Saturday, June 5, 2010
L'instant - 06 000 Nice
Il a roulé sa bosse …
C’est, il est vrai, assez inattendu de rencontrer un chef qui ait autant « roulé sa bosse » de par le monde notamment, et plus précisément, sur le Queen Elysabeth II. Du « maître queux », il en a tous les talents ! Fabrice fait ainsi partie de ces « cordons-bleus » qui « œuvrent » en toute humilité en dehors des « circuits » traditionnels. Il a su concocter là un espace qui lui ressemble ! L’ambiance fait dans les tons saumon et gris, avec photos New-Yorkaises de-ci de-là (presque) aussi nombreuses que celles du fameux paquebot. Une belle terrasse emplit dès les beaux jours (ou belles nuits) venu(e)s, la zone piétonne rejoignant l’avenue Malausséna. Pour pénétrer un peu plus l’univers de ce chef quelque peu « atypique », il nous aura fallu « goûter » à son savoir-faire. Et c’est là que le bat va, par certains côtés, blesser ! Tout d’abord, avec un foie gras de canard mi-cuit en terrine, ananas tranché, quart de pomme poêlée et tomates cerise, qui se révèlera pour le moins « ennuyeux » et « terne » d’autant plus qu’il sera issu d’un bloc, et non conçu maison ! Le filet de bœuf Voronof, préparé par et à la façon du chef, sur un réchaud mobile, flambé à la vodka, ne fait, certes, pas dans la nonchalance, mais pas vraiment, non plus, dans la (grande) finesse ! Le produit est de belle facture, sans atteindre, cependant, des sommets et s’allie aisément à la sauce crème-vodka joliment concoctée. Les légumes sont frais, hormis, comme nous le précisera le chef, les petits pois… Ceci a au moins le mérite d’une certaine sincérité ! Le tartare de L’Instant ne déçoit pas ! Bel assaisonnement et belle dextérité dans l’élaboration ! Quant au Bar « extirpé » de la vitrine réfrigérée, il séduirait les plus blasés d’entre nous ! Tout simplement grillé, il révèle une chaire exquise et incomparable en bouche ! La générosité est de mise, d’autant mieux que la « bête » s’envisagerait plutôt pour deux convives, et non pour un seul ! L’on ne saurait le reprocher à Fabrice qui, toutefois, avec toute la franchise et la lucidité qui le caractérisent, se bat contre ce « monstre » sournois et insensible qui dévore nombre de restaurateurs (et pas seulement) depuis bien avant le début de la crise, à savoir l’Etat !!! Quant aux desserts, ils seront réalisés selon les mêmes préceptes et c’est, malgré tout assez regrettable. Les crêpes Suzette ont l’avantage du « spectacle » orchestré là, face à nous, sauf que d’utiliser du jus d’orange industriel en flacon, en lieu et place d’une belle orange sanguine, m’apparaît être une véritable hérésie ! La boule de glace vanille ne sera pas vraiment plus appropriée ! Idem pour le fondant au chocolat noir et blanc au cœur « rigidifié » et non coulant, qui demeurera assez décevant ! Le gratin de pommes passera, lui aussi, « à côté de la plaque » avec une « pesanteur » en bouche évidente. Seul le millefeuille « émergera » quelque peu du lot avec une crème vanille honorable, sans plus, et des pommes poêlées, le tout assez généreusement servi. Mais, il est un fait certain que nous n’aurons pas trouvés là le moment de délectation tant attendu. Un regret qui pour nous est symptomatique d’un certain « mal être » ambiant…
Fermeture dimanche soir et lundi soir
L’Instant
9, rue Clément Roassal – 06 000 Nice – Tel : 04 93 88 14 19
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