Saturday, June 19, 2010

Le Bistrot des Anges - 06 110 Le Cannet


Le « paradis » de la gastronomie

On avait presque oublié ce jeune chef (hyper) doué qu’est Bruno Oger, « le » chef ayant œuvré avec brio à la Villa des Lys, « le » resto-gastro de l’hôtel Majestic de Cannes. Et pourtant, depuis sa fermeture, la rumeur planait insidieuse, si ce n’est trompeuse, selon laquelle le chef aurait été en mal de « piano »… Que nenni ! Exit le qu’en dira-t-on « arbitraire » ! Désormais, le projet de Bruno Oger arpentait les milieux autorisés, un projet, disait-on, pharaonique, délirant, si ce n’était, démentiel ! Les chiffres se « répandaient » mais rien de vraiment tangible ne transpirait ! Nous avons eu le privilège extrême (si je puis dire) de pouvoir « contempler » l’avant et l’après, la phase finale de chantier et, au bout du compte, celle de l’efflorescence qui eut lieu en ce 8 du mois de Mai 2010. Quelques jours plus tard, la pression une fois retombée (ou presque), nous gravissons l’allée (fraîchement goudronnée) menant au Bistrot des Anges, « le » Bistrot du chef, l’un de ses trois « univers ». La bâtisse du XVIII ème siècle « restaurée » par Bruno Oger, respire, cependant, une réelle authenticité celle du talent incontestable de ce chef brillant et ingénieux. En salle, sous la véranda, ou en terrasse sous les canisses, le choix nous est offert de choisir ! Allez, ce sera la terrasse, et sa table ronde ! L’accueil est, certes, professionnel, et surtout emphatique, mais manque quelque peu de spontanéité ! Ce qui surprend, par ailleurs, c’est ce calme dominé par le tumulte des véhicules (montant et descendant la bretelle de l’autoroute), lui-même « édulcoré » par les stridulations des oiseaux, et le bruissement de la fontaine subtilement positionnée en bord de terrasse, en fait un long muret de pierres apparentes ruisselant d’eau déversée. Si ce n’était les serviettes en papier qui s’envolent à la première brise venue (pas vraiment louable pour une telle table !), j’aurais tendance à dire que nous sommes bien ! Avec une formule à 29 €, et des plats de 17 à 58 € (ce qui n’est pas malgré tout pas dérisoire), vous avez la possibilité d’accéder à ce petit « paradis » de la « bistronomie » ? La carte fait dans la (toute) relative simplicité, pas d’appellations tapageuses ou grandiloquentes. Deux marbrés de foie gras de canard aux épices, et un tian de légumes grillés au pistou, jeunes pousses de salades, et Focaccia, devraient faire notre bonheur. On aurait espéré déguster là un foie gras confondant, déconcertant, saisissant, en un mot un foie d’exception ! Or, s’il est, certes, de belle facture, il n’en dégage pas moins une (relative) insipidité, si ce n’est une (certaine) inconsistance ! Il manque véritablement d’âme ! Seule la compotée de lapin à la coriandre le sauverait de la déconvenue. Il en sera de même pour le tian de légumes qui n’arrivera pas, malgré une prééminence de poivre, à « captiver » nos papilles ! Le poulet chasseur à l’estragon, et ses tagliatelles maison, fait dans la finesse d’élaboration. Goûteux, il l’est indéniablement, mais il ne parvient pas à faire exception ! Pendant ce temps, le Domaine Ott-cuvée Château de Selle-2009, bien que chaleureusement « suggéré » par le sommelier (qui le plaçait, soit dit en passant, quasiment à toutes les tables autour de nous), aura des tendances « dévastatrices » dès lors que le sommelier se croira obligé, systématiquement, de remettre à niveau nos verres ! Bonjour pour les points du permis de conduire ! L’épaule d’agneau, dite de sept heures, semoule de blé et purée de dattes au citron confit, révèle un savoir-faire manifeste avec un agneau parfumé, tendre à souhait. La semoule, par contre, ne sera pas mémorable, loin s’en faut ! Fort heureusement, la langouste puce rose, sauce à l’armoricaine, sauté de primeurs aux fines herbes n’aura pas son pareil pour convaincre. Idéalement préparée, elle dévoile, outre une indéniable fraîcheur et qualité du produit, des trésors de suavité. Quant aux petits légumes, artichauts, mini carottes, asperges et navets, ils frisent l’excellence !
Nous n’aurons, avouons-le franchement, aucuns « scrupules » à fonder tous nos espoirs sur le chariot de pâtisseries, mais, en attendant qu’il se « libère », nous aurons picoré dans une assiette de fromages de Maître Robert Bedot, vous savez « le » fromager qui « grimpe » actuellement sur toute la région. Parlons peu, parlons bien ! Le chariot en question, sans omettre de préciser qu’il a été réalisé tout spécialement pour le lieu, n’est que pure félicité ! Il proclame haut et fort les compétences du chef pâtissier, Sylvain Mathy. J’en veux pour preuves, le macaron Piémontais, noisette-crème citron, acidulé en diable, le miroir aux trois chocolats tout à la fois docile et vigoureux en bouche, la crème brûlée délectable (j’ai vraiment succombé à la profondeur de ses charmes), et puis une exquise tartelette au citron meringuée, le tout « escorté » de macarons au citron, et au chocolat au lait. Il est vrai qu’il demeurera, bien au-delà de ces évaluations et estimations impartiales, toutefois, comme une impression de fragilité qui, j’ose l’espérer, n’est due qu’à une absence de « rodage » d’une machine culinaire pourtant (apparemment) bien huilée…
Menus à 29 €, plat du jour à 17 €. Ouvert 7j/7- Parking clients 50 places.



Le Bistrot des Anges - Bistrot de chef
La Villa Archange - rue Notre Dame des Anges – 06 110 Le Cannet
Tel : 04 92 18 18 28 / reservation@bruno-oger.com / www.bruno-oger.com

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