer une voiture, voilà tout ce qui nous permettra de déposer nos bagages devant la vieille porte à code et parlophone (une touche de modernité indispensable, malgré tout), donnant accès à cette bâtisse du XVI ème siècle totalement restaurée dans les règles de l'art !
 La coursive-patio, dalles de pierre en dénivellation usées par les siècles, petites marches, tables et chaises de jardins, transat de bois naturel vieillis par le soleil, poteries, « bouquets » d'hortensias, lauriers roses, jasmin, et olivier d'Espagne, ou lanternes en suspension, camperont une atmosphère très « villageoise » emplie de calme, de volupté et de gazouillis d'oiseaux ! Dés 9h30-10h le soleil « léchera » le premier et le second niveau pour finalement « plonger » sur nous, et favoriser un besoin naturel de soleil, et l'écriture de mon article ! 
Au rez-de-chaussée, la salle du « petit déj' », un « petit déj' » bucolique, naturel, proposant jus d'orange (non pressé), croissants du boulanger, pain de campagne et baguette frais, confitures artisanales, beurre en terrine, salade de fruits frais et assortiment de charcuterie pour les inconditionnels ! Thé et café, enfin, se révèleront de bonne facture, une réelle exception sur la région, surtout côté café ! Nous aurons « hérités » de la junior suite (en duplex) « Bohème », une suite de plein pied , porte vitrée, rideaux à fleurs engageant en un petit espace avec armoire, guéridon nappé et fauteuil gris clair chinés, lit une place à boutis sous l'escalier de pierre brut donnant accès à la chambre quant à elle beaucoup plus généreuse ! Un petit écran L.C.D (chaîne T.N.T) permettra bien de se tenir informé, mais le confort du fauteuil fera relativement défaut au point de ne pouvoir y demeurer plus d'une heure durant ! 
Dommage, car, à l'étage, la surface de l'espace sommeil aurait largement permis un grand écran L.C.D mural visible soit du lit ( un peu ferme, soit dit en passant), soit d'un fauteuil à oreillettes propice à ce genre d'exercice. Le mini canapé d'époque, couleur bouton d'or, à galon, n'aura pas la chance de pouvoir y remédier ! La climatisation, a contrario, fonctionnera à merveille, pour se diffuser efficacement sur les deux niveaux. Il est vrai que l'aspect pierres apparentes judicieusement restaurées, poutraisons cérusées, et sol bétonné, octroiera à cette junior suite un cachet indéniable ! Du côté de l'espace bains, hormis une esthétique assez soignée, baignoire sur pieds, à voilage, coiffeuse de fer forgé, vasque rectangulaire, rideaux vénitiens, et toilettes intégrés, le côté pratique n'aura pas été vraiment « appréhendé » sous le meilleur angle ! Ceci étant, il faudra plutôt retenir le charmant accueil de Marie-Christine, la maîtresse du lieu, dévouée, autant que faire se peut, au bien-être de ses « pensionnaires » d'un jour !
Maison d'hôtes de 3 chambres à 160 €. Parking protégé.
Note : 13,5/20

La Maison Saint-Rémy d'Isidore
5, rue Isidore Gilles
13 210 Saint-Rémy-de-Provence
Tél.:+33 (0) 689 607 456 


L'art de Vivre - 84 800 L'isle Sur La Sorgue


Chez Bibi !

Du côté de l'église de la Collégiale, et d'un petit canal de la Sorgue qui lui « friserait les moustaches », cette « petite » table d'à peine une vingtaine de couverts « drivée » par Corinne, et Didier son chef et mari, fera plaisir à voir ! Murs de pierres apparentes, poutraisons, sièges tressés exotiques, et fond musical jazzy susurré, lui conféreront une atmosphère séduisante propice à une dégustation sereine ! Le foie gras de canard aux poivres de Séchouan et Armagnac maison, confiture de figues et mesclun, emportera notre adhésion dès le premier coup de fourchette. Suavité, et rectitude de la conception ! Rien à redire ! La gelée de tomate au basilic, tapenade noire et verte, mesclun, vinaigre balsamique, interpellera nos papilles par sa simplicité d'exécution. L'escalope de foie gras de canard poêlée, et ses pommes fondantes, frisera le respect avec une escalopine généreuse, et idoine en cuisson. Les gambas (pas si gambas que cela, d'ailleurs !) décortiquées, marinées aux épices, riz Camarguais, brunoise de légumes, et sauce aux crustacés, bien que fort honorables, manquerons d'un peu de « courage » dans la préparation, je dirais même de
combativité ! La pluma Pata Negra à la plancha, rates, et brunoise de légumes, s'affichera tout en humilité et en décontraction. La cuisse de canard confite, pommes de terre rates démontrera qu'un met de qualité se doit d'être justement apprécié ! Côté douceurs, la tarte aux pommes (annoncée comme non maison), mais artisanale, nous engagera à une certaine clémence, car fort honorable. L'Irish coffee s'exprimera ouvertement, spirituellement et efficacement ! Impeccable, même si Corinne n'en sera pas plus convaincue que cela ! La pana cotta aux abricots, pistaches, et le tirami-su aux spéculoos, et boule de glace, sembleront conformes à leur réputation, une réputation pas franchement usurpée !
Menus : plat + dessert 22 € , entrée + plat 23 €, et entrée + plat + dessert 27 € à choisir dans la carte
Fermé le dimanche soir et lundi.
Note 11.5/20

Restaurant l'Art de vivre
3, rue Molière
84 800 L'Isle-sur-La-Sorgue
Tél.: 04 90 20 18 21 



Thursday, July 14, 2011

Toile Blanche - 06 570 Saint-Paul


Une œuvre en deux actes

Telle une galerie d'art, notre hôtel-boutique, plutôt maison d'hôtes d'ailleurs (pardonnez mon
audace !), planté à flanc de colline, avec vue sur le vieux village de Saint-Paul (mais pas que !), jouxtera une autre maison d'hôtes beaucoup moins idyllique, celle des « gens d'armes » ! A peine distante d'une cinquantaine de mètres d'aucuns pourront trouver le voisinage fort rassurant, quant d'autres le trouveront totalement dissuasif ! Qu'à cela ne tienne, mettons ces considérations de côté, et pénétrons l'antre de Dani et Nadine Leroy, par le portail à code donnant accès à un parking d'une huitaine de places. Aisance, donc, pour se garer, mais, également, pour descendre par l'escalier dans le cœur de cette demeure, un vieux mas de 1890, totalement « réinterprété » en 2003, selon une œuvre en deux actes, l'un consacré à l'hôtellerie, et l'autre à la restauration. Guillaume Mantis, le nouveau directeur, nous aidera à porter nos bagages en chambres, les n°1 et n°2, en face à face, toutes deux agrémentées d'une porte de bois massif à poignée verticale de fer forgé « rouillé ». Un tour de clé plus tard, et nous voici propulsés en un espace de quelques 23 m², aux dominantes de béton lisse, rideaux de lin beige, lit king size, jeté de lit nacré, draps et taies d'oreillers conçus tout spécialement au Maroc, tables de chevets massives contemporaines, hautes lampes de métal « rouillé » (attention, c'est fait exprès !) à lumière tamisée, fauteuils de cuir blanc et bois, et puis,
deci delà, quelques « œuvres » réalisées par les deux propres fils de la maison, Nicolas et Grégory, très Bandt Art (Leroy Brothers Art Studio), en outre chefs de cuisine, pour vous servir ! Côté salle de bains, il nous suffira de descendre quelques marches pour pénétrer une alcôve où marbre veiné pour la baignoire, et zinc pour les vasques, domineront une ambiance très zen. Toutefois, l'aspect climatisation, mini bar (dans le placard), écran L.C.D Sharp, et connection wifi (en outre très performante), n'aura pas été occulté, loin s'en faut ! De notre fenêtre ouverte sur le nouveau sun' deck , la terrasse, ou la piscine inspirée du bassin à la Provençale, tout un florilège d'arbres plus ou moins répandus, néfliers, palmiers ou avocatiers, engageront à une quiétude incontestable. Côté « petit déj' », la première matinée verra, à titre exceptionnel (le « petit déj' » étant habituellement servi en salle ou en terrasse), trois membres du personnel, Guillaume Mantis en tête, nous amener un plateau de viennoiseries, et autres pain brioché, pain au céréales, pain blanc, beurre et autres confitures « maison », outre un jus d'orange lui aussi « maison », soit-dit en passant gustativement assez aguichant, une assiette de nectarine émincée, et un petit bouquet de fleurs du jardin, l'attention qui touche ! Il est vrai que trois nuitées n'y suffiront pas vraiment pour estimer le lieu autant qu'il le mériterait !
7 chambres doubles à partir de 165 €.
Note : 14/20

Toile blanche
826, chemin de la Pounchounière
06 570 Saint Paul
Réservation au : +33 (0)4 93 32 74 21 

Toile Blanche - 06 570 Saint-Paul


Au niveau des meilleurs ?

