Sunday, June 6, 2010
Le Bienvenue - 06 300 Nice
Humilité et dextérité
Il est de ces « adresses » culinaires que l’on « bénit » surtout lorsqu’après une seconde visite on se rend finalement compte qu’hormis la déco (presque) tout a finalement (très) bien changé ! L’ « atmosphère » demeure, certes, dans le style rustico-Niçois avec, en surplus une expo permanente de toiles (le jour de notre visite début Mai celles de Gilson) du plus bel effet polychrome. L’accueil de Cédric et Laurence (excusez-nous de l’erreur, s’agissant de leurs prénoms dans notre précédent test) se situe toujours au top de l’affabilité, et cela s’apprécie indéniablement ! Mais le « choc » va venir du tout nouveau chef, Frédéric Quénard, un disciple du (grand) chef Maximin, qui a pris d’assaut, « à la hussarde », la cuisine et la carte. Non seulement il a (radicalement) métamorphosé l’approche des produits, mais surtout il leur « insuffle » ce « supplément d’âme » que l’on reconnaît aux (très) grands. De l’humilité, de la dextérité, il en a à revendre et ce ne sera une surprise pour personne si on le ressent dés le premier coup de fourchette, si ce n’est au premier coup d’œil ! La terrine de campagne (maison) fleure bon l’authenticité. Légère, goûteuse, avec ses petits cornichons, elle séduit sur son ardoise jusqu’à vous faire « pétiller » les papilles. Le foie gras de canard mi-cuit révèle un produit de très belle facture, idéalement conçu, généreusement proposé à température parfaite. L’ardoise nous « suggérait » du poisson livré directement par un pêcheur local, il était donc logique que nous « testions » le Saint-Pierre grillé, redoutable de finesse et de suavité. Le magret de canard demeurera lui aussi un grand instant gustatif avec un morceau de premier choix, saisi juste comme il se doit, rosé à cœur, et puis une sauce au miel qui fleure bon un miel de lavande « séducteur » à souhait, presque trop oserais-je dire ! On en oublierait bientôt le magret lui-même ! L’assiette du boucher, bœuf, veau, poulet, saucisse, dévoile certes une réelle simplicité d’exécution mais, surtout, une « sincérité » incontestable ! C’est là vraiment un plat « spontané » qui n’a nul besoin d’artifices pour « exister » et ce ne sont pas les (superbes) frites maison, les artichauts, endives, carottes et autres courgettes poêlés qui le contrediront ! Le Château de Jamproye-Mercurey grand clos Fortoul- 1er cru- 2005 n’aura pas fait mentir Cédric qui nous l’aura chaleureusement recommandé. L’un des instants les plus « attendus », celui des douceurs, finira par mettre nos papilles en ébullition avec une crème brûlée affriolante et désirable en diable, un tiramisu onctueux (c’est un doux euphémisme), d’une « rondeur » et d’un « jovialité » en bouche « suffocante » ! Très certainement l’un des meilleurs que nous ayons eu à déguster sur toute la région (les « autres » n’ont qu’à bien se tenir, dorénavant !). Le mi-cuit au chocolat, pas l’une de ces pseudo-mignardises « industrielles » réchauffée pour l’occasion, non, mais plutôt un spécimen de choix, qui se révèle « radieux », charmeur avec un « taux » de cacao totalement inavouable ! Avec une formule à 12 € le midi et deux menus à 16 et 29 €, le rapport qualité prix fait dans l’invulnérabilité !
Fermé le lundi et mardi midi.
Restaurant Le Bienvenue
5, Place Saint François- 06 300 Nice (vieux Nice)- Tel : 04 93 79 84 40
www.bien-venue.net
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment