Saturday, June 19, 2010

La Cave - 06 400 Cannes



Il se convoite, se cajole…

Vous savez, il est de ces lieux qui ne « prennent pas une ride », même après deux décennies d’existence, et même si Marc Berrut, le chef et patron, a bien pris quelques cheveux blancs, il mène toujours « tambour battant » son petit « monde » en cuisine avec l’aide de son fils, Norman. L’atmosphère tourne toujours autour des ardoises stipulant les plats du jour et les vins préconisés, des étagères emplies de différents cognacs dont l’inimitable Louis XIII et puis cette incomparable cuisine ouverte sur la salle (hyper bien aérée) qui nous offre toujours ce « spectacle culinaire » dont on ne saurait se lasser, joué à huit mains ! Il est incontestable que l’on ressent, ici, une belle constance dans l’ouvrage ! Le personnel a résolument opté pour la convivialité sans sombrer, cependant, dans l’excentricité ! Côté cuisine, les sardines farcies à la brousse et à la menthe fraîche, se révèleront délicates en bouche, sapides et révélatrices d’un joli talent d’exécution. La salade d’artichauts à l’anchoïade dévoile de succulents petits artichauts violets en émincé « transcendés » par une purée d’anchois bien affinée, un peu trop à mon goût, oserais-je affirmer ! Les ravioles sauce péconiro et truffe feront mieux encore avec une subtilité et un raffinement dans l’alliance indiscutables. La mini côte de bœuf au naturel, simplement grillée, découpée dans la « bête », devant nous (ou presque), ce qui nous fera indéniablement « saliver », respectera tous ses « engagements » ! Les carottes, brocolis, gratin Dauphinois, flan de courgettes et purée à la moutarde ancienne, le tout frais et maison, ne rencontrerons pas que des amateurs ou des inconditionnels, mais on ne pourra leur reprocher la moindre inapplication ! Goûteux, le confit de canard, avec son « gros » gratin Dauphinois, et sa salade mélangée, l’est indiscutablement. Il fait honneur au chef mais également à son fournisseur ! Le duo de ris et rognon de veau, rosé à cœur, s’exprime ouvertement dans notre assiette avec une sauce crème, certes, exquise mais on en peut plus roborative ! Il me faudra quasiment toute l’après-midi pour m’en remettre ! Ceci dit, il est des estomacs beaucoup plus « athlétiques » que le mien qui n’auront pas à « subir » ce genre de désagréments !
Côté cave, le Meursault-Clos des Mouches- Henri Germain et Fils-2004 se révèlera un « compagnon » idéal ! Rond en bouche, il s’exprime déjà fièrement avec des tannins fruités. Côté desserts, la crème brûlée fait, certes, dans le traditionnel, mais avec une relative excellence, le tiramisu aux framboises, pourtant pas franchement notre « tasse de thé », ravira nos papilles bien avant que notre sens inné de la critique ne s’émeuve ! Il a fait l’objet d’un soin gustatif tout particulier et ne saurait subir la moindre objection. Le clafoutis aux abricots, et non aux poires comme annoncé, est un « petit bijou » d’onctuosité et de saveurs. Servi tiède il remporte tous les suffrages au superlatif ! La mousse au chocolat au lait et chocolat noir fait dans la grande, très grande suavité, voire dans le velouté. On vous aura prévenu, ce bistrot là se « convoite », se « cajole » et oblige au respect ! Toutefois, il se doit d’être consommé avec modération .


La cave
9, Bl de la République – 06 400 Cannes – Tel : 04 93 99 79 87
www.restaurant-lacave.com / info@restaurant-lacave.com

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