Le Gaspacho - 06 000 Nice

On ne vous blâmerait pas d’y revenir…
A ce stade du quartier de Malausséna (relativement délaissé), l’on ne s’attend pas franchement à croiser la route d’autre chose que de fast-foods ou de multiples boutiques de fringues, et encore pas des plus « séduisantes » ! Force est de constater que, de temps à autre, se produisent des petits « miracles » de « rencontres » gustatives là où on les attend le moins ! Cela aurait pu être le cas, en ce début de mois d’Avril, suite à un « coup d’œil » négligemment lancé à l’angle de l’avenue du même nom. Le lieu a le mérite de surprendre, d’autant qu’il s’agissait, préalablement, d’une sandwicherie ! Un coin-fauteuil de cuir noir à droite, un coin-banquette à l’identique au fond à droite, un coin-bar sur votre gauche et une mezzanine face à vous, constituent l’essentiel d’une déco atypique à plus d’un titre. Justement, c’est là même que nous choisirons de « tester » une (petite) table qui propose notamment toute une myriade de sushis, makis et autres sashimis « maison » réalisés devant vous (ou presque) par une « sushi-woman » (eh oui, cela existe !), authentiquement Japonaise, en casquette et tablier noirs. La (petite) tartine de tomate mozzarella sur baguette fraîche et « tiédie », se révèle une jolie mise en bouche juste avant l’assiette de sushis au saumon et à la daurade, de makis au saumon et thon, de makis riz et feuilles d’algue, ou de california rolls, saumon- avocat et sésame noir, conçus à la minute juste à l’étage en dessous. Le plat du jour changeant quotidiennement nous aurons opté pour le rôti de veau, pommes de terres sautées et mesclun en verrine, à la fois simple et goûteux, certes pas le meilleur qui soit, mais, cependant, fort honorable compte tenu, notamment, des tarifs pratiqués ici. L’autre atout du lieu ce serait le « conseil » œnologique de Virginie, « la » spécialiste en Vins du Monde ! Quelques « tests » pourtant anodins, nous dévoilerons, toutefois, les « limites » de ce sommelier en jupon (pardon, en Jean), au demeurant très affable, avec, notamment, une erreur assez irrémissible s’agissant du degré de concentration de certains crus. Et puis, le Went White (en fait un rosé) Zinfandel California 2006, le Paarl Heights-Pindage-Sud African-2008, le Marktree-Merlot Cabernet Sauvignon-Sud Australie-2006 ou le Winston Hill-Zingandel 07 ne se révéleront, certes, pas des crus très palpitants, ni même captivants, mais ils auront le mérite de représenter un belle alternative à nos grands vins Français auxquels nous sommes, quoique l’on en dise, extrêmement attachés. En fin de compte, les desserts ne seront pas franchement le point fort de cette adresse à l’esprit convivial et ce ne seront pas la tarte tatin (très banale) et sa boule de glace vanille, le brownie (inintéressant) ou le café gourmand beaucoup trop « convenu » (moelleux au chocolat et demi tatin) qui auront le pouvoir de « métamorphoser » cette fin de repas pour le moins (gustativement) démoralisante. Dommage, car rien que pour les préparations irréprochables de Yoriko, la « sushi-woman », on ne vous blâmerait pas d’y revenir assidûment.

Le Gaspacho
Avenue Malausséna – 06 000 Nice – Tel : 04 93 79 20 32