Notre « approche » de l'aspect gustatif de la Toile Blanche se fera par une belle journée de week-end de Pentecôte, en terrasse, avec vue sur le bassin et ses fameuses carpes Koï japonaises, à l'ombre d'un avocatier généreux. Au service, Guillaume Mantis lui-même, et au « piano » les frères Leroy, Nicolas et Grégory, deux « artistes » de la cuisine contemporaine, une dualité prometteuse dont nous aurons expérimenté les talents ! La fraîcheur de melon, jambon cru séché, fera montre d'une jolie humilité, et une alliance séduisante. Son rôle, « initier » notre palais, l'inviter à un frémissement gustatif ! Le filet de maquereau poêlé, graines de sésame, aurait pu friser l'excellence, mais l'association, en verrine, d'un Bloody-Mary au waterzo, beaucoup trop « enlevé » à mon goût, gâchera quelque peu l'équilibre des saveurs ! Le filet de loup de Méditerranée, quenelle de semoule, aneth, ciboulette, tuile à la cannelle, et épices, charmera des papilles demeurées jusque là (assez) impassibles, sans toutefois parvenir à les dérider ! Une mousse d'amande, pêche pochée, glace citron vert, et crumble de biscuit, et un cake cacao, fraise de Carros, sirop de pétales de roses, et crumble biscuit de Reims (vous savez les grosses « langues » roses) nous offrirons un moment de douceur fort respectable. Il est vrai que l'on ressentira, malgré tout, l'absence d'un chef pâtissier, une carence à laquelle il serait urgent de remédier pour pouvoir prétendre se hisser au niveau des
meilleurs ! Un bon point, cependant, les dégustations de vins régionaux orchestrée par Guillaume Mantis, selon un mode opératoire efficace avec notamment un Champagne Veuve Clicquot, et un Château Marguï, en rosé et en blanc.
Note 12/20

Toile Blanche
Boutique – Hôtel // Restaurant // bar tapas
826, chemin de la Pounchounière
06 570 Saint Paul de Vence
Réservation au +33 (0)4 94 32 74 21 


Artishow - 84 800 L'isle Sur La Sorgue


Hors du « cercle de confiance » !

