Sunday, June 6, 2010
Le Trente 7 - 06 000 Nice
Un supplément d’âme
Il pourrait en être du Trente 7 comme de (fort) nombreux restaurants que vous connaissiez jusqu’alors à savoir de proposer un service et une cuisine « inodore et sans réelle saveur » !
Mais, cette table là possède un petit supplément d’âme indéniable qu’il faut bien lui reconnaître. Avec ses murs saumonés, ses décors muraux « feuillus » en fer forgé, ses appliques « enflammées » en verre soufflé (réalisées par le maître des lieux et un artisan verrier), son écran plasma (branché en boucle sur Fashion TV), son espace lounge dès le seuil franchi, et son coin salon, vous êtes assurés de « côtoyer » une ambiance à nulle autre pareille ! Une fois « calés » sur l’une des chaises en acajou, vous voici donc propulsés dans l’univers culinaire d’Yves, prêts à vous lancer, carte en main, dans l’aventure. Les formules à 15 € (le midi uniquement), 21,50 € et 34 € suffiront largement à votre bonheur, d’autant qu’elles offrent une multitude de suggestions fort convaincantes. Nous opterons donc pour un choix à la carte, histoire d’élargir encore un peu plus notre « vision » des capacités du chef. L’assiette de saumon fumé, et ses (minis) blinis tièdes, est, notamment, à marquer d’une pierre blanche tant elle est généreuse en diable ! Le saumon se révèle d’une exceptionnelle qualité. La couleur claire de la chaire, en outre, hyper tendre et souple, ne trompera pas l’amateur « éclairé ». C’est tout simplement stupéfiant et surtout inattendu ! Seule la présence de salade créera un léger « malaise », parce que totalement inutile. Il n’empêche, si votre timing l’imposait la dite assiette suffirait très largement accompagnée d’un dessert, soit même d’un simple café. Le mille feuille de foie gras bi-température, foie poêlé et naturel mi-cuit, chutney de poire et figue « engage » d’entrée de jeu sur le savoir-faire du chef, tout en finesse et en créativité. Le faux-filet (300 gr) n’est, certes, qu’opulence mais manque au niveau du produit, j’oserais dire, de tendresse ! La sauce champignons ne parvient pas même avec un séduisant gratin de pommes de terre, à rattraper l’erreur, et c’est bien dommage ! Le filet de bœuf, quant à lui, d’au moins 350 gr, a contrario, s’annonce somptueux, d’une onctuosité en bouche mémorable, avec un palet de pommes de terre aux cèpes et une sauce « dite » bourgeoise au vin rouge, il frise l’excellence ! Que dire alors du magret de canard entier tout simplement rôti ? J’utiliserais à se sujet essentiellement le superlatif car, depuis bien longtemps, je n’avais été amené à voir dans mon assiette un tel spécimen. Non content d’être (très) plantureux, il est idéalement saisi et on ne peut plus rosé, goûteux dans l’âme, il emporte incontestablement l’enthousiasme. Le champagne Veuve Elizabeth méritait d’être « découvert » d’autant qu’il nous est servi « royalement » dans des coupes auxquelles on ne peut reprocher d’être mesquines ! Un petit bémol, toutefois, pour les desserts qui manquent singulièrement de personnalité ! La crème brûlée à la vanille et à la poire ne m’apparaît pas comme la plus heureuse des alliances, sachant notamment que la poire est au sirop et la crème pas franchement « maison ». Le gratin de pommes-crème noisette est assez insipide, il est dépourvu de consistance et s’«effondre » littéralement en bouche, et ce n’est pas la sauce chocolat (servie à part) ou le sorbet à la pomme qui sauveront la malencontreuse conjugaison ! Le soufflé au cœur coulant au chocolat, et sa glace vanille, tente vainement de « requinquer » une fin de repas plutôt mélancolique ! Gageons (tout du moins, j’ose l’espérer !) que le chef inversera (très, très) nettement la tendance pour faire du dessert un moment de délicatesse gustative.
Ouvert du mardi au samedi de 10 h à 15 h et de 18 h à 22h, sauf dimanche et lundi de 10 h à 15h.
Le Trente 7 restaurant – bar – lounge
37, rue Pastorelli – 06 000 Nice – Tel : 04 93 85 27 21 / www.trente7.com
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