Une cuisine inaboutie
Nous sommes là dans l'antre gustatif de Grégory Courtial, le chef de l'hôtel Métropole, l'un, si ce n'est le plus ancien **** de la ville, situé à deux pas de la place de la Comédie, « la » place de Montpellier. Traversons le hall, passons devant l'ancien ascenseur transformé en « cabine à Mac » (ou P.C) avec ligne téléphonique et imprimante (un petit côté ludique, pas désagréable), et pénétrons cette vieille salle entièrement restaurée au plafond mouluré, tons beiges, blancs et marrons (très) clairs, lustre à pampilles, et moquette à rosaces. L'atmosphère est (relativement) intimiste, et ce ne sont pas les grandes tablées (pour neuf convives) qui nous distrairont de notre mission ! La « nôtre », juste à l'angle de la verrière, avec vue sur le jardin et la piscine, s'avèrera « paisible ». L'accueil fera dans l'amabilité de circonstance. Carte en main, nous aurons « cédés » à une escalope de foie gras poêlée aux pêches, pain d'épices au miel, réduction de Porto, un poil trop saisie, mais, cependant, assez « séduisante » en bouche, un gaspacho d'asperges vertes au saumon fumé, mi-cuit de thon snacké au soja pas désagréable, surtout le thon bien « appréhendé », et un cocktail d'asperges, choux-fleur tomate, salade fraîcheur aux légumes de saison. Le tout fera montre d'une certaine dextérité avec, toutefois, un (léger) bémol pour une salade pas opportune pour un sou, des miettes de haricots verts, et un émincé de carotte, peut-être « esthétiques » mais pas franchement idoines ! Le filet de bar rôti, pomme de terre écrasée au basilic, asperge rôtie au parmesan, le dos d'agneau, nems de courgettes, aubergine et poivrons, tomates confites, jus à l'ail, rôti ou la piccata de veau aux asperges, pommes pont-neuf, jus parfumé à la réglisse auraient pu représenter de jolis instants de « bravoure » mais, malgré tout, eu égard à « certains », cela se révélera un peu en retrait, question produits, et tour de main. On oubliera la coupe de champagne totalement évaporée (bien que remplacée) et même le Château de l'Engarran- cuvée Sainte-Cécile-2008, recommandé par le maître d'hôtel, sans aucune personnalité ! Côté desserts, on retrouvera à peu de choses près le même « constat » avec un café gourmand pas trop contestable, mais pas (trop) enthousiaste non plus, une barre aux trois chocolats, son milk-shake banane, par contre plus convaincante. Un abricot en dégustation, clafoutis (bof !), gaspacho, sorbet et verrine d'abricot (pas franchement) rôti, que, pour ma part, je trouverais globalement « inachevé », et une tartelette citron (inversée) de notre enfance qui se suffirait amplement à elle-même et n'avait donc nul nécessité à s' « escorter » d'une coupe de fraise à la chantilly, certes pas détestable mais parfaitement inopportune ! Une table qui devrait convenir à la clientèle de passage, étrangère ou de cadres bancaires !
Menus à 18 (le midi) et 25 € et formule (le midi) à 35 €.
La Closerie - Restaurant de l'Hôtel Métropole ****
3, rue Clos René – 34 000 Montpellier – Tél.: 33 (0)4 67 12 32 32 / Fax.: 33 (0)4 67 92 13 02
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