Nous n'étions pas même arrivés sur l'Isle-sur-La-Sorgue, que nous découvrions, sur le net (comme quoi !), cette toute nouvelle maison d'hôtes, installée, là, au cœur du vieux village, en une bâtisse du XII ème siècle, anciennement Auberge du Cheval Blanc de 1557 à 1917, puis abandonnée durant près d'un siècle à son triste sort pour finir, petit à petit, en état de ruine ! Yves de Montigny, un marchand d'art longtemps passionné par les U.S.A (la bannière étoilée dans l'escalier en attesterait-elle ?), où, à l'entendre, il « œuvrait », se serait révélé comme le rédempteur (tout du moins, le présente-t-il ainsi !) de ces même ruines, et l'initiateur, si ce n'est le maître d'œuvre, d'un lieu atypique, ampli d'histoires. Au fond d'une impasse (ce n'est déjà pas trop bon signe), un grand portail de bois massif. Un doigt sur la sonnette du parlophone, et nous voici invités à pénétrer une coursive de pierres et dallages taillés, de pièces « rapportées » comme cette fontaine, ou cet olivier pas encore centenaire ! Signe révélateur, on ne nous aura pas même proposé de porter le plus petit sac de voyage, ne serait-ce que par courtoisie ! Une musique classique, puis très années 60/70, nous orientera vers le salon cheminée au-dessus de laquelle trônera un cerf en majesté ! La déco (entendez par là le mobilier) fera franchement dans le design de fauteuils de velours rouge Arne Jacobsen, d'autres en métal « grillagé » Mario Botta, ou ces fauteuils coquille d'œuf d'un designer Danois (dont le nom échappera à notre hôte, çà fera désordre pour un marchand d'art!), de rideaux en alu dans l'esprit de Paco Rabanne (comme ces robes, fût un temps, qu'il affectionnait tant !), de lampadaires « araignées » signés Serge Mouille, le tout mis en situation au-dessous de superbes poutraisons très XVII ème ! Côté table d'hôtes, uniquement pour les petits déjeuners (pour certains évènements, un chef pourrait, selon Yves de Montigny, être requis), elle s'affichera en pin satiné, escortée de chaises multicolores, ou à rayures, et, tout autour, comme « figés » aux murs, des vitrines où le « maître du lieu » (ce n'est pas la simplicité qui l'animera !) se plaît à exposer ses « trophées », si je puis dire, de cristaux, de pâtes de verre ou de bronzes ! Une arcade de pierre de taille nous mènera vers une piscine (chauffée) couverte, certes pas olympique, mais suffisante pour se délasser en cette chaleur pesante, car ici les vieilles pierres préserveront, peu ou prou, de ces quelques degrés supplémentaires de début de moins de juillet ! Une petite cinquantaine (45 très précisément) de marches « usées » par les siècles (?) nous hisseront au second niveau d'une tourelle dont chacun des quatre « espaces » réservera dans un style à chaque fois plus personnalisé, une ambiance très galerie d'art, quelque peu déroutante (comme le propriétaire ?) ! Des portes de bois massif rudimentairement closes par un (simple) verrou (bonjour la sécurité durant votre sommeil !) marqueront indéniablement le début d'un « territoire » qu'Yves de Montigny se sera plu à envisager, mais pour qui ? Pour lui, ou pour ses hôtes ? Ainsi, la suite Prével, celle dont nous aurons « hérités » le temps de deux nuitées (car, pour la troisième, nous n'aurons pas souhaité pousser plus avant l' « expérience » !), offrira-t-elle une soixantaine de mètres carrés, en sous-pente, avec « ouvertures » (en fait, des fenêtres sous-dimensionnées) sur La Sorgue ruisselante ! Tons pastels verts et gris, vieux volets intérieurs « déroutés » (dont un complétement biaisé), grosses poutres traversantes, meuble Chinois (bourré de poussière à l'intérieur, le ménage ne semblant pas être leur point fort !), canapés de laine mouchetée du genre que l'on trouve couramment dans les dépôt-ventes, tapis Moyen-Oriental, et masques tribaux (bonjour les cauchemars !), participeront-ils largement à un « métissage » des genres, et des styles ! Une alcôve pour le couchage de deux adultes, et une chambre à la literie opulente (mais très ferme), voilà de quoi satisfaire notre sommeil, tout du moins le pensions-nous ! Que nenni, celui-ci sera pesant, aussi lourd que l'atmosphère dépourvue de climatisations, fort malheureusement tombées en panne le soir même de notre arrivée (et personne pour les dépanner durant les deux jours de notre passage, contrairement aux promesses d'Isabelle, la – pseudo - collaboratrice du propriétaire) ! L'espace bains, tout de vert et noir « vêtu » (et le vert ne sera pas notre couleur favorite, loin de là !) incitera, malgré tout, aux ablutions, et autres rafraîchissements ! L'aspect vélux à télécommande, frigidaire et bar de métal tressé, apportera bien un petit quelque chose au confort ambiant. Côté « petit déj' », il nous aura fallu descendre le prendre en salle car, Isabelle, dans sa grande mansuétude, ne saurait le monter en chambre ! Pensez, quarante cinq marches à gravir cela pourrait friser l'exploit ! L'aspect croissants, baguette fraîche, et mini fougasse (un peu sèche soit dit en passant) issus du boulanger voisin, jus d'orange pressé, thés Dammann et Lipton, et café, là franchement immonde, confitures et gelées, miel crémeux et beurre « reconstitué » en mini bol, ne devrait pas (trop) vous désenchanter, quoique le voisinage d'un propriétaire peu engageant, à la table voisine, nous dissuadera d'office d'une seconde tentative ! Quant je dis cela, c'est qu'à mon humble avis, tout comme du côté de l'accueil, notamment s'agissant de l' « approche » de la clientèle, et compte tenu d'un manque total de psychologie, il y aurait encore de (très, très) gros efforts à accomplir ! Nous aurions pu mettre ces errements sur le compte de la « pression » due à une toute récente ouverture (à peine plus d'un mois) ! Je doute, franchement, quant à moi, que ce soient quatre chambres, certes honorablement appréhendées (mais rien de folichon !), qui justifieraient une quelconque « pression », et, surtout, un tel dérapage ! Ainsi, Yves de Montigny serait bien inspiré soit de revoir totalement sa « copie », soit de s'éclipser au profit de quelqu'un de beaucoup plus fiable, affable, voire physionomiste (ce qui ne devrait pas être vraiment difficile à trouver !) ! Pour l'heure, c'est du grand n'importe quoi, et il ne sera peut-être pas étonnant, si par mégarde vous vous égariez par là, de vous voir requérir, subitement, tout simplement parce que votre faciès ne lui reviendrait pas (on appellera cela un délit de sale gueule, pardonnez-moi l'expression !), votre curriculum vitae ou votre pièce d'identité ! Et pourquoi pas votre code ADN ? C'est dire le degré d'ouverture d'esprit du bonhomme ! Cette maison d'hôtes se devrait d'envisager une toute autre appréhension de la clientèle, mais également, et surtout oserais-je conseiller, d'afficher une sincère et réelle empathie qui lui ferait, indéniablement, défaut, si elle souhaite pouvoir intégrer un jour le « cercle de confiance », faute de quoi il ne m'étonnerait pas qu'elle s'engagea sur la voie d'une disparition annoncée !
Note 6/20
4 chambres, la Prevel 450 € /j et 1.800 €/sem., (location de la maison 10.000 €/semaine) wifi, TV, coffre fort, jacuzzi sur la terrasse solarium, mais pas de garage !

Artishow Bed and Breakfast
Maison d'hôtes
9, rue Denfert Rochereau
84 800 L'Isle-sur-La-Sorgue
Tél.: +33 (0)4 32 61 07 95

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